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Critiques (2 769)

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La Terre promise (2023) 

français Le Braveheart danois, soit tout ce que l’on pouvait espérer d’un drame historique avec Mads Mikkelsen. Un héros plein de principes et de bonnes intentions, auquel on peut s’identifier et que l’on comprend, malgré ses mauvaises décisions ; deux femmes qui l’aiment (dont une platoniquement) ; une jeune vagabonde adoptée qui apporte des valeurs familiales à l’histoire ; un méchant que l’on éventrerait volontiers, même au risque d’y perdre sa propre liberté. Pendant la majeure partie de sa durée, le film enchaîne les clichés faciles et prévisibles, mais les motivations intérieures et les destins de tous les personnages finissent par se rencontrer de façon signifiante pour aboutir à un résultat cathartique et émotionnel, avec une belle réflexion en filigrane. Un film puissant, qui mérite d’être vu sur grand écran. [Festival international du film de Saint-Sébastien]

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Men of Divorce (2023) 

français Une comédie mélancolique et attachante, bien qu’un peu pleurnicharde et pas très marquante, sur trois New-Yorkais – un père et ses deux fils – qui se débattent dans la solitude, dans une relation qui s’effrite et dans un mariage, respectivement. Une touche d’humour noir à la Woody Allen, de chaleur humaine à la James L. Brooks, mais sans scènes ou performances d’acteurs qui auraient embelli le film et l’auraient rendu plus mémorable. [Festival international du film de Saint-Sébastien]

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Les Colons (2023) 

français Tourné au format 4:3, ce drame à la mise en scène austère se déroule dans l’environnement hostile de la Terre de Feu à l’époque de sa cruelle colonisation. Les Colons est minimaliste en termes d’image et de jeu des acteurs, brutal dans sa violence et sa perversion sexuelle. Le personnage du lieutenant écossais, interprété avec justesse par Sam Spruell, est le point d’orgue satisfaisant de l’esprit glauque et dépravé du film. Les applaudissements nourris du public ibérique lors de la projection au festival ont montré à quel point une telle réflexion sur les aspects les plus sombres de l’histoire de l’Amérique du Sud lui était importante. Toutes les nations doivent faire face à leur passé dans une certaine mesure. [Festival international du film de Saint-Sébastien]

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L'Innocence (2023) 

français Un récit subtil qui aborde deux sujets de société : l’absurdité d’un système scolaire dans lequel les enfants ont plus de droits que les enseignants, et les problématiques queer sous la forme du début de la prise de conscience par un enfant effrayé de sa propre sexualité. Le tout en observant plusieurs moments clés du milieu scolaire du point de vue multiple des différentes personnes impliquées, dont la vie personnelle ou professionnelle est affectée par les événements décrits. Un film de dialogue très bien écrit avec des moments tranquillement puissants. [Festival international du film de Saint-Sébastien]

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Rosalie (2023) 

français Une idée intimement loufoque mais sympathiquement originale, transformée en un cliché mélodramatique assez traditionnel sur l’incapacité de la société à accepter l’altérité dans ses rangs. Et sur un couple qui se trouve rapproché en luttant contre la bêtise villageoise. Les Français n’ont peur de rien. Si le courage de la réalisatrice/scénariste s’était étendu à la conclusion inattendue et opportunément choquante de l’histoire, le film aurait laissé une marque plus profonde sur la scène du festival. [Festival international du film de Saint-Sébastien]

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Birth/Rebirth (2023) 

français Un thriller pathologique sombre qui s’enfonce dans l’horreur non pas par le biais du frisson ou de l’épouvante, mais grâce à un sujet dérangeant traité avec un réalisme glaçant. Situé dans un New York lugubre et approprié sur le plan de l’atmosphère, Birth/Rebirth est porté par un personnage effrayant, superbement stylisé par Marin Ireland. Le film est psychologiquement équilibré, les motivations des personnages des deux femmes médecins restant crédibles malgré le franchissement résolu des limites de l’éthique. Seule la direction de l’actrice enfant pèche un peu, et la conclusion du film évite paresseusement la montée en tension attendue par le spectateur.

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God Is a Bullet (2023) 

français Maika Monroe est la seule à faire un peu tenir ensemble ce drame assez bancal sur la recherche d’une fille kidnappée, qui est aussi un thriller sur la lutte entre des mortels et une bande de loubards déjantés, et une idylle inattendue entre deux marginaux paumés. Sur le plan de l’émotion et du suspense, le film ne fonctionne pas vraiment, avec une brutalité comiquement incongrue et une tentative ratée de choquer en présentant des « méchants » excentriques. Parmi ces derniers, seul Karl Glusman joue bien son personnage et se montre convaincant. Et Jamie Foxx est surprenant dans un rôle secondaire. Sinon, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, les dialogues sont superficiels, la mise en scène est décousue et le personnage principal interprété par Nikolaj Coster-Waldau est insipide.

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Le Dernier Voyage du Demeter (2023) 

français Un film DreamWorks/Universal du même niveau de qualité qu’une daube de Netflix. Le début est prometteur avec de beaux décors et les intérieurs élaborés et bien éclairés du vaisseau dans les ténèbres. La première apparition de Dracula et les meurtres atmosphériques des premières victimes sont spectaculaires. Mais dans sa seconde moitié, le film commence à se déliter au niveau de l’intrigue, la tension graduelle est remplacée par des scènes dramatiques mal montées, les belles images de synthèse sont remplacées par la brûlure bon marché du lever de soleil, et les personnages, grâce à un scénario qui se détériore désespérément, perdent les contours de signification qui leur avaient été donnés à l'origine. L'épilogue plein d’assurance à la Van Helsing n'en est que plus risible.

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Equalizer 3 (2023) 

français Il est dommage qu’Equalizer 3 comporte moins d’action, et en particulier un règlement de comptes avec le principal « méchant » du film qui laisse à désirer sur le plan formel. Le charisme de Denzel Washington et l’excellente stylisation de son personnage en justicier suprême, sur fond de conflit avec la Camorra italienne, promettaient une boucherie plus grande et plus longue, avec un plus grand nombre de cadavres. John Wick nous a trop gâtés… Même dans ses moments les plus calmes, Equalizer 3 reste cependant divertissant avec ses bons personnages, son atmosphère italienne, et surtout la tension croissante de l’affrontement qui se prépare entre la brutale pègre locale et le héros américain ultime. L’épilogue est inutilement pathétique (Italie) et naïf (San Francisco).

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Tourment sur les îles (2022) 

français Avec son histoire et ses personnages originaux, Tourment sur les îles est un « drame paisible » alternatif et intéressant sur le plan de l’atmosphère, qui se déroule dans le cadre tropical attrayant des îles pluvieuses de Tahiti. Le besoin de l’auteur de faire des déclarations politiques peut toutefois s’avérer agaçant. Et le rythme lent des presque trois heures de l’intrigue, avec des dialogues parfois insipides, est soporifique. Cette désinvolture reflète toutefois le mode de vie des personnages et complète le caractère insulaire unique du film. Les scènes surprenantes de surf sur des méga-vagues, au son excellent, sont agréablement rafraîchissantes.