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Critiques (1 017)

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Le Camp spécial N° 7 (1969) 

français Le Camp spécial N° 7 est une nazisploitation trash à pleurer. Seuls les rares spectateurs qui prennent plaisir à regarder des femmes humiliées qui lèchent les bottes de vicieux commandants SS peuvent apprécier (et c’est là la plus soft des obligations du « Love Camp 7 »). L’intrigue nulle et stupide qui encadre le tout n’a aucune importance ; l’essence du film réside dans les scènes perverses et sadiques sans action et d’une longueur insupportable. De temps en temps, on a droit à une réplique creuse du genre : « Je ne peux pas vous promettre que vous aimerez le Camp spécial n° 7, mais je suis certain que vous serez aimée dans le Camp spécial n° 7 ». À part ça, l’histoire est fort barbante et répétitive et ne contient qu’un soupçon d’action dans les cinq dernières minutes, ce qui est bien maigre après une heure et demie d’enlisement.

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La Révolte des Triffides (1963) 

français Ne blâmons pas les effets spéciaux : d’après moi, l’apparence des Triffides dans ce film est impressionnante vu les trucages à disposition en 1963 et les plantes ambulantes n’ont pas du tout l’air ridicules. Ce qui à l’air ridicule, par contre, c’est l’intrigue. Tout d’abord, bon nombre de scènes sont terriblement naïves et indigestes. Ensuite, celle-ci est divisée en deux fils narratifs parallèles qui n’ont rien à voir entre eux. Tout le segment avec Kieron Moore et Janette Scott a été ajouté pour rendre le film plus long, ce qui nous éloigne totalement de la direction qu’avait le roman de John Wyndham et crée de toutes pièces une happy end complètement stupide. En ce qui concerne la fidélité de l’adaptation filmique au texte littéraire et la qualité en général, la minisérie britannique de 1981 fait nettement mieux.

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Les Naufragés de l'espace (1969) 

français Vu de notre ère, Les Naufragés de l’espace ressemble plus à un drame froid et procédural qu’à un thriller qui prend aux tripes. Ceci est amplifié par un jeu réservé (mais excellent) par les acteurs et une sollicitation des émotions du public non existante. C’est le jour et la nuit comparé à la portée émotionnelle d’un Apollo 13 ou d’un Gravity. Du côté technique, il n’y a rien à redire. Les effets spéciaux oscarisés sont excellents et, bien que le film se frotte à 2001 : Odyssée de l’espace sorti l’année d’avant, il se défend très bien pour l'époque, avec ses trucages. Je peux imaginer l’enthousiasme des spectateurs dans les cinémas en 1969. Malheureusement, en ce qui concerne les autres aspects, ce film peine à satisfaire le public, notamment sur le plan émotionnel.

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Sex Monsters (1969) 

français Un remake, par le réalisateur, de son film Las luchadoras contra el médico asesino. Un docteur est prêt à tout pour sauver la vie de son fils gravement malade et, pris de désespoir, il lui transplante un cœur de gorille. Mais l’homme-gorille prend peur, s’enfuit et tue plusieurs personnes en chemin – surtout des femmes nues. Et ce n’est pas tout : voilà que des catcheuses mexicaines se joignent elles aussi à la fête – mais bien sûr ! Pour 1969, c’est une histoire assez crue avec des têtes tranchées, des yeux arrachés et une transplantation d’organes réaliste, ce qui a notamment valu au film de se retrouver sur la liste des « video nasties ». Cela dit, sur tous les autres plans, ce n’est qu’une pâle copie de Frankenstein qui, à de nombreuses reprises, est involontairement drôle (pendant ses escapades, l’homme-singe émet des grognements et autres bruits franchement bizarres). Le montage de la bande-son (et de la piste d’accompagnement musical, en particulier) dans les scènes centrales est un pur désastre ! Peut-être est-ce dû au fait que des scènes violentes ont été retirées pour cause de censure et réinsérées par la suite ? Quoi qu’il en soit, les mauvais raccords dans la musique sont vraiment perturbants. Le jeu des acteurs est lui aussi catastrophique, mais dans l’ensemble, c’était plus ou moins ce à quoi je m’attendais.

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Private Parts (1972) 

français Hôtel, voyeurisme et perversion. Private Parts est un thriller à énigme au rythme très lent et dont la réalisation particulière est signée Paul Bartel. Andrew Davis (qui réalisera par la suite Le Fugitif) y manie la caméra avec brio. Au milieu du film, le tempo se relâche ; un meurtre par décapitation assez inattendu se produit assez tôt, suivi d’un looong moment où rien ne se passe – hormis l’inquiétante exploration des recoins d’un vieil hôtel occupé par des clients bizarres. Le tout prend ensuite rapidement une tournure plus légère évoquant une suite originale de Psychose d’Alfred Hitchcock soutenue par la musique captivante d’Hugo Friedhofer, mais sans grandes surprises ni appâts horrifiques.

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Shopping (1986) 

français Une série B qui ne prend pas la tête et dans laquelle trois robots-gardiens opèrent dans un centre commercial. Sauf que leurs circuits semblent avoir surchauffé, vu qu’ils se mettent à éliminer toute personne qui a le malheur de se trouver sur leur chemin. Un melting pot de tout ce que le cinéma bis a à offrir, de la soirée d’ados en chaleur à un arrachage de tête assez spectaculaire. Le fond et la forme sont plus ou moins dans la moyenne de l’époque, mais le petit plus, c’est les références incessantes à la pop culture. Au début, Paul Bartel et Mary Woronov réitèrent les rôles qu’ils jouaient dans Eating Raoul, Dick Miller rejoue l’outsider Walter Paisley du film Un Baquet de sang, le couple central regarde L’Attaque des crabes géants à la télé (un classique de Roger Corman) et, pour finir, on voit des affiches de film accrochées aux murs dans de multiples scènes, par exemple celle du premier effort du réalisateur, The Lost Empire. Ces références amusantes et l’humour mortel – dans les deux sens du terme – sont les points forts de Chopping Mall, faute de quoi ce film n’aurait été qu’une insipide connerie qu’on ne regarde pas deux fois.

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Les Rats de Manhattan (1984) 

français Une autre perle de Bruno Mattei et Claudio Fragasso au rayon des films d’horreur débiles. Ici, on essaie de nous faire croire que les rats qui vaquent à leurs occupations et ne montrent aucun signe d’agressivité sont en fait des monstres tueurs. À tout instant, il faut que cette croyance nous soit rappelée par l’un ou l’autre des membres de l’équipe de tournage qui en lance un devant la caméra, ou alors vide un seau rempli de rats sur la tête des acteurs (les gens qui supportent mal de voir des animaux maltraités lors du tournage devraient passer leur chemin). Dans ce film, les personnages qu’incarnent de vrais rats répugnants vous donneraient bien envie de les rayer de la surface de la Terre. Cela dit, certains dialogues sont un vrai régal, notamment quand le groupe découvre un corps joliment mutilé, l’observe et s’exclame que celui-ci « ne présente aucune trace de violence ». Et si vous n’avez plus rien à retirer de ce film, il reste quand même encore la remarque comme quoi les ordinateurs et les cadavres ne vont pas ensemble… Eh bien, en tout cas, on ne saura jamais quel rôle pouvait bien avoir cet ordinateur diabolique !

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Cannonball (1976) 

français Une série B typique de New World Pictures dans laquelle se déroule une course automobile insensée pour laquelle il faudrait chercher toute trace de logique à la loupe. Mais ce film comporte des subtilités intéressantes, notamment les petites nuances que l’on trouve dans la distribution des rôles secondaires : aux côtés des acteurs classiques des productions de Roger Corman, il y a justement Corman lui-même dans le rôle d’un procureur général, le duo de réalisateurs Allan Arkush et Joe Dante en tant que jeunes mécaniciens et Jonathan Kaplan comme pompiste. Mais la cerise sur le gâteau, c’est la courte scène du meeting mafieux dans laquelle on aperçoit le réalisateur Paul Bartel en personne en train de manger un bucket du KFC en compagnie de Martin Scorsese et Sylvester Stallone. Une farce plaisante qui fait pâle figure face à son prédécesseur Death Race 2000 (de Bartel également), mais qui reste très agréable malgré tout.

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Green Book : Sur les routes du sud (2018) 

français Un sympathique conte de Noël. Ce type de « dramédie » dans laquelle deux personnes de couches sociales différentes sont contraintes d’apprendre l’une de l’autre et de remettre en question leurs perspectives de vie est, manifestement, toujours un pari gagné d’avance. Le tout semble avoir été enjolivé et on ne doit pas s’attendre à un véritable drame, mais d’un autre côté, c‘est un film de détente totalement positif avec l’excellent Viggo Mortensen, auquel j’aurais souhaité un Oscar avec cette troisième nomination.

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Les Insectes de feu (1975) 

français Les Insectes de feu, en voilà un sacré problème ! Un thème bien étrange pourtant prometteur et digne d’intérêt qui est noyé par un rythme narratif lamentablement lent. Cent minutes, pour une telle série B, c’est beaucoup trop, surtout quand les choses ne démarrent vraiment que dans les cinq dernières minutes ! Oubliez les gigantesques scarabées de feu, car vous n’en verrez pas. Le dernier film de l’œuvre du légendaire William Castle aurait pu être nettement meilleur, mais les spectateurs atteints d'entomophobie, eux, en ont pour leur argent !