Les plus visionnés genres / types / origines

  • Drame
  • Comédie
  • Action
  • Horreur
  • Policier

Critiques (1 027)

affiche

Aniara, l’odyssée stellaire (2018) 

français L’Aniara est un vaisseau spatial qui transporte des milliers de colons en direction de la planète Mars. Accidenté, il perd du carburant et se retrouve dévié de sa trajectoire, se dirigeant irrémédiablement vers les profondeurs du cosmos. Il existe un maigre espoir de retour, mais le voyage de quelques jours s’étend sur plusieurs années. Contre l’ennui et la dépression, les passagers suivent un traitement dans un espace spécial appelé « MIMA » où, grâce à une technologie innovante munie d’intelligence artificielle, ils peuvent revivre leurs souvenirs terriens et entrer ainsi dans un état de transe euphorique. Mais, quand « MIMA » se retrouve saturée et se met en grève, la société à bord du vaisseau commence à se désintégrer et à se modifier. Malheureusement, la dépression existentielle suédoise qui frappe sans crier gare, avec son lot de moments forts, manque de progression à cause de sauts importants dans l’intrigue de la seconde partie. Et certaines questions ne trouvent jamais réponse. Au final, le film et sa fin dramatique laissent une impression très forte. C’est ce à quoi ressemblerait Passengers si les créateurs d’Hollywood avaient de l’audace. [Sitges 2018]

affiche

L'Ange (2018) 

français L'Ange raconte l’histoire d’un jeune homme au visage angélique pour qui la propriété, l’argent, les sentiments et, par la suite, même la vie d’autrui ne valaient rien. Par conséquent, il s’en emparait comme bon lui semblait. Et, dans l’Argentine des années 70, il s’en est tiré de la sorte pendant assez longtemps. La distribution est adéquate, la réalisation a du style – même si, par moments, l’imitation de Scorsese à ses débuts est flagrante – et l’humour noir est opportun et efficace. L'Ange contient une section biographique filmée avec assurance qui divertit et dégage une ambiance rétro agréable (principalement grâce à une bande-son pertinente). En fin de compte, toutes les attentes que j’avais par rapport à ce film ont été satisfaites. [Sitges 2018]

affiche

Lords of Chaos (2018) 

français Sans connaissance préalable du contexte historico-culturel abordé dans ce film, j’ai été assez surpris de constater les actes de folie auxquels peuvent se livrer les gens qui vont trop loin dans leurs prises de position et qui veulent briser les conventions à tout prix. À cet égard, Lords of Chaos dépasse la frontière de la simple biographie musicale et dresse un miroir devant une génération qui, au cours des années 90 en Norvège, assistait à la naissance d’un genre musical, incendiait des églises moyenâgeuses, poignardait des opposants dans le dos et haïssait tout et tout le monde – les frimeurs en particulier. Chapeau à Rory Culkin pour son jeu ! [Sitges 2018]

affiche

The Unthinkable (2018) 

français Une démonstration plausible et terrifiante sur ce à quoi un complot contre une nation et son invasion peuvent ressembler (mais je ne veux pas révéler pourquoi et avec qui). Le suspense est bon, les effets impressionnent et la logique de l’intrigue – axée sur une famille brisée – fonctionne plutôt bien. Une chose que j’ai eu du mal à comprendre, par contre, c’est le fait qu’au moment où les personnages devraient le plus se serrer les coudes, ils continuent de ressortir de vieux reproches et de s’appesantir sur leurs traumatismes familiaux, s’empoisonnant mutuellement la vie et sabotant ainsi une coopération pourtant nécessaire. Serait-ce là l'illustration d’un peuple suédois incapable de se consolider par temps de crise ? Peut-être. En tout cas, The Unthinkable est une œuvre inventive qui vous glace le sang et qui brouille les pistes sur le bon et le mauvais de ses personnages autant qu’il exprime un message politique sans équivoque. [Sitges 2018]

affiche

Lust for Frankenstein (1998) Boo !

français Un film d’horreur érotique asexué bon marché dont l’intrigue – si on peut qualifier d’intrigue le maigre faisceau d’âneries qui semblent avoir été inventées au fur et à mesure du tournage – pourrait rentrer dans un court-métrage de dix minutes. Mais, puisque Jesús Franco avait besoin d’une durée standard pour son film, il y a fourré toutes sortes de prises longues montrant la mer, des palmiers, des maisons, un tourne-disque et des visages hébétés. Le traitement des couleurs est incroyablement mauvais et ne peut s’expliquer que par une naïve tentative de créer une sorte d’œuvre d’art vidéographique. Pour quel public M. Franco a-t-il bien pu tourner ce film ? C’est la devinette du siècle ! Une création fondamentalement fade, mauvaise, vaine et imbuvable. [Sitges 2018]

affiche

Assassination Nation (2018) 

français Je ne vois pas comment on pourrait prendre ce film au sérieux. Il donne l’impression que Sam Levinson s’est lancé dans deux directions. Dans la première moitié, on a un gentil drame engagé qui sort de ses gonds. Dans la deuxième, on passe à un massacre de type grindhouse creux et immature qui démarre en force avec l’attaque d’une maison, mais s’embourbe ensuite dans les motifs peu clairs des personnages et l’incapacité de conclure le tout avec audace, intransigeance et, surtout, éloquence. Au lieu de ça, le dénouement est prudent, superficiel et stupide. À cet égard, on peut dire que la structure du film échoue légèrement. De plus, le film est affaibli par une tentative hésitante de satire sociale juxtaposée à un effort de séduction du public par de la brutalité directe. Cela dit, grâce à quelques idées courageusement exprimées dans la première partie qui conviennent à notre époque et au fait que le film m’a plu malgré l’heure avancée et la fatigue accumulée au fil des projections du festival, je mettrai quand même une note au-dessus des 50 %. [Sitges 2018]

affiche

Uncle Sam (1996) 

français Ce psychopathe manipulé au regard morbide m’a réellement fait froid dans le dos. Et je ne parle pas du rôle-titre du tueur Uncle Sam, mais plutôt de ce petit garçon qu’on est censés adorer et qui gâche complètement le film par la médiocrité de son jeu. Chistopher Ogden était vraiment une erreur de casting. Dans tous ses autres aspects, Uncle Sam est un film de série B banal et stupide qui ne fait de tort à personne, mais qui manque cruellement d’humour (par exemple dans la scène avec la course en sac) et, par-dessus tout, nécessiterait un autre jeune acteur pour son premier rôle ! [Sitges 2018]

affiche

Keepers (2018) 

français Dans un style rappelant Un plan simple de Sam Raimi, Keepers est un thriller psychologique relatant la mésaventure de trois gardiens de phare dont le surmenage psychique lié à la solitude, une fuite de mercure et un coffre au trésor leur monte quelque peu à la tête. Kristoffer Nyholm (l’un des réalisateurs du récent Taboo) n’a pas à rougir de son premier long-métrage ; c’est une histoire de marins tourmentée bien filmée. Mon seul reproche pourrait être la fin un peu molle – un dénouement plus vigoureux et plus radical serait bienvenu. Cela dit, ce qui ressort le plus du film est sa distribution adéquate, surtout en ce qui concerne Gerard Butler et son personnage. Sans aucun doute, Keepers vaut la peine d’être vu. [Sitges 2018]

affiche

Trumbull Land (2018) (téléfilm) 

français Ce court documentaire retrace la carrière de Douglas Trumbull, artiste apprécié en tant que réalisateur des films de science-fiction Silent Running et Brainstorm et créateur de remarquables effets spéciaux pour des œuvres inoubliables telles que 2001, l'Odyssée de l'espace, Blade Runner, Rencontres du troisième type et beaucoup d’autres encore. On y découvre aussi les initiatives actuelles de M. Trumbull concernant de nouvelles technologies de caméra, certains concepts révolutionnaires pour les cinémas et ses plans de retour à la réalisation – qu’il a arrêté il y a 35 ans à cause de son expérience malheureuse liée au tournage de Brainstorm. Parmi les créateurs interviewés, on retrouve notamment Garpar Noé et Denis Villeneuve. Pour moi, ça a été une excursion enrichissante dans l’œuvre d’un véritable pionnier de la cinématographie mondiale que j’ai, par ailleurs, eu la chance de rencontrer en personne. [Sitges 2018]

affiche

The Man Who Killed Hitler and Then the Bigfoot (2018) 

français Physiquement présent avant la projection, Robert D. Krzykowski nous a prévenus que, contrairement à ce que le titre suggérait, il ne fallait pas s’attendre à un film d’exploitation de série B, mais plutôt à un style rappelant Hal Ashby et Robert Altman. Et il avait raison : avoir des attentes élevées pour ce film serait commettre une erreur ! C’est que le titre n’est en réalité pas du tout subversif – OK, Hitler et Bigfoot sont bel et bien tués, mais ce n’est pas là l’objet du film. Ce qui pourrait être qualifié de subversif, par contre, c’est le concept général – si concept il y a – et son (absence d’)intelligibilité. À part ça, c’est un drame sensible et étrangement orchestré qui traite de la vieillesse, de la valeur d’actes exécutés et de légendes connexes sur un homme qui, tout en n’ayant absolument rien de spécial, était exceptionnel. [Sitges 2018]