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Critiques (1 027)

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Les Feuilles mortes (2023) 

français « Je bois beaucoup parce que je suis déprimé… et je suis déprimé parce que je bois beaucoup. » Aki Kaurismäki, dans le cadre de ce long métrage rafraîchissant, se penche sur les soucis et les joies des marginaux finlandais, pour qui, malgré la misère et la souffrance endurées, il suffit paradoxalement de peu pour être heureux. Un film discret, doux, chaleureux, drôle et qui rend hommage à l'amour du cinéma – la première projection idéale pour le festival de Karlovy Vary de cette année. Un petit film au grand cœur. [KVIFF 2023]

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Anatomie d'une chute (2023) 

français Justine Triet nous présente une étude admirablement écrite et filmée sur les liens familiaux au moment de la plus grande épreuve de confiance, mais pour être franc, cet état de fait m'avait complètement échappé. Ce drame long, en grande partie procédural, est malheureusement aussi froid que le museau du chien qui y figure et que l'environnement montagneux qui lui sert de décor. C'était probablement un choix créatif, mais pour moi, tous ces moments dramatiques cruciaux pour lesquels j'ai dû m'armer de patience ne fonctionnaient et ne m'intéressaient pas le moins du monde. L'ambiguïté de certaines conclusions fut un élément légèrement réconfortant, mais même ainsi, je suis à des kilomètres de l'enthousiasme du public. [KVIFF 2023]

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The Ghost of Richard Harris (2022) 

français Pour les spectateurs chez qui le nom de Richard Harris n'évoque rien de plus qu'un directeur d'école de magie dégageant sagesse et bonté de cœur et porteur d'une longue barbe blanche, ce documentaire a de quoi infliger un choc. Ce portrait du turbulent Britannique brise tous les tabous et montre l'acteur légendaire tantôt à son apogée, tantôt dans ses moments les plus bas. Dans ce film, les créateurs ont réussi à combiner avec un équilibre remarquable des images d'époque et des enregistrements où Richard Harris lui-même raconte sa vie, comme si son esprit nous parlait dans le moment présent. Il y relate des expériences avec ses amis, ses collègues et surtout ses trois fils, avec lesquels la relation pourrait être décrite comme, à tout le moins, très compliquée. The Ghost of Richard Harris est un portrait riche en informations, en divertissement et en émotions sur un grand acteur. [KVIFF 2023]

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Bod obnovy (2023) 

français Sur le plan de la mise en scène, des effets spéciaux et de la représentation globale de l'ambiance et du fonctionnement de son monde, Bod obnovy est certainement l'un des projets les plus remarquables du cinéma tchèque ces dernières années. Il est toutefois très dommage que l'ensemble soit contrecarré par une intrigue assez plate et un scénario inachevé car, une fois dépouillé de tous ses appâts visuels, il ne nous offre rien de plus qu'un banal polar de niveau télévisuel, assorti de variations sur des thèmes qu'on a déjà vus dans d'autres films souvent supérieurs (ce film résonne très souvent avec un certain Minority Report). J'apprécie l'effort, mais c'est quelque peu bâclé. [KVIFF 2023]

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You Can Call Me Bill (2023) 

français Alexandre O. Philippe, cinéphile notable, déploie une fois de plus de nouvelles approches quant au genre documentaire imbibé de pop culture, réitérant ainsi ses précédents succès. Cette fois, il concentre son attention sur la personnalité de l'acteur aujourd'hui nonagénaire William Shatner, lequel nous parle, devant la caméra, de sa vie, de sa carrière, de sa perception de l'art dramatique/de la comédie et, enfin, nous fait part de ses réflexions sur l'écologie et sur la vie et la mort dans une éloquence très subjective. Ainsi, You Can Call Me Bill est peut-être le film le moins « cinéphile » de Philippe, mais aussi le plus civique et « humain ». Et j'aurais pu écouter sans difficulté le volubile Shatner pendant une heure et demie de plus ; ses observations sur la vie sont vraiment captivantes pour le spectateur. [KVIFF 2023]

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Indiana Jones et le Cadran de la Destinée (2023) 

français Indiana Jones et le Cadran de la Destinée est, à certains égards, un film tellement safe et moderne dans sa conception que cela lui ôte tout attrait, originalité, physicalité et audace créative, des qualités que nous avons tant appréciées dans les trois premiers volets. Et malheureusement, même la magie de l'aventure semble avoir disparu. Le générique mentionne quatre scénaristes et cette disparité est palpable dans le produit final. En fait, on a même l'impression que le scénario a été écrit par l'intelligence artificielle. C’est que le film semble inclure tous les éléments caractéristiques d'un long métrage de Jones, mais il donne plutôt l'impression d'être une imitation préfabriquée d'Indiana Jones plutôt que sa véritable dernière aventure. Est-ce pire ou meilleur qu’Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal ​​? Difficile à dire. Certaines choses sont mieux, d'autres sont pires. Quoi qu'il en soit, il n'a pas atteint la qualité de la trilogie originale, même pas avec son train numérique.

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Battlefield Earth : Terre champ de bataille (2000) 

français S’il existait un prix pour les films faisant le plus grand usage des prises de vue en plan débullé, voire abusant des ralentis excessifs, Battlefield Earth : Terre champ de bataille serait le vainqueur incontesté. Rarement assiste-t-on à un tel déferlement de visuels surfaits qui sont pénibles à voir et dont on se passerait volontiers. Cette adaptation phare de l'œuvre du fondateur de l'Église de Scientologie est tragique à tous égards, mais je dois dire que la bataille finale des civilisations est une telle absurdité sans limites que j’en étais souffléet, après une heure et demie d'ennui, c’était une dose de divertissement. L'utilisation de miniatures y contribue grandement.

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Asteroid City (2023) 

français Dans ses derniers films, Wes Anderson met le paquet non seulement sur la trame principale, mais aussi sur une histoire-cadre supplémentaire à partir de laquelle le noyau de l'intrigue se développe. Mais autant dans The Grand Budapest Hotel c'était frais et mesuré et dans The French Dispatch presque un must pour un film à sketches, dans Asteroid City, ce cadrage métafictionnel commence à devenir un peu une pierre d'achoppement. La ligne principale de l'intrigue en couleurs pastel – c’est-à-dire tout ce à quoi vous vous attendez après avoir vu la bande-annonce – est constamment interrompue et dissoute dans un cadre théâtral en noir et blanc, qui dépouille finalement la partie principale du film de tout impact émotionnel et d'une bonne partie de la magie du septième art. Un drôle de choix même pour l'excentrique Anderson, et c'est vraiment dommage.

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The Flash (2023) 

français DC est actuellement dans une phase de déclin et The Flash donne presque l'impression d'être un genre de chant du cygne. Mais pas de panique, il y a encore Aquaman 2 et Blue Beetle, que tout le monde attend certainement avec grande impatience ! Comparer ceci à Marvel nous fait rester dans le bas du panier, mais toujours est-il qu’ici, on sent Spider-Man : No Way Home à plein nez ! Bien que ce soit relativement divertissant, l'intrigue entière, qui mélange plusieurs segments spatiotemporels, doit démarrer avec le personnage principal qui se comporte comme le plus irresponsable des enfoirés du monde et tout ce qui se passe ensuite n'est qu'action sans réflexion, juste pour les effets. Pas mal de fans se laisseront bercer par le fanservice excessif, par contre, les effets numériques mal réalisés resteront en travers de la gorge de beaucoup. À part ça, c'est une fable de comics tout à fait banale dont vous aurez probablement oublié l'existence deux jours après la projection.

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La Nuit du 12 (2022) 

français La Nuit du 12 est en quelque sorte un anti-polar. Dès le générique de début, il est clairement spécifié que le film traite d'un cas non résolu. Malgré ce fait, on se prend au jeu de la procédure d'un film policier classique pendant près de deux heures, comme s’il fallait s’attendre à une élucidation à la fin, tant la construction de l'intrigue s’y prête. Le film flanche juste un peu dans les scènes où il tente littéralement de pointer du doigt la culpabilité collective (et attention, l'affirmation suivante pourrait être un spoiler), car si la victime n'a pas été tuée par un individu spécifique, alors c’est que tout le monde l'a tuée. La symbolique est belle, mais scénaristiquement parlant, c'est un peu trop criard et ça manque de cohérence. À part ça, c’est tout bon !