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Critiques (1 017)

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Land of the Sons (2021) 

français La terra dei figli n’est pas mauvais quant à sa forme et je n’ai pas l’intention d’en parler en mal, mais en ce qui concerne l’intrigue, l’ensemble n’est en réalité qu’un enchaînement de tout ce qu’on a déjà pu voir dans nombres d’autres films postapocalyptiques nettement plus impressionnants. Donc au final, il n’y a pas grand-chose de neuf au programme. Pour moi, en tout cas, c’était insuffisant. [KVIFF 2021]

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Zpráva o záchraně mrtvého (2021) 

français J’ai pu constater avec plaisir que le choix peu orthodoxe du format d’image n’était pas un bête caprice arty, mais qu’il convenait en fait à merveille au décor dans lequel se déroulait l’intrigue et qu’au final, il était plutôt rafraîchissant de voir cette œuvre à travers son cadre d’image atypique. Par contre, il y a un autre choix des créateurs qui m’a posé un problème de fond. En effet, alors que Zpráva o záchraně mrtvého se donne pour vocation de montrer l’humanité à l’état brut, sans embellir la réalité, il le fait par le biais de personnages qui ne se comportent et ne parlent absolument pas comme des humains, mais plutôt comme des robots ou extraterrestres qui s’amusent avec des symboles et métaphores, ce qui fait que l’aspect humain manque cruellement et qu’il serait difficile pour le public d’éprouver une quelconque empathie. Ça s’est voulu être de l’art à la fois légèrement décalé et empli d’une profonde sagesse autour du thème de la vie, de la mort et de tout ce qui se trouve entre les deux, mais en fin de compte, il en ressort plutôt une attitude prétentieuse comme c’était également le cas avec Little Crusader, sauf que ce dernier était carrément exténuant. Et il me faut encore ajouter que le choix des acteurs principaux m’a beaucoup perturbé, parce que je trouve que Zuzana Mauréry et Vojtech Dyk ne sont vraiment pas crédibles dans leurs rôles de mère et fils (leur âge diffère de 16 ans et nettement moins visuellement) ; si ce n’était pas clairement spécifié dans le film, je les aurais considérés comme frère et sœur. Et pendant la demi-heure qui a suivi la projection, au lieu de m’interroger sur ce que le film avait voulu exprimer, je n’ai pas pu m’empêcher de rester focalisé précisément sur ce drôle de choix de casting. Quant aux scènes avec Dyk regardant le dédale des couloirs de l’hôpital de façon figée et impassible étaient parfois si mauvaises qu’elles en devenaient amusantes ! [KVIFF 2021]

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Benedetta (2021) 

français J’ai comme l’impression que Paul Verhoeven, du haut de ses quatre-vingts ans, n’a plus rien à prouver à personne et qu’il s’est fait plaisir en faisant un film selon ses propres envies, sans s’encombrer de ce qu’en pense le peuple. Pour moi, le résultat n’est donc pas vraiment une série A arty, mais plutôt un film de « nunsploitation » de série B dans lequel le cinéaste révèle une fois encore son goût prononcé pour la provocation et l’humour noir. Pour ma part, j’ai adopté sa démarche artistique et lui mange ainsi dans la main, mais il me semble évident que Sainte Vierge n’est pas un film pour tout le monde. [KVIFF 2021]

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Putney Swope (1969) 

français Le premier tiers du film m’a incroyablement emballé avec sa cadence ridiculement élevée de gags farfelus, des gags qu’on nous balance jusqu’à ce qu'on en attrape mal aux zygomatiques. Le deuxième tiers apporte une bonne dose d’humour politiquement incorrect, mais celui-ci alterne avec de petits ratés. Dans le dernier tiers, le soufflé finit par retomber à cause de l’anarchie scénaristique qui ne mène à rien de tangible. Putney Swope est un film qui m’a fait rire comme une baleine, à un point où c’était rarement arrivé au cours de ces derniers mois, mais qui me laisse en même temps sur l’idée que l’œuvre dans son ensemble est dysfonctionnelle et ne fait qu’enchaîner des sketches l’un après l’autre. L’un dans l’autre, je n’ai pas à me plaindre : j’ai passé un bon moment et réitérerais l’expérience volontiers à l’avenir, quand je serai dans un état d’esprit plus adéquat. [KVIFF 2021]

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Compartiment N°6 (2021) 

français Après les éloges qu’il a reçus à Cannes, j’ai eu une impression de pas assez en regardant Compartiment n° 6. Il s’agit d’un drame gentil et sobre sur le rapprochement de deux âmes esseulées, doublé d’un « rail-movie ». Un film qui ne fait pas tort, mais qui n’offre rien de très excitant non plus. Je dois juste ajouter que, malheureusement, même après avoir plus ou moins récupéré de l’agitation du festival, j’ai trouvé cette projection aussi longue et épuisante que le voyage à bord du train Moscou-Mourmansk qui est au centre du film. 107 minutes qui en paraissent plutôt 147. [KVIFF 2021]

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The Chef (2021) 

français Tourné intégralement dans le décor d’un restaurant, le service de soirée mouvementé auquel on assiste vire à la cata de toutes les façons possibles et imaginables. C’est filmé de façon dynamique, la qualité y est et, surtout, on se laisse agréablement emporter du début à la fin. Et à voir l’évolution des évaluations, Boiling Point semble être l’un des films à atteindre le point d’ébullition cette année ! [KVIFF 2021]

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Lamb (2021) 

français Un mélange multigenre très difficile à saisir et à décrire dans lequel on retrouve à la fois de l’intensité dramatique entre les personnages, des éléments « folklorico-fantastiques », de l’humour absurde, des bizarreries vraiment bizarres et une ambiance sinistre omniprésente pour le côté horrifique. Je recommande chaudement d’en apprendre le moins possible à l’avance (idéalement, rien) afin de profiter au mieux des retournements de situation surprenants et des passages « WTF » que le film a à offrir. À condition de ne pas vous laisser refroidir par le démarrage tout en douceur, le final a de quoi vous faire vivre un moment relativement unique et changer à tout jamais votre façon de percevoir les moutons. Un spectacle pour le moins intéressant. [KVIFF 2021]

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(2021) 

français Quelque chose me dit que cette réaction va s’écrire toute seule. Est-ce que les deux heures de projection de « Nö » se sont vite écoulées ? Nö ! L’humour sec allemand offert ici m’a-t-il au moins un petit peu amusé ? Nö ! Me suis-je pris d’intérêt pour les personnages et leurs problèmes ? Nö ! Recommanderais-je ce film de façon universelle et à tout le monde ? Nö ! Mais histoire de ne pas faire que me plaindre, je mentionnerai un passage correspondant à l’un des treize chapitres que j’ai trouvé vraiment drôle et bien articulé, à savoir celui de l’enterrement. Mais bon, ce n’était qu’une petite pointe d’enthousiasme dans une histoire relationnelle autrement aride et en apparence interminable. Cela étant dit, une bonne partie de la salle riait sans arrêt, donc j’en conclus que c’est plutôt un film qui ne convient pas à tout le monde. Alors, est-ce que je lui donnerai une deuxième chance ? Eh bien… Nö ! [KVIFF 2021]

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The Sparks Brothers (2021) 

français This is the Number One Movie in Heaven – en effet, ce film ne risque pas de vous décevoir ! Et grâce à Edgar Wright, la musique des frangins de Sparks tournera en boucle pendant au moins quelques jours dans ma programmation Spotify. [KVIFF 2021]

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All Eyes Off Me (2021) 

français All Eyes Off Me offre un portrait à la fois très intime et totalement ouvert sur la vie d’adolescents israéliens, dont le comportement ne suit vraisemblablement aucun programme narratif grossier, mais évolue plutôt naturellement en répondant à des motifs émotionnels légèrement suggérés. Un film extraordinaire sur des choses ordinaires. [KVIFF 2021]