Les plus visionnés genres / types / origines

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Critiques (1 027)

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Heroes Shed No Tears (1984) 

français Mettons dans le même sac les films d’action de John Woo que sont Le Syndicat du crime, The Killer, Les Associés et À toute épreuve, tous de calibre série A. À côté de ça, on a Les Larmes d'un héros qui représente la série B hongkongaise par excellence. Les héros centraux, au cours de leur mission consistant à remettre un général crapuleux à la justice, se retrouvent avec toutes sortes de petits groupes sur les bras qui ont pour but de a) les tuer ; b) les entraîner dans des jeux de hasard ; ou c) leur faire un massage thaï. Eh oui, c’est exactement le genre d’aventure niaise et candide qu’on aime voir de la part de John Woo (quand il est déchaîné) ! Une action incessante, des rivières de sang, un drame puéril, un pathos incroyable et du sexe quand on ne s’y attend pas ou des flashs de comédie – le menu ne manque de rien ! Attendez-vous par ailleurs à rester bouche bée du début à la fin.

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Sea Fever (2019) 

français Un thème très prometteur et alléchant. On pourrait même imaginer en faire un genre d’Alien marin (d’ailleurs, il y a une scène qui fait ouvertement référence à Alien). Mais pour moi, la formule ne fonctionne à aucun niveau. D’année en année, je me dis que les scénaristes doivent commencer à avoir de l’expérience et être capables de créer des personnages qui se comportent comme des personnes réelles et non pas en robots stupides qui ne savent pas comment interagir normalement entre eux. Eh bien, on dirait que ce film prouve le contraire ; ici, les protagonistes semblent sortir en droite ligne d’un film d’épouvante parodique ! Neasa Hardiman, bien qu’elle ait, de toute évidence, certaines idées inventives, ne parvient pas à amener correctement les scènes horrifiques ; tout se passe donc platement, sur fond de musique lente et triste jouée au piano (est-ce bien pertinent pour construire une ambiance d’horreur ?). Et où est la gradation de l’action, quand on n’a même pas l’occasion d’avoir peur pour les personnages ? En fin de compte, c’est juste un film de plus enraciné dans le vaste cimetière des idées prometteuses ratées. PS En fait, je me demande si j’ai vraiment regardé la même chose que cette grande gueule de la région d’Ostrava, parce que moi, je n’ai remarqué aucun naufrage !

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Z (1969) 

français Un film qui traite des jeux d'influence, du mensonge, de la manipulation et de la dissimulation dans la sphère politique. Et du combat vain envers toutes ces choses. Un conte très inconfortable signé Costa-Gavras, le maître du thriller politique. J’ai été étonné de voir combien de temps d’écran est finalement consacré à l’acteur principal Yves Montand, ce qui, finalement, ne fait qu’ajouter au choc et à la désillusion qui font partie de l’ADN du film. Et juste avant le générique de fin, la douche froide ! Clairement, on ne ressort pas de ce film le cœur léger.

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Nenasytná Tiffany (2015) 

français Ça fait plaisir de voir que chez nous, on est capable de tourner un film de genre pour un budget relativement restreint et qui peut se targuer d’une certaine qualité – tant qu’on le regarde comme une œuvre satirique. Néanmoins, il n’apporte rien d’intrinsèquement innovant et me rappelle deux films américains de série B de 1959 et 1960 qui se basaient sur une prémisse identique. C’est que le cinéma tchèque peu développé débarque aujourd’hui avec des choses qui étaient dans le vent à l’étranger il y a six décennies. Peut-être pourrait-on faire nettement mieux : l’humour est clairsemé et j’enlèverais les « chuchotements sexy de Tiffany » qui font vraiment pitié. Je ne veux pas augmenter mon évaluation juste parce que c’est tchèque et en même temps correct, donc ce sera un 50 % (ce qui est élogieux, au vu de la production tchèque actuelle). Dans le cadre de notre cinématographie, c’est un élégant pas de côté ; pour le cinéma mondial, c’est arriver comme les carabiniers et ça ne peut fonctionner que comme un témoignage sur les basses couches de la société. Et puis, pourquoi Tiffany et pas Taťána ? Par ailleurs, ça se déroule en Tchéquie et je n’avais pas remarqué Audrey Hepburn dans la distribution.

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Black Christmas (2019) Boo !

français Une monstruosité. Ici, la marque de Black Christmas n’est exploitée qu’à des fins de marketing et n’offre pas la moindre ressemblance avec les deux versions précédentes. En regardant celui-ci, on en oublie même que c’est censé se passer à Noël. Il s'agit d'un pseudoslasher purement propagandiste dans lequel on peut faire une croix sur l’aspect sanglant à part pour le flot abondant des coulées menstruelles des scénaristes. Je ne sais pas ce que Sophia Takal et April Wolfe ont comme complexe, mais avec ce film, elles montrent bien à tout le monde qu’à leurs yeux, le genre masculin est intrinsèquement diabolique et qu’il est indispensable de l’anéantir jusqu’à son dernier représentant. Le film dans son ensemble et plus particulièrement l’écho laissé par la scène finale me pose toutes sortes de problèmes, mais je n’ai pas envie de me lancer dans une polémique. Je considère cette propagande du genre « c’est MOI qui ai raison et TOUT LE MONDE doit être de mon avis » comme une prise de position ignorante, vulgaire et dangereuse de la part des scénaristes, surtout avec l’attitude pleine de duplicité de la réalisatrice qui a déclaré que ce film n’était pas destiné aux hommes (envoyant bouler d’avance la moitié des spectateurs) et qu’il fallait qu’un maximum de jeunes filles le voie. Le film a même été corrigé en postproduction pour obtenir le classement PG-13 et atteindre ainsi au mieux les adolescentes. Heureusement, il est si exécrable et risible à tous les niveaux qu’il faudrait vraiment avoir le QI d’une asperge acidulée pour le prendre au sérieux ! Direction poubelle !

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Black Christmas (2006) 

français Un remake potable qui, non content de puiser dans les idées de l’original, s’efforce également d’ajouter un minimum de backstory au méchant, avec pour résultat une légende de Noël plutôt bizarre dont la pierre d’achoppement est que le scénario ne s’intéresse absolument pas aux personnages positifs. Ainsi, on est en présence d’une rangée de protagonistes totalement interchangeables prêts à se faire massacrer, mais dont le sort ne nous émeut pas pour un sou. Il faut malgré tout reconnaître l’ingéniosité avec laquelle les meurtres sont exécutés.

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Hevi reissu (2018) 

français Un intermède sympa sur des métalleux de seconde zone qui aimeraient connaître le succès, mais ne savent pas comment s’y prendre. Un humour fin, une ambiance agréable, une énergie positive, une poignée d’excellentes idées (la séance de photos promotionnelles avec un radar de police). Un film qui ne m’a pas emballé outre mesure, mais que j’ai regardé avec plaisir et pendant lequel je n’ai pas vu le temps passer.

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Jumanji : Next Level (2019) 

français Tout comme le film initial, c’est un conte fortuit au scénario paresseux dans lequel il peut se passer absolument tout et n’importe quoi, ce dont on se fout royalement vu qu’on sait pertinemment dans quelle direction il va et que rien ne surprend. Ici encore, le méchant ne fait « qu’exister » par obligation ; il ne fait rien de significatif et ne menace en rien les héros centraux. Le plus amusant, dans ce numéro-ci, c’est que Dwayne Johnson et Kevin Hart ont eu l’occasion d’imiter les mimiques des acteurs Danny DeVito et Danny Glover… Mais dois-je me contenter de ça sur les deux heures de métrage ?

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Joker (2019) 

français Ça fait du bien de voir apparaître un film de bande dessinée destiné à un public adulte, qui ne soit pas gnangnan et qui, en même temps, pulvérise la concurrence tant par ses recettes que par son accueil (bien qu’une telle prouesse ait déjà été accomplie quelques années plus tôt par Logan). Et ce serait cool si ça pouvait fléchir la tendance suivie par les films de BD à l’avenir, ceux d’aujourd’hui ayant déjà recyclé toutes les idées et se faisant couler dans le même moule pour la plupart. Quoi qu’il en soit, soulignons que Joker n'innove pas plus que les autres et qu’il se contente de décliner une histoire relativement plate sous une forme agréablement stylisée. L’attitude des créateurs m’a agacé, car, d’un côté, ils s’écrient « voici un film de bande dessinée pour adultes ! », mais, de l’autre, ils ne peuvent pas s’empêcher de tenir le spectateur par la main, notamment dans la scène où le Joker réalise que tous les moments de bonheur qu’il a vécus n’étaient finalement que le fruit de son imagination (ce qui saute pourtant aux yeux dès la première prise). Il y a ce besoin compulsif d’en faire pratiquement un plot twist shyamalanien et de montrer, par un flash-back de plusieurs minutes, les scènes où Joker s’entretient avec des personnages imaginaires, puis d’enchaîner sur celles où on le voit seul sur toute la ligne, le tout pour bien s’assurer que le franc tombe même chez les plus obtus des spectateurs. Un procédé terriblement navrant pour un film autrement sérieux, qui casse par ailleurs le principe par lequel les créateurs doivent jouer franc-jeu avec leur public. À part ça, Phoenix et De Niro sont évidemment au top, la mise en scène est classe et la BO est bien sympa. C’est juste que, pour moi, ce n’est pas la révélation du siècle comme pour la plupart des gens.

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Explosion immédiate (1992) 

français Un divertissement explosif typé série B en plein, mais néanmoins l’un des pionniers du genre « thriller pyrotechnique » en vogue dans les années 90 (aux côtés de Blown Away ou encore L’Expert). D’un côté, c’est un thriller amusant dont les idées bizarres et très prenantes de « détonateurs vivants » promettent quelques scènes d’explosions très réussies (le réalisateur ne renie pas ses débuts avec Scanners II & III). De l’autre, ça empeste les clichés et dialogues bidons comme pas possible. J’aime beaucoup Pierce Brosnan, mais ici, son rôle est tout bonnement lamentable (j’ai dû rire à voix haute tellement le flash-back avec sa fille était à pleurer). Ça se laisse quand même regarder, notamment avec un Ben Cross (le personnage principal des Chariots de feu) qui joue un méchant hallucinant… OMG !