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Critiques (2 769)

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John Wick : Chapitre 4 (2023) 

français Malgré un peu de recyclage, John Wick : Chapitre 4 reste un film d’action divertissant à grand spectacle, sans un seul moment d’ennui pendant les presque trois heures de sa durée. Et avec de loin la meilleure fin de tous les volets de la série. Bill Skarsgård est un méchant bourgeois exemplaire, Donnie Yen est le premier personnage secondaire de la série à être à la hauteur de John Wick sans être un méchant unidimensionnel. Les plans des pièces filmées du dessus sont fantastiques, mais personnellement je n’aurais pas emprunté à Mission impossible la scène de la conduite à contresens sur le rond-point de l’Arc de Triomphe, parce que cette franchise tout aussi prestigieuse n’en a pas besoin. Le plus grand degré de détachement (les tubes diffusés par la radio depuis la Tour Eiffel, la longue chute dans les escaliers) ainsi que la nature démesurée de l’ensemble étaient plus que plaisants. Les décors, bien entendu, sont une fois de plus remarquables. J’espère que nous verrons la jeune Japonaise Rina Sawayama dans le cinquième film.

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Glass Onion : Une histoire à couteaux tirés (2022) 

français Daniel Craig s’en tire bien, le personnage du détective est taillé sur mesure pour lui et il prend plaisir à l’incarner, pour le plus grand plaisir du spectateur. Les costumes et les décors intérieurs et extérieurs de sa deuxième aventure « À couteaux tirés » sont également excellents. Les autres personnages suscitent l’intérêt du spectateur qui veut percer leurs mystères, et surtout découvrir leur véritable relation avec leur hôte, le milliardaire joué par Edward Norton. Mais le dénouement n’est ni surprenant ni intelligent. Et avec lui, le film ne reste qu’un agréable divertissement coloré au style raffiné.

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M3GAN (2022) 

français Chucky ne fait pas le poids. Cette petite « Terminatorette » le neutraliserait d’un simple regard. Seulement, elle est plus puissante qu’effrayante. Et M3GAN a beau appartenir à la catégorie des films d’horreur, il ne fait pas peur. Il ne crée même pas de suspense et ne provoque pas la moindre frayeur. Mais il reste attentif à ses dialogues et à la logique, et ne tombe pas dans le ridicule. Et il est techniquement à la hauteur. M3GAN est en fait très jolie. Une sorte de Barbie Tesla qui devient folle. Les fans de robots et de « robotes » seront ravis.

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Scream VI (2023) 

français Ghostface débarque à Manhattan. La révélation finale est à nouveau tirée par les cheveux, et cette fois un peu ridicule. Mais le décor new-yorkais est un agréable rafraichissement de la saga. Il y a quelques scènes surprenantes comme celle de la supérette (le tueur frappe sans vergogne même dans un lieu public), des scènes au potentiel énorme mais sous-exploité (le métro), et encore une fois de multiples coups de poignard dans l’estomac après lesquels les personnages continuent de fonctionner comme si de rien n’était. La franchise relancée avec succès est en train de tourner à la redite dynamique mais pas très intelligente pour public adolescent qui pourrait se perpétuer à l’infini. Une demi-étoile de moins que le cinquième volet qui précède. La scène la plus sympa se trouve après le générique de fin.

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Scream (2022) 

français La résurrection de la saga Halloween a rapporté une fortune, alors essayons donc de ressusciter Scream ! Le handicap de cette série de films, c’est qu’elle peut faire de n’importe qui un tueur, sans besoin d’un mobile sophistiqué, et qu’il s’agit donc d’une simple partie de cache-cache ponctuée de références qui se veulent « cool » à d’autres films d’horreur et de jeux prétendument sophistiqués avec les clichés du genre. Certes, le premier film de 1996 était novateur à cet égard. Mais ressuscité 26 ans plus tard sans aucune évolution créative, Scream ne satisfait que par une bonne dose de meurtres et par le retour nostalgique à l’écran du trio de stars d’origine. Ne vous attendez pas à de véritables frayeurs, et ne soyez pas surpris si les personnages continuent à fonctionner relativement bien après avoir été poignardés dans l’estomac avec un grand couteau. Ce genre de bêtises, servies avec aplomb, était-il déjà présent dans les précédents volets ?

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Whakaari : Dans le piège du volcan (2022) 

français Un beau documentaire, mais avec malheureusement peu d’images authentiques des lieux de l’événement. Whakaari est donc plus marquant par les témoignages des survivants que par l’horreur ressentie lors du déroulement de l’événement lui-même. À titre de comparaison, la tragédie avait fait 22 victimes, tandis que le récent tremblement de terre en Turquie a coûté la vie à 49 580 personnes.

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Men (2022) 

français Alex Garland est un maître du suspense horrifique, et la première scène avec l’homme nu derrière la fenêtre est un régal. Mais le réalisateur ne se laisserait pour rien au monde enfermer dans un genre particulier. Son Men est un fascinant voyage hallucinogène, rempli de points d’interrogation qui émergent d’une suite harmonieuse de scènes troublantes, voire effrayantes. Un « trip » au LSD dans lequel l’héroïne du film erre, rongée par un remords dévastateur, bouleversée par un événement tragique résultant d’un conflit intime entre deux êtres placés sous le signe de Mars et de Vénus, et soumise à l’angoisse mentale de ne pas pouvoir comprendre quelque chose qui ne peut être compris. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit un homme qui fasse un film psychologique difficile sur ce sujet, mais en tant qu’amateur de cauchemars atmosphériques et cinématographiquement raffinés qui ne facilitent pas la tâche du spectateur, j’en suis très heureux. Garland vient d’une autre planète.

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Antiviral (2012) 

français Regarder Antiviral lorsque l’on est justement à la maison en train de lutter contre une méchante grippe, c’est vraiment l’amuse-gueule par excellence… Un film antipathique à tous points de vue, au sujet satirique à souhait et à la forme stérile. Beaucoup de blanc, sur lequel se détachent les crachats sanglants, les injections du virus de l’herpès, et la viande à consommer, créé en laboratoire à partir de cellules humaines. Pardon, à partir de cellules de célébrités adulées. « Les célébrités ne sont pas des personnes, mais des hallucinations collectives. » Avec une durée sciemment limitée à 80 minutes, Antiviral pourrait me divertir, mais pas tel qu’il est. Sinon, j’aime bien les premiers films bizarres de réalisateurs originaux.

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Eli (2019) 

français Eli fait partie de ces films d’horreur dont le début est prometteur, mais qui finissent en mauvaise blague. Ce n’est pas tant que la chute ne soit pas intéressante, mais une grande partie de la cohérence et des nuances du comportement des personnages s’y trouve ébranlée dans ses fondements, comme s’il manquait vingt minutes importantes au film. Sans parler des erreurs élémentaires dans le scénario, comme la coiffure intacte du gamin à qui on avait rasé une partie des cheveux la veille pour pouvoir lui percer le crâne. La longue partie « maison hantée » du film fait froid dans le dos, mais on a déjà vu ça des centaines de fois ailleurs, et au moins les personnages ne parlaient pas à travers un vitrage séparant l’intérieur et l’extérieur d’une maison hermétiquement scellée. Un film plus lobotomisé que son personnage principal après sa deuxième opération.

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BANGER. (2022) 

français Une comédie punk sur des junkies, avec une kyrielle d’insultes et de répliques humoristiques et un dénouement dramatique qui lui donne un côté sérieux. Le montage créatif et la technique authentique de caméra dynamique portée à la main (smartphone) ne donnent pas seulement un élan solide au film, mais rendent également divertissante une histoire par ailleurs peu étoffée. Et ce même si les gros plans flous sur les visages sont trop appuyés pour le grand écran. La profondeur du jeu expressif de Mišík dans la dernière scène révèle le plus grand traumatisme de sa vie, lorsque, enfant, il voulait une glace et n’en a pas obtenu. Le spectateur appréciera d’autant plus le film s’il n’est pas familier avec le travail formellement similaire mais scénaristiquement plus abouti des frères Safdie (Uncut Gems notamment).