claudel

Sans l'avoir prévu, les films de Karel Janák se retrouvent au menu de ce réveillon de Noël et, tant pour le conte que pour cette comédie, je suis satisfait. Je suis néanmoins surpris par le niveau bas de son évaluation générale, vu qu’à part l'amie pathétique de Richard, celle-ci est très correcte. D’accord, c’est prévisible, mais la réalité actuelle des plateformes de rencontres et des bizarreries qui en découlent est capturée avec réalisme et dans un style légèrement caricatural. Ester Geislerová affiche une beauté épanouie et Jaroslav Plesl ne déçoit décidément jamais – au grand jamais !

Voici enfin, après une relativement longue période, un conte décent pour Noël. D’accord, je pourrais trouver quantité de petits défauts, mais rien de catastrophique. La distribution est solide avec Ruml et Josefíková qui se complètent bien, tout comme Kramár et Freimanová. Jakub Prachař était à fond dans son rôle et l’interprétation des parents de Honza par Malý et Tomicová – partenaires dans la vraie vie – est absolument délectable. Comme d’autres, je trouve qu’on est un peu dans le conte à la StarDance et chez Marek Eben, il est difficile de dire s‘il participe en tant qu‘acteur ou présentateur. Quoi qu’il en soit et au risque de me répéter, l'impression générale est bonne et le film s’en tire finalement très bien.

Voici encore un grand rôle pour Jessica Chastain et une nouvelle preuve qu’elle est probablement l’actrice la plus oubliée du moment dans les remises de prix. L’histoire est très longue et est racontée sur trois segments temporels, donc il est nécessaire de se réserver suffisamment de temps et d’attention. Et même si alcool et drogues jouent une part importante dans ce film, vous aurez du mal à le suivre si vous êtes fatigué, ivre ou défoncé. Je suis très content d’avoir vu Le Grand Jeu, même si – et je suis formel – il n’est pas à la hauteur de Miss Sloane.

Malheureusement, même une distribution au top et mon réalisateur préféré de longue date ne sont pas les garants d’un grand moment de cinéma. En gros, je dirais que ça promettait jusqu’à la scène de la station-service. Après ça, l’histoire part en vrille et finit par se fracasser et s'enfoncer dix pieds sous terre. Aussi, si un Lion tchèque devait être décerné, ce ne pourrait être que pour les coiffures extravagantes d'Oldřich Kaiser et de Matěj Hádek. Il ne reste plus qu’à espérer qu’on aura encore droit un jour à l’une ou l’autre perle de Vladimír Michálek telle que l’étaient Printemps d’automne (Babí léto) ou Le Piège (Je třeba zabít Sekala).

Je jurerais que quand j’ai passé une semaine en Allemagne en mars dernier, c’est le chiffre 99 qui trônait sur toutes les affiches. Aurais-je affabulé ? Le propos du film reste parfaitement actuel à notre époque, mais la mise en œuvre par Florian David Fitz n’a pas tout à fait fonctionné, car le cinéaste a infusé le scénario de trop de thèmes sans avoir le temps d'approfondir quoi que ce soit. C’est qu’il n’est pas donné d’écrire un scénario, de tourner un film et, en plus, de jouer le rôle principal. Dommage que ça n’ait pas marché, parce que ce film avait beaucoup de potentiel. Quoi qu’il en soit et si du moins je n’affabule pas sur les chiffres, il a eu son petit succès en Allemagne. C'est toujours ça de pris.

Mes attentes étaient assez élevées et pour finir, je ne suis que moyennement enthousiaste. Malgré tout, j’ai apprécié la qualité cinématographique et la façon admirable dont Olmo Omerzu a travaillé avec les deux jeunes non-acteurs. En outre, la musique, la photographie, le montage et la grande Eliška Křenková sont tous bien choisis. Mais de là à dire qu’un tel film doit être le film de l’année ?!...

C’est un film très spécial que je ne comparerais certainement pas aux comédies romantiques britanniques comme Love Actually ou Le Journal de Bridget Jones. En fait, je ne le classerais même pas dans le genre en question. Et je dois dire que j’ai été touché par la façon dont Emma Thompson a conçu et écrit la chose, tout en beauté. En plus, avec les chansons de George Michael, Noël dans une semaine et la surprise de ma copine qui s’est procuré les deux derniers billets d’une salle comble, je ne peux que mettre la note maximale !

Terriblement ennuyeux. Si je n’avais pas été au courant des faits, j’aurais cru regarder une histoire d’amour et de trahison entre un quelconque bûcheron français égaré et une villageoise tahitienne dont les passe-temps sont le sexe et la peinture. Pour Gauguin et son œuvre, la période tahitienne fut déterminante, mais pour les spectateurs et indépendamment de leur niveau de connaissance, il n’aurait pas été inutile de montrer un peu de la vie antérieure de l’artiste, de son amitié avec Van Gogh, etc. Comme toujours, Cassel est bon, et son maquillage est crédible. Néanmoins, dans l’ensemble, je suis déçu.

Un pur délire de série C, encore largement inférieur à une série B. Le doublage en tchèque est affreux ; on dirait que ce sont des gosses de six ans qui prêtent leurs voix à des personnages ayant la vingtaine. Le personnage de Goblin est à rire ou à pleurer, mais certainement pas effrayant. Des films pareils, on devrait s’abstenir d’en faire et, ainsi, épargner des ressources et les nerfs des spectateurs.

Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu de film brésilien et j’ai donc eu l’occasion de pratiquer quelque peu mon portugais brésilien, bien que ce n’était pas de tout repos. On ne peut pas dire que l'histoire de Raquel soit innovante et même pour le genre en question, tout a déjà été fait – ce qui ne m’a cependant pas empêché d’apprécier le récit. L’actrice principale a joué avec beaucoup de dignité et je n’ai éprouvé ni ennui ni lenteur. Notons quand même que ce film ne conviendra pas aux âmes sensibles et endolories qui seraient importunées par la vue de jeunes princesses et de salopards vieux ou répugnants dans des positions peu flatteuses.