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Critiques (1 017)

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Venom (2018) 

français Au vu de la disparité des critiques, je ne savais pas à quoi m’attendre, mais pour finir, Venom est juste passable – ce qui m’irrite légèrement vu que ce film aurait pu être bien meilleur. Les limitations de la certification PG-13 sont très perceptibles et les scènes conçues comme drastiques soit se retrouvent élaguées de sorte à ne rien laisser voir, soit des moyens vraiment ridicules sont trouvés pour éviter l'effusion de sang (par exemple, un symbiote transforme ses membres en lames acérées, mais au lieu de découper ses ennemis, il les éjecte sur le côté). Rien de bien neuf sous le soleil en ce qui concerne l’intrigue ; un récit étiologique relativement prenant, malheureusement gâché par un méchant totalement générique et inintéressant joué par Riz Ahmed. La logique part en vrille à certains moments, notamment quand Venom dit à Eddie qu’il était dans sa tête et sait tout de lui et que, cinq minutes plus tard, il lui demande qui est Anne. Paradoxalement, le film fonctionne le mieux pendant ses scènes comiques dans lesquelles Tom Hardy marmonne et fait le pitre, ce qui est plutôt lamentable pour un film qui se veut sombre – et qui ne l’est décidément pas du tout.

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Extraordinary Tales (2014) 

français La façon dont ce film a été conçu rappelle beaucoup An Evening of Edgar Allan Poe. Des créateurs renommés du genre récitent une sélection de contes écrits par Poe, cette fois-ci accompagnés par diverses animations qui ne sont pas toujours des plus appropriées ni n’expriment réellement une ambiance horrifique. L’histoire-cadre est un ciment nécessaire dans lequel l’âme de l’écrivain converse avec ses démons, le spectateur étant néanmoins probablement plus intéressé par les sketchs individuels : The Fall of the House of Usher : Sir Christopher Lee récite mon histoire préférée. Il n’y a rien à redire du côté de sa prestation, par contre les animations qui l’accompagnent sont un peu puériles et dans un style de jeu vidéo, ce qui dénote avec l’ambiance ténébreuse. The Tell-Tale Heart : L’animation visuellement la plus intéressante, dans un style qui rappelle légèrement celui de Sin City, notamment. Elle sert de support à la voix mythique de Bela Lugosi – bien entendu venant d’un média d’archive, d’où un son de piètre qualité avec une « ronflette » quelque peu dérangeante. The Facts in the Case of M. Valdemar : Julian Sands récite l’histoire, soutenu par une animation très réussie, ce sketch étant probablement le plus équilibré de l’anthologie. The Pit and the Pendulum : Je m’étais demandé si la narration de Guillermo del Toro serait suffisamment compréhensible, mais sa prestation est finalement excellente et constitue une voix off remarquable pour une animation malheureusement peu passionnante. The Masque of the Red Death : Le dernier sketch offre peu de narration classique, quelques mots seulement étant prononcés par Roger Corman (créateur classique d’adaptations filmiques de Poe, y compris sa propre version du Masque de la mort rouge). L’accent porte plutôt sur l’imagerie, qui se suffit à elle-même dans le cadre d’un récit simple, mais qui laissera sur sa faim le spectateur qui se réjouissait d’écouter Corman parler.

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La Nonne (2018) 

français Un film d’horreur commercial parmi tant d’autres avec une franchise à succès rapide et dont l’unique but était de pomper quelques deniers dans le portefeuille des gens et d’introduire une nonne démoniaque dans le salon de M. et Mme Warren. Il en résulte un scénario boueux dénoué d’intrigue et de surprises, certes ponctué de multiples métagags douteux du genre « on bouge la caméra de côté, puis – hop ! – on la remet vite en place et oh !, un fantôme ! ». Ce qui m’a le plus effrayé, c’est quand j’ai regardé l’heure et que je me suis rendu compte qu’il restait encore quarante minutes !

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Next of Kin : Cousins de sang (1982) 

français Une aventure lente, mais néanmoins impressionnante quelque part entre le slasher et le film d’horreur gothique. Celle-ci se déroule dans les murs sinistres d’un sanatorium où remontent à la surface de vieux secrets de famille. Bien sûr, le sujet n’a rien de bien original, mais la force de cette « ozploitation », c’est avant tout les talents du réalisateur Tony Williams et plus particulièrement son don pour construire les ambiances et les éléments visuels (notamment les mémorables séquences au ralenti et oniriques) combinés aux prouesses de Gary Hansen à la caméra et à la musique énergique de Klaus Schulz. Le tout ne manque pas de faire forte impression. Une autre surprise : la performance de Jacki Kerin dans le rôle de l’héroïne principale ; j’ai totalement cru à la rage et à l’impuissancequ’elle exprime à la fin du film et ça faisait longtemps que je n’avais pas assisté à une hystérie aussi authentique (ce qui m’a rappelé la fuite notoire de Marilyn Burns dans Massacre à la tronçonneuse). Un film d’horreur oublié pourtant d’une qualité étonnante. À voir !

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Roar (1981) 

français Parfois décrit comme le film le plus dangereux de tous les temps (en ce qui concerne sa création), Roar est une drôlerie cinématographique confectionnée de A à Z par Noel Marshall qui, en collaboration avec Tippi Hedren, a voulu mettre en garde contre la violation des droits des grands félins d’Afrique et de leur chasse intempestive. Mais les moyens et la détermination mis en œuvre pour le tournage de ce film furent presque maniaques ; seuls des membres de la famille du créateur ont accepté de jouer un rôle, tant la production était dangereuse, et parmi eux, plusieurs ont été blessés, y compris des membres de l’équipe de tournage, et il est étonnant qu’il n’y ait pas eu de mort. L’intrigue a très peu d’importance et on voit bien, à travers chaque prise, que les félins ne se comportaient décidément pas selon les attentes et que leur mise en scène était impossible, d’où une intrigue sporadique, des prises ratées et un montage intrusif. Il n’empêche que le public doit avaler le tout en retenant son souffle et en percevant chaque tressaillement physique et mental des acteurs à l’écran, ces derniers n’étant jamais sûrs de rien et leur peur étant réelle. Un spectacle bizarre et crispant datant d’une ère où les mesures de santé et de sécurité au travail n’étaient pas encore prises au sérieux.

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Le Survivant d'un monde parallèle (1981) 

français David Hemmings est un acteur brillant dont les compétences de réalisateur ont peut-être été légèrement surestimées. Et c’est ainsi qu’il a eu la possibilité de tourner le film australien le plus cher à l’époque : Le Survivant d'un monde parallèle. Le généreux budget a permis la participation d’acteurs de renommée internationale (même si je trouve queles talents de Joseph Cotten auraient pu être mieux exploités) et une scène d’accident d’avion riche en effets spéciaux – une scène autour de laquelle s’articule le reste du film. Le sujet dans tous ses aspects et le concept général me rappellent beaucoup – ne cliquez pas sur le lien si vous n’avez pas encore vu Le Survivant d'un monde parallèlece film d’horreur classique des années 60. Rien de bien neuf sous le soleil, donc, mais comme mise en bouche, c’est pas mal du tout, notamment grâce à un jeu d’acteurs de qualité, à une ambiance mystérieuse et a l’accompagnement musical signé Brian May.

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Contamination (1980) 

français Je me suis lancé dans ce film en pensant voir une pâle mais amusante copie d’Alien. Et durant les premières minutes, mes attentes étaient comblées : l’ambiance du début est lourde, l’exploration des entrailles du navire abandonné captivante… Puis, très rapidement, on arrive à la scène désormais classique de « l’explosion du torse humain » – une scène qui vaut au film une place dans la liste des « video nasties » – et à quelques moments hauts en couleur. Mais ça, ça concerne le premier quart d’heure seulement ; tout ce qui suit s’enlise par l’incapacité du scénario à construire au moins un minimum de suspense et d’histoire cohérente. En conséquence, on se retrouve le reste du temps avec une intrigue policière presque au niveau de la parodie stupide et fatiguée d’un James Bond dans lequel les personnages sont insupportables ; l’ambiance d’horreur, elle, a complètement disparu !

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An Evening of Edgar Allan Poe (1970) 

français An Evening of Edgar Allan Poe repose plus ou moins entièrement sur la présence vocale et visuelle du charismatique Vincent Price, tandis que celui-ci récite une sélection de quatre contes issus de la plume du maître américain de l’horreur. Price est tout simplement né pour le genre horreur gothique et je ne peux pas m’imaginer de meilleur choix pour la déclamation des œuvres de Poe.

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Getaway (2013) 

français Dans Getaway, on dirait qu’Ethan Hawke a pour mission d’échapper à la bêtise du scénario. Mais il échoue, la mocheté des visuels ne jouant pas en sa faveur. Ce qui nuit le plus au film, cependant, c’est la présence incroyablement ennuyeuse et déplaisante de Selena Gomez, dont la prestation est nulle, voire – pour moi – insupportable. La figuration des vétérans Paul Freeman et Jon Voight ne suffit malheureusement pas à rattraper la sauce.

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Titanic (1953) 

français Bien qu’il soit très mal classé ici, Titanic est un film de qualité. Sa particularité est de se concentrer sur les événements touchant un groupe restreint de passagers (qui connaissent des déboires familiaux assez ordinaires) plutôt que sur la catastrophe proprement dite. Celle-ci se déroule en l’espace d’un éclair, au cours des dernières minutes (eh oui, avec une explosion hollywoodienne en bonne et due forme). Bien sûr, Clifton Webb et Barbara Stanwick impressionnent fortement par leurs prestations, mais en comparaison avec la reconstitution factuelle des événements telle que présentée dans son pendant britannique Atlantique, latitude 41° (cinq ans plus tard), cette version américaine fait pâle figure – malgré le développement plus approfondi des personnages.