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Critiques (2 757)

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Amulet (2020) 

français Amulet reste longtemps un jeu psychologique obscur et peu divertissant, mais au final il surprend, fait sens, et y parvient même avec une certaine distanciation en forme de clin d’œil. Le film est un représentant du cinéma d’horreur indépendant qui donne parfois l’impression d’une réalisation inexpérimentée à l’expressivité étouffée, mais un bon sujet avec un objectif ambitieux maintient le tout ensemble : le mal, le démoniaque, la culpabilité, la pénitence et le châtiment… Imelda Staunton, l’actrice britannique de renom, apparaît dans un rôle secondaire mais emblématique.

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The Stanford Prison Experiment (2015) 

français L’excellent scénario du film suit avec précision la tension et la gravité croissantes des événements du point de vue de tous les participants : l’humiliation des « prisonniers » qui souffrent, les abus de pouvoir des gardiens et les remords éprouvés par les observateurs, à savoir les organisateurs de l’expérience. Au moment opportun, un personnage féminin plus empathique entre en scène et décrit la situation de la manière la plus humaine et la plus précise qui soit. La mise en scène et le jeu des acteurs sont également superbes, avec un Billy Crudup excellent. Un film meilleur que ce à quoi je m’attendais, avec pratiquement aucune faiblesse.

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Evil Dead Rise (2023) 

français Les incontournables Tapert, Raimi et Campbell tiennent la barre et ne lâchent rien. Tant sur le plan de l’intensité et de la quantité de sang, que sur celui du haut niveau technique. Le film se déroule pour la première fois ailleurs que dans une cabane au fond des bois, mais dans l’environnement tout aussi inhospitalier d’un immeuble de logements sociaux sans ascenseur en état de marche ni escalier de secours. Les masques et les comportements diaboliques des victimes possédées par les démons sont désormais une marque de fabrique éprouvée de la série au service de ses fans. Les personnages n’agissent pas de manière aussi stupide que la dernière fois, et leur casting ainsi que leur style « emo » sont résolument non conventionnels, rappelant la distribution d’ensemble du dernier Hellraiser. La beauté mystérieuse d’Alyssa Sutherland est parfaite pour le rôle de la démone. Tout le monde sait que cette franchise a les démons les plus élaborés de tous les temps, et cette fois-ci, même une petite fille en fait partie ! C’est un plaisir de retrouver une fois de plus sur grand écran un tel délice, dans le genre carnage, réalisé avec tant d’amour.

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Margaux (2022) 

français Un ramassis de clichés, et même, à côté de ça, un travail d’une stupidité éhontée, sans aucune cohérence de base. Sur le plan cinématographique, il n’y a pas le moindre soupçon de style ou d’invention, pas la moindre trace d’atmosphère. Même le potentiel de la maison intelligente moderne a été gâché. Les personnages sont horribles et leurs interactions sont dénuées de tout fondement. Par comparaison, La Maison de cire sorti en 2005 fait figure de film de genre solide.

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Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles (1975) 

français Cours de cuisine, de tenue de table et de préparation de café avec la pécheresse Jeanne Dielman. Un minimalisme formel avec quelques différences mineures dans un contenu répétitif. Une observation procédurale du déroulement de quelques jours en compagnie d’une femme qui accompagne son fils au travail le matin et qui dîne et discute avec lui le soir. Entre-temps elle cuisine, fait des courses, reçoit un visiteur masculin contre rémunération, prend une douche, prépare le dîner… Un aperçu d’une vie privée si littéral et centré sur l’acteur qu’il en devient plus satisfaisant sur le plan du voyeurisme que s’il s’agissait d’un documentaire. Une pureté académique qui vous restera en tête pour tout ce temps passé en toute intimité avec un seul personnage.

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La Secrétaire (2002) 

français La splendeur coquine des années 90, ou Pretty Woman pour les pervers romantiques. Une Maggie Gyllenhaal, vulnérable, en quête et dévouée, dans l’histoire d’un lien intime exceptionnellement puissant qui peut se terminer par une séparation et une véritable dévastation mentale, ou par une relation de couple et un épanouissement absolu. James Spader offre la précision habituelle de sa voix, dans la retenue comme dans les moments les plus explosifs. Les scènes érotiques sont excitantes et psychologiquement approfondies, l’humour détaché est agréablement léger, et le drame émotionnel touchant. Un film relationnel unique en son genre, audacieux et étonnamment doux.

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Air (2023) 

français Une fraîche aventure entrepreneuriale avec une fin heureuse qui fait chaud au cœur, à une époque de l’histoire américaine que l’on trouve aujourd’hui la plus sympathique d’entre toutes. Air n’est pas aussi drôle ni aussi séduisant par son amoralisme que Le Loup de Wall Street, et ne se révèle pas non plus une curiosité aussi intéressante que Le Stratège, mais il s’agit tout de même d’une histoire vraie, habilement réalisée et interprétée, sur le rêve américain. « Booorn in the USA ! »

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L'Exorciste du Vatican (2023) 

français Au début, L’Exorciste du Vatican divertit avec son personnage d’un prêtre non conventionnel et rebelle, incarné de manière intéressante par un grand Russell Crowe. Mais par la suite, le film divertit d’autant moins qu’il se livre dans son dernier tiers à un amalgame de genre sans queue ni tête, qui est plus ridicule qu’effrayant ou impressionnant de quelque manière que ce soit. La meilleure scène, qui constitue le point culminant de la partie où l’intrigue se développe encore et reste regardable, se trouve quelque part au milieu du film. Du cinéma grand public avec un casting exceptionnel, mais dans le contexte du genre, cent fois plus inutile que certains délices cinématographiques (X, Pearl) qui ne passent même pas dans les salles au niveau local.

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John Wick : Chapitre 4 (2023) 

français Malgré un peu de recyclage, John Wick : Chapitre 4 reste un film d’action divertissant à grand spectacle, sans un seul moment d’ennui pendant les presque trois heures de sa durée. Et avec de loin la meilleure fin de tous les volets de la série. Bill Skarsgård est un méchant bourgeois exemplaire, Donnie Yen est le premier personnage secondaire de la série à être à la hauteur de John Wick sans être un méchant unidimensionnel. Les plans des pièces filmées du dessus sont fantastiques, mais personnellement je n’aurais pas emprunté à Mission impossible la scène de la conduite à contresens sur le rond-point de l’Arc de Triomphe, parce que cette franchise tout aussi prestigieuse n’en a pas besoin. Le plus grand degré de détachement (les tubes diffusés par la radio depuis la Tour Eiffel, la longue chute dans les escaliers) ainsi que la nature démesurée de l’ensemble étaient plus que plaisants. Les décors, bien entendu, sont une fois de plus remarquables. J’espère que nous verrons la jeune Japonaise Rina Sawayama dans le cinquième film.

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Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés (2022) 

français Daniel Craig s’en tire bien, le personnage du détective est taillé sur mesure pour lui et il prend plaisir à l’incarner, pour le plus grand plaisir du spectateur. Les costumes et les décors intérieurs et extérieurs de sa deuxième aventure « À couteaux tirés » sont également excellents. Les autres personnages suscitent l’intérêt du spectateur qui veut percer leurs mystères, et surtout découvrir leur véritable relation avec leur hôte, le milliardaire joué par Edward Norton. Mais le dénouement n’est ni surprenant ni intelligent. Et avec lui, le film ne reste qu’un agréable divertissement coloré au style raffiné.