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Critiques (1 017)

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Santo: Infraterrestre (2001) 

français Santo: Infraterrestre est une connerie mexicaine de nature télévisuelle pur jus qui, par son action débile et les motivations absolument fortuites de ses protagonistes, s'échoue parmi les films d’aventure de la plus piètre qualité – pour peu qu’on puisse parler de qualité. Quand je repense au plan des méchants de l’histoire après coup, je constate que je n’ai, en fait, pas la moindre idée de ce que ce film racontait. Eh oui, il y a de quoi rire face à la niaiserie et à la médiocrité de ce navet qui se caractérise par un manque désolant d’ambition. [FOD 2020]

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Nid de guêpes (2002) 

français Un thriller d’action joliment tourné qui fait penser à une variation française sur Assaut de John Carpenter, les idées et les innovations en moins. C’est, grosso modo, une mise en bouche chargée en suspense. Rien de plus. À part peut-être le passage où les gangsters se mettent à entonner la chanson thème des Sept mercenaires d’Elmer Bernstein, qui porte l’ADN d’une scène culte.

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Sex Madness (1938) 

français Vachement moins marrant que le film propagandiste Reefer Madness, lequel présentait les conséquences de la consommation de marijuana avec des exagérations tellement grotesques que c’était à en mourir de rire. Avec ses avertissements face aux MST, Sex Madness ne semble pas tant s’éloigner des faits scientifiques, mais se borne malgré tout à proposer un manuel complètement aberrant exhortant à une « cohabitation conjugale saine » avec des mises en garde insensées sur les médecins charlatans. D’un point de vue cinématographique, ce film ne vaut pas tripette.

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Le Pont de Cassandra (1976) 

français Notons que j’ai été envoûté dès la première prise, quand la caméra transperce les nuages et surplombe les pics alpins avant de redescendre vers le centre-ville en survolant le lac genevois, pour terminer sa course au bâtiment de l’Organisation mondiale de la santé, là où commence l’histoire. Ça, c’est de l’intro ! Ce qui suit est un thriller politique tendu sur la propagation d’un virus dans un train international, lequel se voit alors dérouter vers le pont maudit de Cassandra. Et ce qu’il advient une fois sur place, je vous laisse le découvrir ! Une distribution sans fautes, une réalisation impeccable et une intrigue haute en suspense. Que demander de plus ?

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Sacco et Vanzetti (1971) 

français Un film qui vous enlève toute illusion restante sur l’impartialité et le fonctionnement des systèmes de justice – quels qu’ils soient – et plus précisément sur celui du « pays de la liberté et de la démocratie ». Fortement typé documentaire, ce drame adopte un ton froid et factuel face aux événements qui ont accompagné l’évolution du procès fabriqué impliquant les immigrés italiens Niccola Sacco et Bartolomeo Vanzetti. J’ai trouvé ça exagérément froid par moments, même si c’était sans doute la manière adéquate de présenter une matière aussi délicate portant sur des événements à la progression radicale. On notera la prestation épatante de Gian Maria Volonté (connu, entre autres, par des rôles de bandits dans des westerns spaghettis) et sa remarquable interprétation d’un militant radical qui, même si on désapprouve sa position, nous laisse bouche bée par sa façon candide de se dévouer a une cause supérieure.

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The Troma System (1993) 

français Une comédie courte qui s’inscrit dans le format « television special » (du style La télé des Inconnus ou certains sketches du Monty Python's Flying Circus) et s’efforce de propager, par des blagues caustiques, les films de la boîte de production Troma – des films qui peuvent littéralement faire de vous des gens meilleurs ! Un court-métrage blindé d’humour qui a dans son collimateur les pratiques de téléshopping. Parmi les intervenants, on retrouve non seulement les noms habituels de la société Troma que sont Lloyd Kaufman, Michael Herz ainsi que Joe Fleishaker, mais également le réalisateur de Rocky John G. Avildsen, le créateur de BD Stan Lee, le producteur Samuel Z. Arkoff et le musicien Dee Dee Ramone.

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Les Mercenaires de l'espace (1980) 

français Les Mercenaires de l'espace est un effort de série B que le producteur Roger Corman a sorti en réponse au succès de La Guerre des étoiles (l’original) de Georges Lucas. C’est une variation colorisée et superkitsch sur Les Sept mercenaires et Les Sept samouraïs qui ne dément pas ses sources d’inspiration et, au contraire, leur fait des clins d’œil (Robert Vaughn, l’un des sept mercenaires, y occupe un rôle secondaire et la planète qui est au centre du conflit s’appelle Akira). Le scénariste John Sayles a truffé l'œuvre d’une multitude d’extraterrestres en tous genres, ce qui est finalement l’aspect le plus intéressant de celle-ci. Quant à l’intrigue, c’est juste une enfilade terriblement banale de tous les clichés imaginables surjoués par des acteurs qui prononcent des dialogues bateaux ; pourtant, c'est fun à regarder ! Ce qui est marrant aussi, c'est la facilité avec laquelle le héros principal parvient à assembler sa bande de despérados dans sa croisade contre le mégaméchant John Saxon (parmi les « courageux », on retrouve également George Peppard, membre de l’Agence tous risques et rôdé dans de nombreux westerns classiques, et la sexbomb autrichienne Sybil Danning dont la spécialité serait plutôt les décolletés interstellaires). Soulignons que ce film est l’un des premiers sur lesquels le compositeur James Horner a fait ses armes et que James Cameron, alors âgé de vingt-six ans, y a travaillé sur les miniatures des vaisseaux spatiaux.

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Justice sauvage (1973) 

français L’ex-catcheur Buford Pusser retourne dans sa ville natale pour y mener une petite vie tranquille avec les siens. Mais il se rend vite compte que l’endroit est devenu complètement malfamé avec casinos, prostitution et corruption. Et à sa première altercation tendue avec des gangsters du coin, il se décide à montrer non seulement de quel bois il se chauffe, mais également comment il manie la batte de baseball. Le film se base sur l’histoire vraie d’un shérif au Tennessee et montre l'acharnement d’un individu déterminé qui poursuit ses efforts contre vents et marées dans le but de démanteler une organisation criminelle dans un petit arrondissement méridional – même si l'amende s'avère salée par la suite. Et même si l’action est assez schématique par moments, il est difficile de détourner les yeux au cours des deux heures de film. De temps en temps, il faut encourager les gens qui n’hésitent pas à prendre le taureau par les cornes là où les solutions classiques échouent.

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Pêche Humaine (1986) 

français Je n’avais encore jamais vu de slasher se dérouler dans un milieu de pêcheurs, donc j’étais assez enthousiaste à l'annonce de cette comédie d’épouvante. Voir ça chez moi n’aurait probablement pas valu le coup, mais la traduction marrante du Festival du spectateur endurci apportait le petit plus nécessaire à ce film original. Il offre un spectacle assez incohérent avec une histoire relativement folle qui révèle la motivation de l’assassin  – ce qui en soi est une idée plutôt intéressante. Le film lui-même est loufoque et souvent illogique. Les personnages apparaissent et disparaissent au gré de l’imagination des scénaristes. Ils se comportent comme des débiles et, dans la deuxième partie, il y a carrément plusieurs moments totalement « WTF », notamment quand le héros principal décide tout d’un coup de postposer sa confrontation finale avec le meurtrier au lendemain et va se coucher (des fantaisies qu’on ne trouve que dans la version prolongée de 111 minutes, la version courte n’étant pas aussi amusante). Ce n’est pas non plus le délire du siècle, mais en tant que kitscherie farfelue sans prétention, ça se laisse voir. [FOD 2020]

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Homicide (1961) 

français Cinq ans après l’avoir vu pour la première fois, j’avais déjà oublié à quel point l’intrigue d’Homicide était construite de façon alambiquée. C’est comme si les créateurs avaient délibérément essayé de brouiller les pistes par rapport aux liens familiaux qui unissent les personnages centraux pour que personne ne parvienne à trouver la clé de l’énigme. L’explication simpliste émise par le chercheur à la fin ne serait alors qu’un discret pied de nez au spectateur qui aura fait de son mieux pour trouver un fil rouge dans l’intrigue. Par contre, une fois mise de côté l’intrigue assemblée « pour l’effet », le film a des choses à offrir, notamment grâce à sa réalisation pro ; William Castle, même si son rayon est plutôt l’humour noir, se débrouille pas trop mal avec les scènes choc – sérieusement, pour 1961 – dégoulinantes de sang qui surgissent à l’improviste et l’ambiance énigmatique en crescendo. Homicide est un successeur très ludique de Psychose qui ne manque pas de charme. [FOD 2020]