claudel

Voici la conclusion de la trilogie, même si on peut s'attendre à d'autres suites. Avec Hale Berry, trois chiens et l’ajout d’un groupe de Roms biélorusses mené par Anjelica Huston, John Wick offre son habituel spectacle de visuels magnifiques, de scènes de combat parfaitement chorégraphiées et d’un Keanu Reeves furax. Mais d'après moi, il n’a pas surpassé le deuxième volet et son tourbillon d’action incessant ; dans le trois, j’ai trouvé certains passages creux et inutiles. Malgré tout, j’ai passé un excellent moment au traditionnel cinéma d’été de FilmBooster.

Alors que le premier volet était totalement nul et ennuyeux, le numéro deux était nettement meilleur et plus intéressant. Quant au troisième, il est le moins sérieux et donc le plus amusant. Il laisse aussi plus d’espace à Martin Finger, qui a deux longueurs d’avance sur les autres et est incontestablement le meilleur. Enfin de compte, je ressors de la trilogie Zahradnictví avec une impression positive.

Un délire psychopervers jouissif aussi bien écrit qu’interprété, dont la réussite est due en grande partie à la fabuleuse composante musicale et au montage tellement brutal qu’il nous frappe parfois jusqu’à la moelle. Allison Williams m’a séduit dans Get Out et visiblement, elle reste dans des rôles similaires. Dans le cadre d’un genre qui sort des traditions et des limites habituelles, je ne peux que lui donner la note maximale.

Un film adorable avec des personnages adorables à la tête desquels s’illustre un Eddie Redmayne incroyablement bon et sympathique. J’ai Malgré tout un reproche à faire et non des moindres : la ligne narrative de base est trop simple, limite faiblarde, et manque de pêche. Aussi j’espère, peut-être un peu naïvement, que Johnny Depp améliorera les choses dans le deuxième volet. Il n’empêche que j’ai passé un bon moment !

SPOILER! Avant toute chose, il faut dire que c’est une love story non traditionnelle très bien écrite (félicitations à Zoe !). J’ai beaucoup aimé le concept de base : nous pouvons tous rêver du partenaire idéal qui se comporterait toujours comme nous le souhaitons et de la façon qui nous arrangerait le mieux, mais la réalité a vite fait de chambouler cruellement cet état idyllique éphémère. Paul Dano est un caméléon capable de jouer tous les types de personnages, Zoe Kazan convient parfaitement pour le genre et encore une fois, un grand bravo pour le scénario ! Pour moi, le moment fort du film est celui où Ruby, contre sa volonté, fait tout ce que Calvin tape à la machine à écrire. Une scène magnifiquement conçue et interprétée.

Une bonne tranche d’action, d’humour, de vulgarité et d’autodérision. C’est exactement ce qui manque aux États-Unis. Deadpool est un OVNI, un personnage antihéros excentrique qui frappe par son sarcasme meurtrier toutes les deux phrases. Pourtant, il a du cœur et le sens de la justice. Ryan Reynolds s’est trouvé dans ce rôle et fait une belle allusion à Green Lantern ainsi qu’à tout ce qui est tendance dans le monde actuel. Brolin se hisse inexorablement sur le piédestal de tous les bandits, truands et scélérats possibles et imaginables. Morena Baccarin n’a pas reçu assez d’espace. J’ai éclaté de rire au moment où l’équipe X-Force a surgi la première fois. Quand on voit à quel point Deadpool diffère du reste, je crois qu’on peut s’attendre à d’autres volets.

Si l’on prenait ce film au sérieux, on serait contraints de lui coller la note « Navet ! » Par contre, en l’abordant sous l’angle de la comédie noire, voire de la parodie, il est pas mal. Liam Neeson dans la peau d’un justicier révolté n’apporte rien de frais et, bien que j’aime beaucoup l’acteur, son rôle n’en valait pas la peine. Il avait l'air fatigué et faisait pâle figure face à toutes les figures obscures de la pègre. Le potentiel d'Emma Rossum était également totalement inexploité et on peut même dire qu'elle jouait un personnage totalement inutile. Il ne reste donc plus qu’à féliciter Tom Bateman et les scénaristes pour avoir inventé tous ces surnoms farfelus.

Jordan Peele se hisse tout doucement au rang de leader en matière de films d’horreur originaux qui ne manquent pas d’humour (une chose que j’apprécie beaucoup). Il a écrit et tourné deux films de qualité et c’est finalement Get Out qui a tiré son épingle du jeu. Il n’empêche que Us se distingue par son concept, sa créativité et la façon dont l’histoire se termine. Soulignons également l’effort supplémentaire que les acteurs ont dû fournir ici. Un film d’épouvante aussi intelligent que divertissant.

On est au sixième volet et c’est toujours excellent. Tom Cruise est toujours Ethan Hunt et Ethan Hunt est toujours Tom Cruise. On retrouve la bonne vielle équipe, à laquelle appartient bien entendu Rebecca Ferguson et, comme bonus, la plupart des décors se situent à Paris – même s’il s’agit des lieux les plus glorifiés, mais on ne va pas se plaindre. Je me demande bien si Tom Cruise et son Ethan et Ethan tiendront le coup jusqu’à, disons, soixante-dix ans… :-)

Le thème est passé de mode, l’exécution est classique, on a deux lignes temporelles qui se déroulent assez lentement et je trouve que celle qui se passe au présent n’offre pas grand-chose. Nikolaj Coster-Waldau devient progressivement une pointure comparable à Madse Mikkelsen. Un bon trois étoiles, mais je ferais plus court.