Goldbeater

Ruggero Deodato nous donne ici la masterclass absolue sur comment créer un film bidon et drôle. Les Prédateurs du futur offre absolument tout ce qu’on peut attendre d’une série B postapocalyptique, avec un petit quelque chose en plus. Y ont-ils mis une logique ? Pas du tout. Y a-t-il quand même un intérêt à regarder ce film ? Si vous êtes capable d’apprécier un film bon-mauvais qui a du cœur, assurément ! Et cette Atlantide miniature sous un dôme de verre, c’est vraiment top !

Dans les heures avancées de la nuit, fatigué, vous parcourez le catalogue Netflix à la recherche d’un film à deux balles sur lequel vous pourrez vous endormir sans regret. Ainsi, vous tombez sur Les prisonniers de l'univers perdu, vous appuyez sur play et l’écran vous aspire d’une façon telle que vous êtes promptement emporté par le sommeil. Ça faisait longtemps que je n’étais pas tombé sur un spectacle ultrakitsch aussi envoûtant et amusant – le plaisir coupable par excellence !

Certes, ce n’est pas ce qu’il y a de plus surprenant, innovant, ni même irréprochable. Pourtant, dans le nouveau Top Gun : Maverick, tout est si efficace, captivant et tout simplement « bien tapé » que j’en suis ressorti avec l’une des expériences filmiques les plus suprêmement satisfaisantes de ces derniers mois. Voici comment on fait une suite après des années, comment on fait un blockbuster hollywoodien, en gros, comment on fait un FILM ! Et sortir du cinéma sous le halo orangé du soleil couchant aux heures magiques sans s’y attendre, ce n’est que la cerise sur le gâteau.

Val, le portrait d’un acteur hollywoodien sous un jour que vous ne lui connaissez peut-être pas. Une plongée captivante dans la vie de Val Kilmer, enrichie de moult enregistrements vidéo plus intéressants les uns que les autres qu’il a lui-même enregistrés au cours de sa vie.

On est pratiquement au niveau des épisodes les plus faibles de la dernière saison et, malheureusement, ça vaut aussi pour le nombre de blagues. Et c’est d’autant plus désolant que la durée est ici doublée. Les créateurs avancent désormais plus ou moins à tâtons et le message est quelque peu dépassé.

C’est moi qui me suis retrouvé dans un multivers de ouf quand j’ai vu la façon dont Sam Raimi s’est efforcé de projeter au grand écran son style singulier, ses fioritures rédactionnelles et picturales et sa touche d’horreur et de morbidité avant que le tout ne s’engouffre dans un abîme de maladresse scénaristique et dans une histoire totalement bateau – banale et dénuée d’intérêt. Encore une fois, Marvel ne fait que suivre la voie de la sécurité sans rien apporter de surprenant. Ses gimmicks réchauffés tels que la flopée de caméos insipides, qui freinent mortellement l’intrigue et ne sont là que pour annoncer le prochain spin-off, sont à vomir. De plus, son contemporain Everything Everywhere All at Once donne une belle leçon d’humilité à cette mégaproduction, démontrant qu’on peut parfaitement maîtriser ce genre de jeu sur les multivers sans devoir investir des montagnes. Sam, je te souhaite d’avoir encaissé un chèque assez conséquent que pour te lancer ensuite dans un film d’horreur low cost et te faire plaisir ainsi qu’à nous, le public. Par pitié !

Le duo créatif des Daniel, à l'origine du film superzarbi, extrêmement intéressant et divertissant Swiss Army Man, fait pour ainsi dire un bras d’honneur aux productions creuses de Marvel avec leur nouveau film. Ils démontrent que, même avec un budget dix fois inférieur, il est possible de faire des prouesses filmiques beaucoup plus nobles et qualitatives tout en jouant avec des multivers. Le spectacle ratisse large et on pourrait dire qu’il est – disons-le – « all over the place », ce qui demande a priori de le regarder plusieurs fois pour arriver à digérer tous les détails assénés par les créateurs. J’aurais souhaité un final plus impliqué émotionnellement et je suis resté sur ma faim de ce côté. Quoi qu’il en soit, je dois dire que le spectacle était vraiment intéressant et amusant. Soulignons aussi qu’un comeback comme celui de Ke Huy Quan (Les Goonies, Indiana Jones et le Temple maudit), c’est du jamais vu !

L'un des meilleurs films d'horreur italiens qu’il ait été donné de voir. Suspiria est un étonnant jeu de couleurs et de sang réalisé par Dario Argento, avec la musique iconique et envoûtante de Goblin et une héroïne sympathique interprétée par Jessica Harper. Enfin vu sur grand écran cette année et ça en valait la peine ! [FOD 2022]

Des projets de ce genre, mis au placard et redécouverts des plombes plus tard, on devrait en restaurer et finaliser chaque année ! En l’occurrence, ce film est délicieusement kitsch. Merci, Vinegar Syndrome ! [FOD 2022]

Champagne and Bullets est l’un des sommets absolus d’un certain genre de cinéma dans lequel la combinaison magique de maladresse absolue et de naïveté pure de la part des créateurs fait naître chez le spectateur des moments absolument inoubliables. Et « Shimmy Slide » tourne désormais en boucle dans ma tête… [FOD 2022]