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Critiques (1 027)

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Jauría (2018) 

français Un court-métrage monobloc et sans passion qui relate les activités d’un dealer et le traumatisme que celles-ci infligent à son innocente sœur cadette. Pour un film d’étudiant intellectuellement conscient, je ne vois pas tellement ce qui justifie sa présence dans un festival de films fantastiques. [Sitges 2018]

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Nightmare Cinema (2018) 

français Alors que les anthologies d’horreur déçoivent généralement par la qualité inégale de leurs sketches, Nightmare Cinema ne fait pas mieux, mais pour la raison inverse : le film tourne inlassablement autour d'un niveau moyen. Le point faible de celui-ci, c’est son récit-cadre The Projectionist (Mick Garris) : Un projectionniste terrifiant (Mickey Rourke) attire des passants – pas tout à fait – au hasard dans son cinéma. Ce thème ne sert qu’à cimenter le tout et consolide un ensemble d’histoire par ailleurs sans continuité. Comme il n'y a rien d’autre que ce concept, on finit par se sentir floué(e). 30 %. Et voici les sketches individuels : The Thing in the Woods (Alejandro Brugués) : Une parodie intentionnellement alambiquée et légère des slashers « camping/maison de campagne » qui donne l’impression d’un certain éparpillement et qui mériterait une plus grande dose d’humour. Ça reste sympa malgré tout. 55 %. Mirari (Joe Dante) : Une fable simple avec un message élémentaire : « La chirurgie esthétique, c’est mal ! ». Grâce au charismatique Richard Chamberlain resplendissant dans le rôle du chirurgien sympathique mais diabolique et à la réalisation habile de Dante, ce sketch est probablement le plus correct du lot. 60 %. Mashit (Ryûhei Kitamura) : Une histoire sanglante stupide et creuse sur un carnage démoniaque dans une école catholique et un massacre d’enfants possédés. Le jeu des enfants-acteurs est plutôt mauvais. 40 %. This Way to Egress (David Slade) : La partie visuellement la plus intéressante. Affligée d’un certain trouble psychique, l’héroïne a une perception de son environnement terriblement déformée. Si ce sketch en noir et blanc était ne fût-ce qu’un peu plus sophistiqué, il serait le moment fort du film. 60 %. Dead (Mick Garris) : Dans les minutes qui suivent sa mort clinique après avoir été tué par balle, un garçon commence à voir des morts dans les locaux de l’hôpital. Mais ça n’a pratiquement aucune pertinence dans le cadre de l’intrigue, vu que le gamin va devoir affronter son tueur qui est venu l’achever. C’est un genre de mix entre Sixième Sens et L'Expérience interdite, sans aucune valeur ajoutée. 40 %. Dans l’ensemble, Nightmare Cinema manque de légèreté et d’humour, certains sketches se prenant nettement trop au sérieux. À choisir, j’ai une petite préférence pour Trapped Ashes et sa thématique similaire. [Sitges 2018]

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Dream Demon (1988) 

français Dream Demon (Director’s cut) est un film d’horreur intéressant qui contient des tonnes d’effets gores de qualité et une bonne dose d’ambiance hypnotique et de décors oniriques (pendant la projection, Hellraiser : Le pacte m’est venu plusieurs fois à l’esprit). Comme son nom l’indique, la rêverie est ici le motif principal et elle transpire dans toutes les scènes de façon fortement perturbante. Malheureusement, cet aspect altère quelque peu le film et ralentit une intrigue pourtant déjà frugale. Un tempo plus enlevé n'aurait pas été de refus, mais je vois malgré tout Dream Demon sous un jour positif. [Sitges 2018]

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High Life (2018) 

français High Life est un navet bouseux pseudo-artistique sans concept ou message apparent. On y voit une série de flashbacks aléatoires liés au protagoniste, lesquels montrent des personnages qui a) n’ont aucun rapport avec l’intrigue ; b) sont gratuitement déroutants ; c) sont incroyablement barbants. Les techniques de narration sont inappropriées et vont jusqu’à interférer avec la structure de certaines scènes terrestres.Côté visuel, le film est médiocre et dénué d’intérêt. En voyant la rigidité de Robert Pattinson et sa façon d’interagir avec le môme chialeur, je savais dès le début que je ne porterais pas ce film dans mon cœur. Mais je ne m’attendais pas pour autant à un exercice « artistique » aussi pénible, ennuyeux et indéchiffrable ! [Sitges 2018]

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Cam (2018) 

français La charmante Madeline Brewer joue le rôle d’Alice, une camgirl ambitieuse qui convoite les sommets de la gloire avec son show sur internet. Pour ce faire, elle n’hésite pas à adopter des pratiques plus que douteuses visant à attirer le chaland. Les choses prennent une tournure inattendue quand l’identité virtuelle d’Alice se retrouve accaparée par un mystérieux double. Cam est un thriller horrifique intelligent, vif, sexy et, surtout, très rafraîchissant qui aborde la question des services érotiques par webcam et dont le regard sur les menaces rencontrées de nos jours sur le web fait froid dans le dos.Je n’en dirai pas plus et vous conseille plutôt d’aller voir le film. [Sitges 2018]

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Halloween (2018) 

français Michael Myers ne supporte pas qu'on lui impose une conversation. Le nouveau Halloween est conventionnel (comment pourrait-il en être autrement ?), mais c’est aussi une suite remarquable qui fait la part belle à l’original. C'est qu'il relate fidèlement l’environnement du film initial ainsi qu’une sélection de scènes, certaines d'entre elles se voyant ludiquement modifiées ou étendues. Pour ne rien gâcher, cet opus tire intelligemment profit de la nostalgie (notamment avec la salle partie en délire au moment où Michael a revêtu son masque emblématique). On pourrait scinder le film en deux parties imaginaires. Dans la première, Michael s’adonne à une folie meurtrière plutôt conséquente dans les rues d’Haddonfield, les victimes étant des personnages relativement creux auxquels le spectateur ne s’attache pas émotionnellement. Avec sa profusion d’étranglements, de coups de couteau et de gorges tranchées, cette partie fera le bonheur des fans de slashers sanglants. Puis, vers le milieu de l’histoire, un discutable revirement s’opère sur le comportement d’un des personnages, prétexte pour faire avancer l’intrigue. Enfin, pour la seconde moitié du film, on se retrouve dans une maison où commence la chasse aux héroïnes. Mais cette fois-ci, le public craint pour les personnages et le tout s’intensifie en une véritable intrigue horrifique qui glace le sang et se positionne comme la section forte de l’œuvre. David Gordon Green n’a vraiment pas à rougir de sa contribution à la série ! Par ailleurs, il est intéressant de constater que les grands crus d’Halloween sortent tous les vingt ans (1978, 1998 et 2018). [Sitges 2018]

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Overlord (2018) 

français Overlord est en quelque sorte une série B débile, mais qui se prend au sérieux, pèse sur l’estomac et fait l’impasse sur les fines répliques, bonnes surprises et autres moments mémorables. Il y a juste une scène trash marrante et inventive qui m’a plu (la grenade dans la bouche). Quant au reste, c'est incroyablement austère et donne une sensation superficielle que seul un scénariste fainéant a pu produire. Dans les meilleures parties, toute l’intrigue se limite à montrer la débandade face à une créature à la Deadpool sans le costume. Les personnages sont conçus de façon déplorable ; pour n’en citer que quelques-uns, on pourrait les décrire comme le Noir au grand cœur, le cowboy dur à cuire, le vicieux Italien, le gosse débrouillard, la Française émancipée ainsi qu’un méchant SS générique et une horde de nazis sans cervelle. Tous sont plats, inintéressants et prévisibles, ce que ne rattrape pas le jeu des acteurs. En plus, le film est inutilement bruyant, y compris les personnages qui se crient l’un sur l’autre dans pratiquement tous les dialogues, même quand ça ne se justifie pas. Le tout se déroule de manière linéaire et prévisible, sans surprises ni retournements de situation. Il y a bien quelques scènes bourrées d’effets, mais elles ne suffiront absolument pas à compenser la nullité du scénario (et je ne suis pas d’accord avec ceux qui disent que le parachutage du début est bien tourné). [Sitges 2018]

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Helter Skelter (1976) (téléfilm) 

français En tant que téléfilm, Helter Skelter tient la route. Mais ne vous attendez pas à des scènes explicites et sanglantes ; au moment de sa création, les événements dépeints étaient encore frais dans les mémoires, donc une représentation de l’enquête et du procès autre que dans un style documentaire aurait été inconvenante. Cela dit, et malgré sa longue durée, Helter Skelter est loin d’être ennuyeux et offre un regard fidèle sur la tragédie de la secte Manson Family. Notons au passage que Steve Railsback est parfait dans le rôle terrifiant de Charlie. Cette évaluation se rapporte à la édition spéciale de 184 minutes. [Sitges 2018]

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Luciferina (2018) 

français Le travail d’écriture de Gonzalo Calzada s’articule autour d’une série de motifs et de personnages, desquels il a pu tirer un jeu horrifique intéressant. Le problème est que, à mesure qu’on avance dans l’histoire, tout se retrouve mis sur le côté, affaibli ou carrément annulé, tant et si bien que le film en perd tout son intérêt ! Par exemple, Natalia, l’héroïne principale, a le pouvoir de distinguer les gens qui ont une aura lumineuse de ceux qui ont une aura sombre, sauf que ça ne sert à rien puisque, plus tard, elle n’est pas capable d’identifier un personnage possédé par le démon car leurs auras sont toutes deux lumineuses (whaaat?!). L’ensemble tire en longueur et vire au kitsch dans les scènes les plus fortes (l’exorcisme de la fin s’opère d’une façon plutôt bizarre – au moins, c’est marrant). La conclusion nous offre une délirante promesse de deux suites (là encore: whaaat?!) qui, peut-être, éclairciront certains motifs non développés dans ce film. Cela dit, je ne sais pas si je serai toujours intéressé ! Quant à cet invraisemblable gamin généré par ordinateur qu’on voit au début et à la fin, dites-moi que c’est une blague ! [Sitges 2018]

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Traîné sur le bitume (2018) 

français Tout comme pour le film précédent de Craig Zahler, Section 99, l’intrigue a pour thème le souci de s’occuper de sa famille et de la protéger, même si ça implique, pour les héros, l’éventualité de dépasser un point de non-retour. Traîné sur le bitume offre une présentation froide et très réaliste des choses combinée à une longue exposition des personnages afin que le public prenne pleinement conscience des motivations de ces derniers et puisse s’y attacher suffisamment. Et c’est peut-être là que le bât blesse. En effet, contrairement aux œuvres précédentes du réalisateur qui ne proposaient qu’une exposition linéaire à toute une série de personnages (Bone Tomahawk) ou à un héros unique (Section 99), cette fois-ci, on plonge dans le monde de pas moins de quatre individus en sautant de l’un à l’autre, le tempo du film s’en trouvant peut-être affecté – chose étrange quand on ne demande qu’à profiter pleinement du génialissime duo Vaughn/Gibson, entre qui les dialogues fonctionnent à merveille. Notons encore que Zahler crée une polémique audacieuse sur le thème des débordements du politiquement correct dans un conflit avec l’application des lois, le duo de policiers central se retrouvant suspendu et embarqué dans une spirale infernale qui franchit les limites légales. Un film brut et dérangeant duquel on ne peut détourner les yeux. [Sitges 2018]