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Critiques (2 757)

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The Idol (2023) (série) 

français [Ép. 01+02] Le glamour chargé de sexe des joies et peines des vedettes du showbiz dans le monde de l’industrie musicale hollywoodienne. La série se caractérise par son intimité nourrissante et l’attrait de ses scènes de vidéo-clips, par sa villa design ultra-luxueuse, et par l’ambitieuse fille de Johnny Depp, Lily-Rose. Du point de vue de l’intrigue, cela ne m’a pas donné envie de voir d’autres épisodes, mais comme booster d'atmosphère sexy à l’occasion d’un rendez-vous avec un bon vieux home cinéma, c’est super. [Festival de Cannes]

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Le Temps d'aimer (2023) 

français Les thèmes forts des destins tumultueux de deux individus qui ne sont pas acceptés par la société sont traités cinématographiquement de manière fade. Les blessures de l’âme renforcent la tolérance et l’amour mutuels, mais le passé ainsi qu’une puissance supérieure finissent toujours par vous rattraper. Et la rédemption consiste à savoir l’accepter. Un film qui fonctionne sur le plan dramatique, qui est bien interprété et bénéficie de la belle architecture de la côte normande, mais qu’il suffit de le voir à la télévision. [Festival de Cannes]

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Acide (2023) 

français Même le thème des pluies acides causées par la pollution de l’air est trop lourd pour un film catastrophe dramatique qui se veut sérieux. Le scénario ne propose rien d’intéressant, fait uniquement appel à une série de clichés taillés sur mesure, et affiche par ailleurs une stupidité d’autant plus flagrante que l’on se rapproche du dénouement. Ce dernier tourne presque à la parodie involontaire. Seule la scène de la mort inattendue d’un personnage important au milieu du film est émouvante et fait mouche. Un film de genre français inférieur à la moyenne et inutile. [Festival de Cannes]

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Eureka (2023) 

français Au début, on se dit que ce film « méditatif » de deux heures et demie veut peut-être, avec un soupçon de tentative de subversion des attentes du public, faire ressentir au spectateur l’existence misérable des pauvres Indiens dans leur réserve où la spiritualité dépérit. Mais ce n’est pas le cas. Eureka est tout simplement incapable de remplir ses longues scènes globalement inutiles avec quoi que ce soit de significatif ou d’intéressant. Et il est déterminé à torturer jusqu’à la mort même le spectateur le plus patient. Une certaine réflexion existentielle finit par en jaillir, mais elle ne provient que de l’action de scènes qui pourraient faire l’objet d’un court métrage d’une demi-heure. Et la présence de Viggo Mortensen et de Chiara Mastroianni est une supercherie ! [Festival de Cannes]

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La Zone d'intérêt (2023) 

français Jonathan Glazer se révèle une fois de plus résolument auteur et artiste. On ne voit pas un seul prisonnier d’Auschwitz dans le film, ni les atrocités commises derrière les murs du camp. L’action, mise en scène de manière minimaliste mais efficace, se déroule à l’intérieur de la villa des Höss et dans leur jardin, bordé par ce mur au-dessus duquel s’élèvent les toits des baraquements du camp de concentration. Höss se rend régulièrement à son « travail » et passe son temps libre avec sa famille. La femme de Höss trouve son plaisir dans les plantes du jardin. Leurs enfants jouent près de la piscine. De temps en temps, Höss reçoit une visite pour son travail, par exemple de la part d’ingénieurs chargés d’un projet d’incinérateur plus efficace. Parfois, quelqu’un leur apporte un sac de beaux vêtements à trier... En permanence, on entend au loin le grondement des machines de l’usine de la mort, quelquefois les cris des gens, les aboiements des chiens, des coups de feu. Il y a des nuages noirs de cendres dans le ciel. La perception qu’ont les enfants Höss du monde extérieur à la maison n’est pas non plus omise, avec ses petites nuances. Les rêves nocturnes de la petite fille en images noir et blanc inversées constituent le plus impressionnant des ornements artistiques dont le film est rempli, pour la plus grande satisfaction des spectateurs du festival. La scène où Höss se trouve dans une cage d’escalier avec des couloirs sombres et vides est magistrale. Pour moi, c’est le clou du film. The Zone of Interest donne un aperçu de l’Holocauste d’une manière différente, avec la musique de générique de fin la plus désagréable que vous aurez jamais entendue. Avec ce film, Jonathan Glazer rejoint la compagnie de maîtres comme Michael Haneke et Yorgos Lanthimos. [Festival de Cannes]

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Killers of the Flower Moon (2023) 

français Encore un film rétro de Scorsese parfaitement mis en scène, avec des anti-héros pourris jusqu’à la moelle par la corruption et le mensonge. Et la tragédie des victimes, filmée avec la distance émotionnelle typique du réalisateur. Sauf dans le cas personnage principal, une femme indienne dont l’élimination ne se résume pas à une scène de quelques secondes impliquant une balle dans la tête. Il faut aimer le style narratif percutant de Scorsese. Moi, j’ai toujours eu un peu de mal avec ça. Robert De Niro prend un plaisir royal à incarner à nouveau un parrain manipulateur, cette fois-ci sous les traits d’un oncle sympathique. DiCaprio s’amuse à décliner toutes ses marques de fabrique en tant qu’acteur dans le rôle d’un personnage idiot et déchiré, à la bouche tirée vers le bas. Et Brendan Fraser brille dans un tout petit rôle. Par son jeu minimaliste et son regard hypnotique, Lily Gladstone est fragile, résignée et confiante. La très grande longueur du film soutient la complexité absolue d’une intrigue aux proportions épiques, mais elle augmente aussi le nombre de personnages et des événements qui les entourent, parmi lesquels j’étais déjà un peu perdu au moment du résumé final. Rythmiquement monotone, mais, grâce à une musique en pulsation constante, vivant et gradué de façon inquiétante, ce récit d’une injustice redoutable est revigoré par la survenue des agents d’un FBI à ses débuts, avec leur rigueur professionnelle. Les bandes de cinglés criminels de l’époque n’étaient pas habitués à de telles tactiques de maintien de l’ordre. Il y a une belle petite apparition surprise dans l’épilogue du film, monté avec solennité. C’est-à-dire, avec une solennité qui vise les nominations aux oscars. [Festival de Cannes]

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The Covenant (2023) 

français The Covenant, où quand la testostérone et le caractère se rejoignent. Guy Ritchie surclasse Du sang et des larmes, le film d’action pure de Peter Berg, parce que The Covenant n’est pas un simple film d’action pure. Il bénéficie d’une histoire plus forte, ou plutôt, il est capable de tirer de son histoire un spectacle d’une plus grande profondeur dramatique, doublé d’une réflexion. La fusillade ne vient qu’en deuxième position. Le casting est judicieux et Jake Gyllenhaal livre une fois de plus une performance fantastique. Le thème du « buddy movie » avec Dar Salim s’exprime de façon minimaliste dans les gestes, mais il s’affirme d’autant plus puissamment au cœur de l’histoire. Des engagements et des principes inscrits dans un code d’honneur masculin à l’épreuve des balles.

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Rimini (2022) 

français Voir ce type évoluer est tout simplement divertissant ! Le personnage principal du film, amuseur fainéant, chanteur, légende des bars underground locaux et des salons d’hôtel pour personnes âgées en vacances, est rattrapé par ses péchés passés. Le cadre d’une station balnéaire italienne désertée pendant la basse saison, plongée dans le brouillard et recouverte d’une fine couche de neige, est brillamment capturé. Si le kitsch de la musique pop-folk allemande vous fait marrer comme il se doit (les amateurs de Karel Gott me pardonneront) et que vous aimez par ailleurs explorer le destin d’individus insolites dans des contextes non conventionnels, alors avec Ulrich Seidl, vous êtes à nouveau tombé à la bonne adresse.

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Sisu : De l'or et du sang (2022) 

français Un film de série B amusant en provenance d’une Laponie inhospitalière. Stylé, sanguinolent, drôle, énergique, voire légèrement caricatural et fantaisiste. Le sujet n’est pas vraiment une révélation, mais certaines scènes sont imprévisibles et pleines d’imagination. La présence d’Aksel Hennie dans le rôle d’un chef nazi est un vrai plaisir.

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Hardcore (1979) 

français Hardcore est un thriller à l’ancienne assez captivant qui nous emmène, en compagnie du personnage principal, dans les coulisses du porno des trois grandes villes californiennes (Los Angeles, San Diego, San Francisco). La musique country décontractée du début et de la fin du film contraste avec l’intensité progressive de l’exploration de lieux de plus en plus sombres, dans lesquels un père désespéré recherche sa fille perdue. Des méchants dépeints de manière convaincante, une atmosphère étouffante, et une confrontation affirmée entre l’innocence de la jeunesse et le visage corrompu de la société adulte… Le film ne choque plus autant de nos jours, mais en construisant une histoire dramatique aux nuances humaines délicates (la prostituée qui apporte son aide, le dialogue avec la fille), il fonctionne toujours à merveille. Season Hubley est à la fois belle et animale. La ressemblance avec 8MM ne peut pas être un hasard ; le film repose sur les mêmes bases psychologiques. Il s'agit pratiquement d’un remake.