Les plus visionnés genres / types / origines

  • Drame
  • Action
  • Comédie
  • Horreur
  • Policier

Critiques (2 739)

affiche

Only God Forgives (2013) 

français Si ce n’était pour le succès de DriveRyan Gosling et Kristin Scott Thomas n’auraient pas joué dans Only God Forgives, un film tellement peu regardable que je doute de sa distribution massive aux USA. Une famille américaine pas tout à fait modèle qui fait son business à Bangkok énerve le chef de la police du coin, un maniaque de la machette. On apprend progressivement qui est lié à qui, tandis que le nombre de victimes s’accroît sans cesse. Ce sont tous des tarés qui soit violent des gosses de quatorze ans, soit dealent de la drogue, soit arrachent des yeux. Obscurité omniprésente, lanternes et néons stratégiquement placés dans l’image, symboles de dragon dans une lumière rouge tamisée, personnages aux mouvements lents, musique tantôt sombre, tantôt psychédélique… et un Ryan Gosling au regard perdu comme jamais auparavant. Le film joue sur les attentes du public, trompe, hypnotise, effraie, fascine par moments, mais sans procurer de satisfaction finale. Le flic sous les traits de Vithaya Pansringarm est un sadique proprement démoniaque et la mère jouée par Kristin Scott Thomas est une vraie salope sans scrupules. Un film zarbi qui vous fait réfléchir, mais n’amène à aucune conclusion.

affiche

Fast & Furious 6 (2013) 

français Le scénario mécanique et écrit à la va-vite est plus proche de Die Hard : Belle journée pour mourir que de Fast & Furious 5. Réunion, action, réunion, réunion, action, réunion, action, et c’est reparti pour un tour. Les réunions ne sont pas si marrantes qu’elles se voudraient et l’action est grotesque d’exagération et, pour la franchise d’action la plus populaire du moment, manque de clarté. En plus, ce sixième volet ne se déroule pas dans un environnement exotique charmant comme le cinquième et des digressions inutiles dans l’intrigue le font tirer en longueur et perdre de son dynamisme (la visite à la prison, la course avec Diesel et Rodriguez), et tous les moments forts ont déjà été montrés dans les bandes-annonces.

affiche

L'Hypnotiseur (2012) 

français Voici un thriller décent dans lequel un mystère élaboré est graduellement élucidé. Certains moments sont prévisibles, mais l’histoire laisse toujours quelques questions sans réponse. Le film aurait été plus fluide sans tous les déboires conjugaux, bien que la lenteur hypnotique qui en découle fasse partie du jeu avec le spectateur. L’ambiance lugubre de Stockholm en hiver n’est pas aussi puissante que les créateurs l’ont souhaité, mais Mikael Persbrandt excelle dans le rôle de l’hypnotiseur. D’ailleurs, sa performance est ce qu’il y a de meilleur dans ce film.

affiche

The Call (2013) 

français Ce film nous introduit à l’environnement inexploré du travail fastidieux des opérateurs de la ligne 911 et s’appuie sur le côté émotionnel du jeu de l’acteur oscarisé Halle Berry, pour qui « son cas » est devenu très personnel. Ce thriller démarre en force en annonçant le ton dur et tendu. La scène avec la victime dans le coffre de la voiture nous offre de l’inédit. Mais le final, supposé couronner l’ensemble, laisse le soufflé retomber avec zéro inventivité et des clichés en veux-tu en voilà, résultant sur un dénouement fade et aucune catharsis. En somme, un film de routine qui se perd dans la masse d’autres productions où l’on poursuit les meurtriers et secourt les victimes séquestrées. Rien à voir avec Le Silence des agneaux et Seven, qui ont des années-lumière d’avance en comparaison.

affiche

Gatsby le Magnifique (2013) 

français Un triangle amoureux théâtralement surexposé aux visuels effervescents, mais insipide au niveau de l'âme. Baz Luhrmann reprend tous les trucs de Moulin Rouge !, mais n’arrive pas à la cheville du film musical concernant la représentation des amours tragiques. Avec beaucoup d’anticipation, on prend le temps de découvrir le personnage de Gatsby graduellement et Leo a de l’allure – tout comme les autres – dans ses costumes pastel. Mais paradoxalement, son personnage s’avère l’élément le plus impersonnel et le plus contradictoire du film. C’est que, même s’il est au centre de l’histoire et que l’on y raconte son parcours vers la réalisation de son rêve, personnifié par la belle Daisy, on ne s’intéresse pas vraiment à lui. Mulligan n’est qu’une décoration, Edgerton dans le rôle du mari dur à cuire se fait plus remarquer que le Gatsby de DiCaprio. Le seul personnage naturel est le « représentant du peuple » joué par Tobey MaguireMoulin Rouge ! était animé et énergisé par ses chansons originales, vives et émotionnellement entraînantes. Gatsby le Magnifique s’appuie sur les hits usés de Jay-Z (avec l’identification à New York) et tente vainement d’ajouter une dimension romantique à un livre d’images opulentes en utilisant une chanson accrocheuse de Lana Del Rey. Un thème puissant, beaucoup de grandes idées… mais les yeux du spectateur restent secs. ___ 2e visionnage : La scène de la confrontation dans la chambre d’hôtel. Si tout le film avait été aussi intimiste, plus concentré en psychologie et avec plus de sensibilité dramaturgique, sans excès formels non désirés et en se contentant de la musique de Lana Del Rey dans les scènes clés, il aurait été *exceptionnel*.

affiche

Les Amants passagers (2013) 

français Une farce gay-parade prétendument drôle venant d’un cinéaste respecté qui, après le drame exigeant (et excellent) La piel que habito, avait besoin de se lâcher. Se lâcher avec de la coke ramenée clandestinement sur le plateau après avoir été dissimulée dans son propre arrière-train. Je n’arrive pas à trouver d’attribut plus juste et plus approprié que « merdique » en parlant de ce film.

affiche

Fulmaya, děvčátko s tenkýma nohama (2013) 

français Ce film est plus un témoignage sur une phase de la vie de Dorota Nvotová qu’un documentaire sur le Népal ou la vie à Katmandou. On jette un regard sur la capitale du pays sous l’angle des activités caritatives de Dorota (aide aux enfants vivant en orphelinat et dans la rue), mais si les créateurs utilisaient une voix off pour nous donner des informations générales sur la vie locale, le film aurait plus de valeur en tant que documentaire. Mais la comparaison de Dorota sur la « difficulté d’être » de là-bas et de Bratislava, narrée par son discours direct et franc donne à l’ensemble un caractère suffisamment personnel et distinct pour faire passer un message et vous faire prendre en sympathie la protagoniste. Jolie musique.

affiche

The Dyatlov Pass Incident (2013) 

français Le scénariste a visiblement fait preuve d’une imagination débordante en combinant des événements mystérieux et inexpliqués de la vie réelle avec des thèmes d’horreur et de sci-fi puisés tout droit dans le monde des séries B horrifiques qui n’ont pas leur place au ciné. Le concept des trouvailles d’enregistrement real-footage se moque éperdument de la logique à plusieurs reprises, les personnages dans le groupe d’aventuriers américains n’ont aucun intérêt et les prestations des Russes de la région sont ridicules (la grand-mère interrogée qui lit son texte ni vu ni connu… no comment). Le final répond aux codes du genre en vous faisant maintenir votre respiration, mais l’un dans l’autre, c’est du n’importe quoi.

affiche

Iron Man 3 (2013) 

français Le Skyfall des adaptations Marvel. Le divertissement pour garçons originel de Jon Favreau bénéficie grandement du ton plus sombre et plus mûr. Réaliste et cynique, Shane Black adore Iron Man et s’empare du héros le plus intéressant de l’univers Marvel pour lui conférer une profondeur de caractère encore jamais rencontrée chez un Avenger – tout en conservant l’aspect ludique habituel de Marvel. Les sentiments et les besoins de protection de Stark envers Pepper sont plus palpables et ses réflexions existentielles plus autocritiques et plus pertinentes. D’autre part, il y a un jeu très intéressant de bons et mauvais pour lequel le personnage de l’ex-copine de Stark, jouée par Rebecca Hall, a tout son sens, de même que – et surtout ! – pour les deux méchants (Raimi, prends-en de la graine !). Ils apportent un rebondissement bien tapé et, par rapport aux squelettes dans le placard de la politique mondiale actuelle, provocant. Cela donne également de l’espace à la délicieuse création de ce cher Ben Kingsley. Pour ne rien gâcher, le film – surtout dans sa deuxième moitié – décèle une bonne dose d’humour et une action en feu d’artifice facile à suivre, après quoi vous vous direz que les effets spéciaux ne peuvent pas aller plus loin dans leur évolution (jetez un coup d’œil à la quantité de noms dans la section « Digital Effects Crew » du générique de fin). Iron Man 3 est un blockbuster supershow intelligent fait par des enthousiastes et perfectionnistes qui m’a convaincu notamment par sa ribambelle de détails frôlant la perfection : la fragile Gwyneth Paltrow dans un élégant costume blanc, les idées de gant d’Iron Man et son armure qui se met toute seule, la b&w-buddy-team qui nous fait penser aux meilleurs volets de L’Arme fatale, et l’incroyable scène aérienne où les effets 3D sont adroitement utilisés pour montrer des gens chutant dans l’espace, le tout rehaussé par l’excellent motif de superhéros tylerien (pour moi, le moment fort du film). Marvel devrait inaugurer les Marvel Studios à la façon du parc d’attractions Universal Studios et y consacrer une section sur Iron Man !

affiche

Dark Skies (2013) 

français Au milieu du film, ils pensent à allumer les caméras à vision nocturne dans toutes les pièces pour savoir le matin ce qui s’est passé la nuit… À mi-chemin entre X-Files et le premier Paranormal Activity, ça aurait été. Mais aujourd’hui, ce genre de crossover combinant divers concepts horrifiques n’a plus rien à offrir et ne fait que recycler ce qu’on a déjà vu des centaines de fois. Les scènes à frisson fonctionnent, mais est-ce vraiment une réussite quand quelque chose fonctionne dans le film par le seul travail des ingésons ? J.K. Simmons s’en tire avec un rôle secondaire ingrat.