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Critiques (1 017)

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BANGER. (2022) 

français BANGER., c’est une nuit d’aventure à Prague filmée de manière incroyablement frénétique. C’est aussi un film très progressiste qui apporte un souffle nouveau agréable et surtout nécessaire sur le cinéma tchèque autrement empoussiéré. J’ai bien quelques réserves mineures et j’aurais tempéré certains passages et enfoncé le clou par endroits, mais l’un dans l’autre, c’est un trip haut en énergie, dynamique, avec une réalisation qui a du caractère et un jeu d’acteurs authentique. [KVIFF 2022]

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Mes rendez-vous avec Leo (2022) 

français Sans faire de recherches préalables sur le film, je m'attendais à une britcom assez conventionnelle. J'ai donc été surpris de découvrir un film à dialogues intimiste, textuellement fastueux et dans lequel les acteurs se révèlent généreusement. Et pour ne rien gâcher, il est drôle, stimulant, engageant et audacieux, bien que parfois un peu trop littéral (ce qui, heureusement, ne me dérange pas vraiment). Par contre, celui qui a trouvé le titre farfelu pour la distribution tchèque (« Hodně štěstí, pane Veliký » – « Bonne chance à vous, monsieur Le Grand ») doit souffrir d'un certain complexe – à cause de ce titre débile, j'ai failli le zapper dans le programme ! [KVIFF 2022]

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Moonage Daydream (2022) 

français Dans le cas présent, l'expression « documentaire musical » est tout à fait trompeuse. Moonage Daydream est plutôt un portrait audiovisuel brumeux doublé d'un film immersif qui utilise des formes très – mais vraiment TRÈS – libres pour raconter l'histoire de David Bowie. Autrement dit, soit vous vous y plongez joyeusement et vivez une expérience ésotérique, soit vous vous assoupissez. Et ça, avec la longueur franchement excessive, peut être une pierre d'achoppement pour beaucoup de spectateurs. Cela dit, il faut reconnaître que les images remastérisées sont vraiment bluffantes. [KVIFF 2022]

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Decision to Leave (2022) 

français Le fait que les Coréens soient passés maîtres dans l'art de mélanger efficacement des genres divers n'est pas nouveau, mais j'ai été assez surpris par le caractère comique de Decision to Leave. Et c'est l'un des aspects qui a rendu ces deux heures et quart agréables et stimulantes et en aucun cas un moment creux du festival. L'intrigue et le dénouement ne révèlent leur logique interne que dans la mesure où vous, le spectateur, êtes prêt à les accepter sous l'influence de l'atmosphère du film. Ainsi, si vous n'entrez pas dans le film au cours de la première demi-heure, vous risquez de passer à côté de l'expérience telle qu'elle aurait pu être. Heureusement, pour moi, ça a fonctionné. [KVIFF 2022]

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Una femmina (2022) 

français Una Femmina est une suite de scènes ennuyeuses, monotones et répétitives où les personnages se lancent des regards plombés pour faire comprendre au spectateur qu'ils ont des difficultés dans la vie. Pendant toute la première heure d'une intrigue qui fait du sur-place, on attend désespérément le moment où la protagoniste prendra conscience de ce que nous, le public, on sait déjà depuis la première scène, dans l'espoir qu'ensuite, l'intrigue se mette enfin en branle dans ce qui pourrait se révéler un revenge movie intéressant. Mais en fin de compte, on n'arrive jamais nulle part. Il y a juste une scène symboliquement littérale à la fin où, le regard pointant vers la caméra, on nous fait comprendre, à nous les spectateurs butés, que les personnages de ce film ont vraiment la vie dure. [KVIFF 2022]

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Les Cinq Diables (2022) 

français Les Cinq Diables, c’est un spectacle de genre accrocheur dont le thème avait également l'étoffe d'un thriller palpitant et funeste, mais il s'est malheureusement échoué quelque part entre les deux concepts, comme si les cinéastes avaient abandonné leurs ambitions les plus élevées pour finalement se contenter d'un mélodrame familial sécuritaire. Autrement dit, plutôt que de se jeter corps et âme dans le final, il s'éteint tranquillement dans le vide. Et ça, c'est très dommage. [KVIFF 2022]

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The Last waltz (1978) 

français Martin Scorsese nous offre une œuvre magistrale présentant à la fois l'enregistrement du dernier concert du légendaire groupe de rock The Band et un point de vue documentaire sur la personnalité de ses membres, lesquels se livrent à des interviews divertissantes et pleines d'esprit face à la caméra. En sus, une flopée de stars de la musique font leur apparition. Je dois dire que le fait d'avoir vu la version restaurée dans le cadre d'une salle de cinéma bien sonorisée m'a fait vivre une expérience vraiment immersive, à travers laquelle je me suis presque senti participer en chair et en os à ce concert légendaire. Pour ne rien gâcher, l'excellente musique est agrémentée de plans de caméra imaginatifs qui ont été exécutés par l'élite cinématographique des années 70 (Michael Chapman, David Myers, László Kovács, Vilmos Zsigmond…). Pour moi, cette projection s'est révélée une expérience cinématographique pleinement vécue et démontre parfaitement comment le spectateur peut se laisser totalement emporter par une œuvre. [KVIFF 2022]

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Flux Gourmet (2022) 

français Un mix entre Spinal Tap et un truc du genre fantaisie filmique italienne des années 70 avec en plus une touche de vague bizarre du cinéma grec. Peter Strickland enchaîne une nouvelle fois absurdité sur absurdité dans un spectacle audiovisuellement intéressant et subjectivement drôle, que j'hésiterais toutefois à recommander à quiconque la conscience tranquille, car il faut vraiment être dans une disposition appropriée pour apprécier cette œuvre singulière. [KVIFF 2022]

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Velká premiéra (2022) 

français Velká premiéra est le film le plus drôle de Miroslav Krobot à ce jour, mais cela ne veut pas dire grand-chose et la barre est en réalité placée très bas. Il s'agit toujours d'un spectacle assez fade mettant en scène des personnes au comportement étrange dont on se fout éperdument du sort. Puis, à bien y réfléchir, la fin n'a même pas de sens dans la réalité du monde réel (les conséquences seraient fatales pour les personnages principaux, notamment). Quant aux performances complètement théâtrales, elles ne contribuent certainement pas à donner au film sa crédibilité cinématographique. Pour ne rien arranger, Pavel Šimčík, après ses pitreries dans les publicités, est pour moi un choix sans intérêt pour l'acteur moteur du film. Pour couronner le tout, ce film exemplifie le côté poussiéreux et obsolète du cinéma tchèque contemporain, d'autant qu'on ne prend plus plaisir à se moquer du syndrome de La Tourette depuis une quinzaine d’années déjà ! [KVIFF 2022]

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Godland (2022) 

français Voyager à travers le paysage islandais doit être passionnant et la longueur excessive n'a pas été un problème pour moi dans ce cas-ci. Par contre, là où j'ai un problème, c'est au niveau de la caractérisation des personnages. C'est que l'(anti-)héros principal est un pauvre crève-la-faim inintéressant et qu'après deux heures d'errance dans la nature, ses actions et les contre-réactions des autres personnages dans le dernier sixième du film semblent provenir de nulle part. Je n'ai pas perçu de sens à l'intrigue, même de façon dissimulée. Un spectacle bien filmé, mais dont le contenu laisse à désirer. [KVIFF 2022]