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Critiques (1 027)

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EO (2022) 

français Nous savons tous que les gens sont cruels les uns envers les autres et envers les animaux, aujourd'hui et au quotidien ; rien de bien neuf sous le soleil. Et je suis heureux que Jerzy Skolimowski s'en soit au moins rendu compte et n'ait pas étiré son film inutilement à plus d'une heure et demie. Ah, si tous les créateurs de films destinés aux festivals avaient la même dose de sagesse… [KVIFF 2022]

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Trois mille ans à t'attendre (2022) 

français George Miller sort un genre de conte de fées hollywoodien pour adultes sur le modèle des Mille et une nuits, avec des visuels époustouflants, un montage inventif et le charismatique Idriss Elba, lequel fait ce qu’il peut pour emmener le tout, surtout par le son de sa voix. Mais ces efforts sont-ils payants pour le public ? Trois Mille ans à t’attendre se lance dans la narration fleurie d’une épopée sur l’humanité, les désirs profonds, l’amour et l’éternité, sauf que tous ces thèmes nobles se trouvent noyés dans une forme si dramatiquement diluée que ça en donne le tournis. Pendant toute la durée, je n’avais aucune idée de vers quoi on allait et, quand le tout a fini par déboucher sur quelque chose, ma sagesse ne s’en est pas trouvée augmentée pour autant. Et je ne comprends pas vraiment non plus qui est censé être le public cible de ce conte fantastique à narration conventionnelle, alors que la banalité de son intrigue et son caractère carnavalesque n’a de quoi séduire que les enfants – qui, eux, ne peuvent pas y assister, vu qu’il est classé R en raison de la nudité et du sexe qu’il contient. Là où Miller a pu surprendre tout le monde il y a des années avec son approche de réalisateur fraîche et dynamique dans Fury Road, il passe ici presque pour un fossile se délectant d’une romance aux prétentions vaguement intellectuelles. Je ne vois vraiment pas à qui ce film est destiné et je parie qu’il ne générera pas même un cinquième du budget dépensé. [KVIFF 2022]

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Jan Kuciak – Enquête sur un double assassinat (2022) 

français Même si l’on pourrait penser bien connaître toute cette histoire par ce qu’on a appris dans les médias, le documentaire The Killing of a Journalist nous révèle habilement les informations clés en rapport avec le déroulement complexe des événements et présente soigneusement les choses au spectateur. Difficile alors de ne pas être surpris à de nombreuses reprises et de ne pas secouer la tête en se disant que, décidément, toute cette situation était – est toujours et continuera à être – bien « fucked up » en Slovaquie. Et il est bon de s’en souvenir, de continuer à en parler activement et de ne pas fermer les yeux. Que dire de plus ? C’était vraiment fort. [KVIFF 2022]

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Sans filtre (2022) 

français Ruben Östlund nous livre une excellente satire sociale déclinée sous une forme divertissante sur toute la ligne et impossiblement hilarante, laquelle semble combiner trois films en un. Au centre de l’intrigue de cette œuvre singulière se trouve bien sûr une véritable « shitstorm » telle qu’on aurait pu en imaginer aux studios Troma, suivie d’une action internationale de calibre A. Ce film ne conviendra pas à tout le monde, mais c’est clairement le moment fort du festival de Karlovy Vary cette année et sans aucun doute l’un des films clés de l’année. Dès qu’il sortira en salles, notez-le à votre agenda ! [KVIFF 2022]

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Fumer fait tousser (2022) 

français Une fois de plus, Quentin Dupieux balance au grand écran son déluge d’idées folles avec une parodie délirante et gag sur les films de superhéros, notamment les Tortues Ninja, les Power Rangers et même les films Marvel, DC et autres – ne vous poussez pas, il y en a pour tout le monde ! En plus, le tout se voit orchestrer selon le schéma du conte horrifique. Pas possible, me direz-vous ? Alors, filez au cinoche parce qu'il faut le voir pour le croire ! [KVIFF 2022]

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Les Crimes du futur (2022) 

français Alors que les précédents films de David Cronenberg, aux genres variés, semblaient exister dans un monde complexe et vivant, Les Crimes du futur, lui, semble n'exister que dans trois bâtiments entourés de vide. Les concepts et idées sont présents, mais sont arrangés si maladroitement que peu seront satisfaits ou surpris par l’histoire. Et je peux comprendre que le film a été défavorisé par son faible budget et la situation de pandémie, mais je n’arrive pas à me défaire de cette image de pièce de théâtre amateur là où l’on s’attendait à une œuvre grandiose de la part du réalisateur. [KVIFF 2022]

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Elvis (2022) 

français Elvis est un film biographique musical agréable, même si son intrigue n’apporte pas grand-chose de nouveau et qu’il modifie légèrement les faits historiques centraux pour les rendre un peu plus captivants. Cela dit, ses atouts principaux résident bien sûr dans le style de réalisation particulier de Baz Luhrmann et, en particulier, dans la performance artistique époustouflante de l’acteur principal Austin Butler, lequel se fond à la perfection dans le personnage d’Elvis dès la première minute. Par contraste, celui qui fait tache et échoue dans son rôle, c’est Tom Hanks. Ça dépend un peu du crédit qu’on accorde à ses efforts, mais pour ma part, je n’ai jamais réussi à voir dans son personnage le colonel Tom Parker ; au lieu de ça, tout ce que je voyais au cours des deux heures du film, c’était Tom Hanks et les couches de prothèses et maquillage dont il était affublé. L’hyperstylisation injectée par Baz Luhrmann est parfois un peu too much et, en tout bien toute honneur, je dirais que le choix des musiques modernes comme accompagnement du récit de vie du roi du rock’n’roll est pour le moins discutable. Quoi qu’il en soit, et malgré les éléments perturbateurs de l’œuvre, le tout fonctionne à merveille et le spectacle vaut le détour, surtout si on le voit au grand écran. Personnellement, j’en ressors un peu perplexe, mais néanmoins satisfait.

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Un talent en or massif (2022) 

français Je parie qu’en lisant le synopsis, beaucoup d’entre nous s’imaginent un film nettement plus fou qu’il ne se révèle au final. Les points forts se trouvent bien sûr dans les scènes meta où l’on traite de la filmographie de Nicolas Cage et des objets de collection liés à son œuvre, ou dans lesquelles le Cage d’aujourd’hui est en bisbrouille avec le Cage d’antan – une idée absolument géniale et superbement réalisée dans un film autrement pas si créatif. En fin de compte, c’est un bon divertissement auquel on ne peut rien reprocher de sérieux, mais en regard des grandes promesses qui accompagnaient le film, j’ai eu des attentes qui n’ont pas été comblées.

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Spiderhead (2022) 

français Spiderhead a un thème excellent qui offre énormément de possibilités pour la création tant d’un thriller de science-fiction balèze que d’une comédie satirique. Le problème est qu’on s’échoue quelque part entre les deux. Et le coupable n’est pas son réalisateur Joseph Kosinski, mais bien le fait que ses scénaristes sont ceux de films d’action délirants et sarcastiques tels que DeadpoolBienvenue à Zombieland et 6 Underground. Car ceux-ci ne sont pas capables de maîtriser le matériel utilisé et la source stimulante d’inspiration qu’il constitue, s’essayant au lieu de ça à sortir des aventures déjantées soi-disant cool agrémentées d’attributs séduisants. Malgré le gâchis de potentiel qui se voit comme le nez au milieu du visage, Spiderhead fonctionne au moins comme un no-brainer facile de série B, lequel dégénère malheureusement en un final carnavalesque insensé et ridicule.

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Párty Hárder: Summer Massacre (2022) 

français Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi embarrassé dans une salle de ciné, tout ça parce que j’ai ri énormément et que j’avais l’impression de pas mal déranger. Enfin, réflexion faite, la plupart des spectateurs semblaient être dans une humeur aussi hilare que la mienne ! À tous les niveaux, Párty Hárder: Summer Massacre est la comédie tchèque la plus hilarante de ces dernières années et ce, tout en étant filmée de manière sincère, civile et crédible quant à sa narration. Combien de films tchèques contemporains ont ces caractéristiques ? Et en plus, il me donne sacrément envie de redevenir ado et de replonger dans ce monde aussi décadent que palpitant ! Alors Marty, à quand le troisième volet ? Vivement un Párty Hárdest !