Goldbeater

Cette fois-ci, Gaspar Noé a abandonné les fioritures visuelles et la frénésie stroboscopique pour porter à l’écran une histoire humaine assez conventionnelle sur l’épreuve de la vieillesse et la perte de ses forces. Malheureusement, après Amour de Michael Haneke et même le récent The Father et son impact émotionnel, Vortex, malgré la patte de son auteur avec sa division particulière de l’écran en deux vues, semble porter de l’eau à la rivière. Pire, le spectacle est assez soporifique, pédale dans la choucroute par moments et est nettement plus long qu’il ne devrait l’être. Franchement, ça faisait un bon moment que je n’avais pas eu droit à un visionnage aussi épuisant. Si vous en ressortez sans attraper plus de cent nouveaux cheveux gris sur la tête, vous avez encore de la chance ! Je suis perplexe, mais en tout cas, une chose est sûre : le légendaire réalisateur Dario Argento a un sacré talent d’acteur et aurait dû figurer dans un grand rôle depuis longtemps déjà. [KVIFF 2021]

Best Sellers est un genre de mutant hybride. Dans la première moitié, il se positionne comme comédie déjantée, à part que ça manque cruellement d’humour. La deuxième partie nous fait passer ensuite à un drame qui se veut déchirant, lequel manque de réelles émotions et de connexion aux personnages. En plus, ça tire en longueur. Rien de bien glorieux à mes yeux. [KVIFF 2021]

En faisant abstraction du cadre choisi pour Pleasure, lequel offrira à certains le spectacle de pratiques peu orthodoxes et de personnages singuliers, le film est directement calqué sur le modèle du type arriviste qui tente d’atteindre son but à tout prix – un thème maintes fois revisité. Ici, tout se déroule sans grande surprise et le dénouement n’apporte par ailleurs aucun message. Un coup d’œil intéressant dans les coulisses de l’industrie pornographique, mais il manque quelque chose pour en faire une histoire filmique satisfaisante. [KVIFF 2021]

Un drame qui se veut larmoyant et qui est axé sur l’idée que toute femme au bon cœur souffre et que sa souffrance est causée exclusivement par des hommes vils. Malgré l’unilatéralité et l’hystérie, c’est un spectacle potable au sein duquel fonctionne relativement bien la chimie entre les membres principaux d’une famille bulgare, ceux-ci bénéficiant d’une interprétation de qualité. [KVIFF 2021]

Une étude de personnalité filmée tout en punch et en couleurs dont le sujet, bien que dégageant la plus grande maîtrise d’elle-même et une expression de totale satisfaction, laisse entrevoir un vide et de terribles lacunes émotionnelles au fond d’elle-même. Le tout repose sur l’excellente prestation de l’actrice principale, Magdalena Koleśnik. [KVIFF 2021]

L’intrigue, qui n’est pourtant digne que d’un épisode quelconque d’une série policière tchèque prise au hasard sur TV tels qu’on en voit des tas chaque année, s’est retrouvée l’objet d’un long métrage à l’affiche des cinémas pour je ne sais quelle raison et sans justification valable.

Une suite très respectable dans laquelle on ne fait que varier les plaisirs du film original, néanmoins sous une forme très engageante et sans temps morts. Et Cillian Murphy s’est avéré être un excellent pari pour renforcer la distribution. Je dois quand même reconnaître que, là où certaines décisions douteuses prises par les personnages dans le numéro un ne me perturbaient pas trop, ici, j’ai eu du mal avec certains passages.

Nicolas Cage, à l’image du protagoniste central qu’il incarne, semble être tombé dans ce projet par accident, mais tant qu’à faire, il s’est accroché et a donné le meilleur de lui-même afin de ressortir de l’expérience la tête haute et de mieux ensuite l’oublier. Pour moi, c’est ce parallèle qui constitue l’aspect le plus amusant de ce nanar à petit budget. Parce que du côté de la réalisation, du scénario et, surtout, du montage, c’est lamentable. Au moins, grâce à Nick, ce film est regardable.

Les rumeurs d’un film lent anti-revanche disaient vrai et ici, on est loin d’un thriller frénétique. Pig est un drame mélancolique, presque stoïque, sur la perte et la séparation, emmené par un Nicolas Cage calme mais concentré. Un spectacle culinaire très raffiné pour les gens ouverts aux saveurs inhabituelles.

Un thriller inhabituellement sombre pour Harrison Ford, mais conforme aux créations d’Alan J. Pakula, qui se déroule dans le milieu des avocats et des procureurs et dans lequel est commis un meurtre. Le scénario audacieux et la musique intimiste de John Williams soulignent bien le caractère angoissant de l’intrigue avec ses remontrances personnelles, ses dissimulations, ses mensonges et sa tension érotique.