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Critiques (1 017)

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Princezna zakletá v čase 2 (2022) 

français Le premier volet ne faisait que copier le schéma de Un jour sans fin en le transposant dans le milieu typique des contes tchèques avec tous ses artifices. Les personnages y projetaient par magie des cercles runiques à la façon du Docteur Strange, mais au moins, en copiant les schémas, le tout fonctionnait plus ou moins en tant que film. Ici, le schéma manque au rendez-vous, donc c’est au petit bonheur la chance. On se retrouve donc avec une poursuite sans fin du MacGuffin dans une diarrhée intégrale rehaussée d’effets spéciaux de seconde zone, lesquels sont visiblement obligés d’évoquer le chaos numérique caractéristique des productions Marvel actuelles. C’est un peu comme si, pour le premier volet, les créateurs avaient pris comme modèle le meilleur d’Hollywood, mais qu’ici ils avaient pris le pire d’Hollywood, sans même avoir idée de pourquoi ils le faisaient. Les scènes de groupe, où Vojtěch Kotek est superposé à l’aide d’un écran vert parce qu’il n’était apparemment pas présent sur le lieu de tournage ce jour-là, étaient vraiment le summum ! Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas autant esclaffé. En plus, tout ça sent la publicité mensongère, vu que cette fois-ci, il n’y a aucune princesse enchaînée dans le temps ; le seul qui s’est senti enchaîné dans le temps, c’était moi, parce que j’ai dû me farcir cette horreur pendant deux heures et quart !

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La Princesse enchantée (2020) 

français Un conte sur le fait que les Tchèques se sont rendus compte qu’à l’étranger il y a un quart de siècle, quelqu’un avait trouvé un schéma fantastique génial qu’il y avait moyen de copier pour que n’importe quel film fonctionne sur le public. Bravo !

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She Said (2022) 

français Les drames journalistiques d'investigation sont généralement très captivants de par les procédures et révélations qu’ils contiennent, surtout quand le spectateur n'a pas une connaissance tout à fait précise du sujet du film et découvre les faits en même temps que les personnages du film. Il n'en est rien pour le film She Said, puisque tout spectateur moyennement intéressé par le cinéma et par les actualités sait très bien quel était le cœur de tout ce scandale et comment l'affaire s’est terminée. Et une durée de 129 minutes ne se justifie vraiment pas pour un film qui joue avec des cartes retournées. Je me disais déjà, quarante minutes avant la fin, qu’il serait temps d’en finir !

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Troll (2022) 

français Tandis que Troll Hunter de Øvredal abordait une mythologie similaire avec de l’inventivité, de l’imagination et de l’humour, ici, les créateurs ont pris la route toute tracée des clichés typiques des films de monstres géants à la King Kong, mais en demi-teinte et sans cet « effet waw ! » qui aurait au moins pu dissimuler tout cet aspect prévisible et éculé.

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Whitney Houston : I Wanna Dance With Somebody (2022) 

français Un film de niveau moyen parmi les biographies musicales, classique et sans aspérités, construit sur une structure mainte fois utilisée, et au centre duquel évolue une Naomi Ackie qui se donne à fond, mais qui n’est pas celle qui chante réellement ce qu’on entend. Les personnages qu’on suit sur un laps de temps de plusieurs années voire de plusieurs décennies ne vieillissent absolument pas dans le film ni ne semblent se détériorer avec la drogue, contrairement à ce qu’il devrait en être en réalité. Le tout se traîne comme du sirop de glucose. Ça plaira peut-être aux fans inconditionnels de Whitney Houston, mais sinon, c’est plutôt à utiliser comme toile de fond pour une séance de repassage un dimanche matin.

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Avatar : La voie de l'eau (2022) 

français Je me disais que s’il y avait des piranhas volants, j’en aurais pour mon argent. J’ai eu droit à des brochets volants, d’où une relative satisfaction. Juste après la projection, des remarques sarcastiques sur le film m'ont traversé l'esprit, genre « l’économiseur d'écran le plus cher de tous les temps », mais ce serait faire injure à Cameron. Ce second Avatar est un grand spectacle visuel, incroyablement convaincant par sa beauté et son design, qui doit être vu au cinéma. La 3D fonctionne. En gros, le côté technique du film répond aux attentes qui se sont accumulées pendant 13 ans. Ce qui ne répond pas aux attentes, par contre, c'est le scénario, qui est l’aspect le plus faible du film. Il est prévisible, sans finesse et construit sur l’eau, au sens propre comme au sens figuré. Il repose constamment sur les maladresses des personnages, lesquels se comportent çà et là de manière irresponsable pour que l'intrigue aille quelque part. Parfois, on va jusqu’à l’absurde. Certains personnages sont enlevés et libérés tellement de fois d’affilée que l'un d'eux se voit finalement contraint par le scénario à commenter la chose. Et du non-sens, il n’y en a pas qu’un peu. En d'autres termes, le second Avatar fonctionne bien comme « expérience », mais nettement moins bien en tant que « film ». Je suis prêt à fermer les yeux cette fois-ci, mais si Cameron ne fait pas un effort la prochaine fois en matière de scénario, s’il ne nous apporte aucune surprise, je risque d’être moins clément.

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Créature (1985) 

français J'ai un faible pour les films inspirés d'Alien, mais c'est rare que l'un d'eux tienne ses promesses. Créature emprunte la voie cheap d'Inseminoïd, c'est-à-dire que, faute de budget pour qu’un monstre de l’espace sévisse, ce sont des membres d'équipage possédés qui doivent sévir à la place (une chose que, paradoxalement, Ridley Scott a faite dans son Prometheus, confirmant qu'il ne sait pas lui-même comment faire une suite à Alien, ne fût-ce qu’une version réchauffée). Faire un rip off d'Alien en bonne et due forme n'a jamais été – et n’est toujours pas – une partie de plaisir, ce qui fait que seuls M.A.L.: Mutant Aquatique en LibertéLeviathan et Forbidden World restent en lice sur le podium imaginaire.

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Barbare (2022) 

français Je trouve un peu triste et peut-être injuste que les réactions du public soient plus favorables ces dernières années aux films d'horreur qui subvertissent, satirisent et se moquent des tendances du genre, plutôt qu'à certains des films d'horreur sérieux et atmosphériques de style traditionnel, lesquels se retrouvent au mieux avec une note de 58 %. En même temps, il faut bien admettre que Barbare fonctionne à merveille dans les côtés subversif et surprenant qui le caractérisent.

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Weird: The Al Yankovic Story (2022) 

français Weird: The Al Yankovic Story est une parodie sympa des films biographiques musicaux sur un homme qui a passé sa carrière à créer des parodies musicales. Cela dit, j’éviterais de le recommander à quiconque ne connais pas au moins partiellement l’œuvre d'Al. Et pour ceux qui connaissent, le film ne sera pas forcément aussi drôle que beaucoup le prévoient, mais malgré quelques passages nuls, il procure une bonne dose de fun et quelques caméos très réussis.

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The Fabelmans (2022) 

français Steven Spielberg revient à ce qu'il fait de mieux : un drame familial sensible, axé sur les personnages et sur l'enchantement procuré par la découverte de quelque chose de magique, ici personnifiée par le cinéma lui-même. Ce film de deux heures et demie n’est pas loin de nous captiver et de nous emporter complètement, si ce n’était pour deux décisions créatives qui m'ont laissé perplexe. Tout d'abord, je ne comprends pas pourquoi l'acteur principal devait porter des lentilles de contact sombres pendant tout le film, ce qui donne à ses yeux l'air aussi mort que ceux du requin dans Les Dents de la mer. Pour moi, ça a saboté une performance autrement très prenante du jeune Gabriel LaBelle. Ensuite, l'idée (spoiler) qu'un connard arrogant, antisémite et tyrannique puisse, grâce à la magie du cinéma, aller voir sa victime et non seulement s'excuser, mais aussi vivre une crise émotionnelle sur sa propre vacuité, c'est la chose la plus naïve et la plus farfelue que j'ai vue au cinéma cette année. Ces deux choses sont d'autant plus exaspérantes qu'elles auraient pu être facilement évitées. Cela dit, malgré mes objections, j'ai été satisfait et, surtout dans les brèves scènes où les vétérans Judd Hirsch et David Lynch ont de l'espace et des rôles bien écrits, j'avais un sourire de satisfaction sur le visage.