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Critiques (1 027)

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Le 15h17 pour Paris (2018) 

français Selon moi, si Eastwood avait opté pour un long-métrage documentaire, il aurait marqué dans lemille. La structure choisie laisse quelque peu à désirer, mais je ne rejetterais Le 15 h 17 pour Paris en aucun cas ; la réalisation d’Eastwood est très habile et le film plaît, même dans les scènes s’éternisant sur la présentation des personnages et leurs pérégrinations à travers l’Europe. La scène critique que tout le monde attend ne donne suite à aucune gradation et se déroule extrêmement vite, donc je comprends qu’une bonne partie du public soit frustré. Les rôles joués par des personnes réelles ne me dérangent pas ; je pense que c’était un choix sensé et, dans l’ensemble, ces gars ont bien joué la chose. Quant au patriotisme américain idéalisé, Clint Eastwood arrive toujours à le faire passer avec tact, évitant sa surabondance dans le film– par contraste avec l’encensé Il faut sauver le soldat Ryan et sa fin nettement plus pathétique, dans laquelle flotte un drapeau américain sur une composition grandiloquente de John Williams.

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Becky (2020) 

français Étant donné que, dès le début, Becky réussit à tomber dans les plus grands clichés du genre (y compris de fréquents flashbacks dans le triste passé de l’héroïne principale), on attend du film qu’il se rachète lors de l’invasion de la maison. Que nenni ! Terne et quelconque, la suite se contente plutôt d’offrir toutes les scènes et les motifs déjà vus et revus dans les autres thrillers ; sauf qu’ici, ceux-ci sont, en plus, à peine fondés: d’une part, l’esquisse de la motivation des mauvais est complètement fortuite et inexploitée, mais surtout, la révélation (disons plutôt la non-révélation) de leur but concret est franchement révoltante. De même que de suivre Lulu Wilson qui s’efforce tant bien que mal d’adopter une expression dure et une rage maniaque. Le potentiel de Kevin James dans un rôle qui n’est pas habituel pour luiest, luiaussi, à peine exploité. Faiblard.

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Daria (2020) Boo !

français S’il existait un jeu dans lequel les joueurs tiraient différentes cartes décrivant au hasard des bouts de scénarios, de sous-scénarios énigmatiques et de répliques creuses, avec lesquels ils tentaient de construire un récit cinématographique prétendument cohérent, pour ensuite éclater de rire en découvrant la parodie grotesque formée par le peu qu’ils avaient sous la main, le synopsis de Daria serait né en jouant à ce jeu.

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The Flesh Eaters (1964) 

français Un brin précurseur de Cabin Fever. Les trois personnages centraux se retrouvent naufragés sur une île habitée par un savant fou qui, dans le cadre d’un expériment nazi, a mis au point un micro-organisme aquatique se nourrissant de chair humaine. Le synopsis laisse à désirer, les personnages sont franchement exagérés et le film gagnerait à être légèrement raccourci. Cela dit, ce série B contient son lot de scènes mémorables et d’élément sexquis, notamment la transformation pour le moins saugrenue de l’organisme mutant occupant le rôle-titre, ou encore les petites surprises pur gore.

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Hanukkah (2019) Boo !

français On ne peut décrire Hanukkah que comme une agglomération incohérente de scènes, ce qui était peut-être censé, au départ, être un slasher festif sur le thème de la Hanoucca et du judaïsme en général. Mais il enrésulte un collage sans fin d’enfer à petit budget que j’aieu du mal à regarder jusqu’au bout. Çaper durait comme une semaine d’attenteavant d’être payé. Des 106 minutes que compte le film, une cinquantaine d'entre elles auraient dû être jetées au montage ! C’était tantôt un film d’horreur, tantôt un semblant de comédie, mais dans tous les cas sans harmonie, sans humour, sans ambiance… À quoi bon ? Je l'ai regardé presque exclusivement pour Dick Miller et, après les trente premières minutes, j’envisageais déjà d’arrêter dès que sa performance serait finie. Mais comme le rabbin Walter Paisley n’apparaît que juste avant le générique de fin, je suis resté pour l’intégralité de cette agonie sans fin. RIP les maîtres cultes qu’étaient Sid Haig et Dick Miller. Et, par pitié, plus jamais d’EbenMcGarr !

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Space Truckers (1996) 

français Quel plaisir ! J’ai eu exactement ce que j’attendais d’un film de science-fiction sur des camionneurs de l’espace et peut-être même beaucoup plus. Stuart Gordon était un visionnaire. Dennis Hopper dans le rôle du héros principal (ce qui n’arrive pas souvent) est totalement cool et je ne refuserais pas de suivreses escapades cosmiques dans le cadre d’unesérie de plusieurs films. Space Truckers offre un spectacle à la fois relativement naïf, mûr et merveilleusement stylé avec, à la clé, un Hopper éloquent, de terrifiants robotstueurs et l’éternelle MILF Barbara Crampton, sans oublier un rôle au top pour Charles Dance. Que souhaiter de plus ?

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Singapore Sling (1990) 

français Impressionnant sur le plan esthétique, avec un côté film noir qui en jette. Mais tout le reste était, pour moi, complètement tordu. En mettant de côté les « choses » qui se passent dans ce film, sur lesquelles je n’ai par ailleurs aucune intention de m’exprimer, Singapore Sling compte encore une quarantaine de minutes de trop par rapport au peu – voire à l’absence – de scénario qu’il contient. Pour moi, la séance m’a paru affreusement longue et, bien que je sois normalement prêt à donner aux films une seconde chance, il n’en est pas question pour celui-ci.

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L'Exorciste III (1990) 

français C’est chouette que William Peter Blatty ait pris une tout autre voie ; même s’il n’était pas lié au film initial, ce film aurait pu constituer une œuvre à part entière – ce qui était d’ailleurs l’intention d’origine. George C. Scott en mettant plein la vue comme acteur principal, L’Exorciste, la suite repose presque entièrement sur son charisme. Blatty a réussi à tourner quelques scènes d’horreur réellement impressionnantes, dont la séquence méticuleusement construite dans le couloir de l’hôpital – le moment fort du film. Malheureusement, par mauvaise habitude, le réalisateur n’a pas pu s’empêcher d’exprimer son côté littéraire, laissant les personnages réciter de longs monologues fastidieux et des opinions philosophiques, pendant lesquels l’intrigue a tendance à s’affaiblir et disparaître. Si on ajoute l’intervention du studio qui y colle toute la chronologie avec Nicol Williamson et l’exorcisme en question, le public a de quoi s’y perdre. Personnellement, je verrais volontiers ce film ne rien avoir en commun avec L’Exorciste et porter le titre Legion d’après le roman dont il est tiré.

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L'Epreuve de force (1977) 

français Clint Eastwood joue le rôle d’un policier ivrogne qui reçoit pour mission d’escorter un témoin important de Las Vegas à Phoenix. Comme c’est le cas dans les films du genre, ils se retrouvent, dès le début, la cible de la mafia et de flics corrompus. De cette époque et peut-être jusqu’à ce jour, c’est le film d‘Eastwood le plus naïf – oserais-je dire le plus stupide – que j’aie vu. Il tombe presque dans la catégorie des grosses productions surfaites à jeter, dans lesquelles tout le monde tire d’abord et pose les questions ensuite. Le duo voit passer des milliers de balles au-dessus de leurs têtes et le spectateur évite ainsi d’avoir le temps de réfléchir au scénario ; il ne tient qu’à vous de décider si vous regardez la scène finale et la « résolution » sous l’angle de la dérision ou si vous préférez vous emparer de la télécommande et vous venger sur la télé – moi, j’ai choisi de rire. Je trouve Eastwood tellement charismatique que, même dans les productions faiblardes, le divertissement qu’il procure est maximal. Donc j’ai aimé L'Épreuve de force et me le repasserais volontiers n’importe quand.

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Jojo Rabbit (2019) 

français J’apprécie une partie des scènes bourrées de gags marrants (toutes avec Sam Rockwell et Stephen Merchant), mais le récit dans son ensemble m’a laissé de marbre. Taika Waititi a du style et beaucoup d’humour, mais au niveau de l’action, il ne m’a pas encore convaincu. D’un autre côté, écrire un rôle pour Rebel Wilson de telle sorte que son côté insupportable bénéficie à l’histoire et ajoute de l’humour au film requiert une main de maître. Une remarque pour terminer : je suis toujours partant pour écouter Heroes de David Bowie, mais le fait d’utiliser ce morceau pour les scènes d’un film après les relativement récents Le Monde de Charlie et Horns me semble totalement cliché.