Color Out of Space

Imaginez une version série B du film sombre et atmosphérique La Guerre des mondes ou The Thing, avec Nick Cage dans le rôle principal, jouant de manière énergique et drôle comme nous l'aimons dans les comédies déjantées. Quelqu'un en veut-il ? Le film alterne entre des effets spéciaux gluant de qualité et des « nébuleuses spatiales » bon marché, ainsi que des scènes d'horreur assez intenses avec ce personnage comique de Cage. La famille est en grave danger, le film ne traite pratiquement que de ça, et le réalisateur, à travers Nick Cage, suggère de « ne pas prendre le film trop au sérieux ». Pour moi, c'est un peu problématique, même si j'ai apprécié et que j'étais curieux de voir comment cela finirait. [Sitges FF] (12/10/2019)

Overall, it’s too entertaining, engaging, interesting and different from what’s usual in the genre to rate it with less than four stars, even if I do have certain reservations that cannot be easily waved off. The first one is the enormous inconsistency in the tone, or rather, its tonal ambiguity. Color Out of Space surprised me a couple times with how horrifyingly brutal it is; some scenes were not very pleasant to watch, which I wasn’t expecting from it. Unfortunately, they are driven by Nicholas Cage playing Nicholas Cage, which isn’t suitable at all for the film’s tone. If the character of the father was a little more moderate, the film would be at least ten percent better. The second problem I have with the film is the behaviour of the characters. This is a bit tricky, because the extraterrestrial colour does have a degenerative effect over the behaviour and the minds of the characters so any lack of logic can be explained just like that. But there are moments where it feels that the heads of the characters are being fucked with not by the colour out of space but by a lazy script (the well!). I also don’t like very much that the entire family is quite weird already before the meteorite falls. (18/01/2020)

A decent film experiment in the Lovecraftian universe. A family has a meteorite land on their farm, it starts to affect their behaviour and gradually everyone loses their minds. The film is strong in its individual segments, but as a whole it didn't quite satisfy me. I had trouble getting into it and wasn't fully invested, so I didn't really enjoy it much. But the atmosphere is very decent, the practical effects are good, the bit of gore was also pleasing, and surprisingly Nicolas Cage didn't bother either. There’s also one scene that will remind avid fans of The Thing. Definitely the most interesting horror addition for January, but horror veterans (80's 90's) will be more likely to be excited. 6/10. (23/01/2020)

Ça faisait longtemps déjà que les fans attendaient une adaptation filmique pertinente de l’œuvre d’H. P. Lovecraft avec un budget important, donc dès le moment où ce film a été révélé, des mois avant sa sortie et avec des noms ronflants dans la distribution, mes attentes étaient claires. Et je dois dire que Color Out of Space a tout à fait répondu à mes attentes. Le réalisateur mythique Richard Stanley exploite au maximum l’univers coloré de Lovecraft et crée ainsi une puissante réminiscence des années 80 (dans une scène, il cite par exemple La Chose de John Carpenter). Il apporte aussi une ambiance sombre construite graduellement, des effets spéciaux de qualité et cette poésie presque cosmique qui imprègne toutes ses œuvres. On pourrait critiquer le manque de logique dans le comportement des personnages (par moments, ils observent des événements étranges autour d’eux avec un flegme déroutant), mais à part ça, le scénario réserve au spectateur quelques surprises ainsi qu’un final d’une esthétique jouissive qui vaut vraiment la peine. Moi, après l’avoir vu, j’ai trois souhaits : je veux plus d’adaptations d'H. P. Lovecraft, je veux plus de films de Richard Stanley et je veux que Nicolas Cage reste en forme et continue de participer chaque année à au moins un autre projet aussi ambitieux (l’année passée, c’était l’excellent Mandy ; cette année, c’est ceci ; on verra pour la suite). J’ose espérer qu’ils vont tous les deux encore une fois joindre leurs forces avec les boîtes de production SpectreVision et XYZ Films. [Sitges 2019] (11/10/2019)

La nouvelle d'horreur homonyme et légendaire de H.P. Lovecraft, racontant l'histoire d'une météorite de l'espace qui, après avoir impacter la Terre, commence à la remodeler à sa propre image, a connu une fantastique adaptation cinématographique moderne. Dans cette adaptation, la météorite violet-éclatante atterrit sur une ferme isolée d'une famille de cinq personnes qui perdent progressivement leur perception rationnelle, leur raison et sont confrontées à leurs pires cauchemars. Dans cette vision impitoyable, brutale, onirique, néo-psychédélique et unique, on retrouve des monstres radioactifs, des rituels magiques, un puits qui siffle, des lamas alpagas, une performance magnifiquement hystérique de Nicolas Cage, et même une réflexion sur l'angoisse de la crise environnementale de la société contemporaine. Ce film effrayant et intense, avec une caméra impressionnante, une musique qui convient parfaitement et une atmosphère « lovecraftienne » originale approfondissant le désespoir, l'impuissance et la peur de l'inconnu maléfique merveilleusement représenté, suffisamment concret tout en restant mystérieusement énigmatique. (12/10/2019)

The American co-production Color Out of Space is as visually stunning as it is disgusting. You do not have to worry about missing out on some human deformities, animal mutants, and pretty explosions of human tissue. This movie has bucketloads of that. All of that is backed up by that gorgeous color from outer space. The movie is not groundbreaking, although it is beautiful to watch. (11/03/2020)