POMO

Un conte de science-fiction d'action raconté avec brio et avec cœur. Sa force motrice est l’Alita numérique, étonnamment le plus vivant des personnages. Super mignonne! Waltz, le gentil papa, est aussi très bien. J'aurais consacré plus de temps aux autres personnages, cela aurait aidé le film dans sa complexité dont il manque un peu. Et je ne parle pas seulement d'approfondir le personnage de Connelly la « super-milf » et d'autres personnages tout aussi importants, mais aussi de donner de l'espace à des personnages secondaires amusants comme le cowboy incarné par Fahey. Dans le scénario, il avait sûrement plus de place. Quoi qu'il en soit, le film alterne, comme sur des montagnes russes, émotions et actions spectaculaires et les combats avec la transformation de la jeune fille fragile en combattante ultime sont à couper le souffle. Satisfaction totale pour ma part et je le reverrais volontiers en Dolby Atmos ou en IMAX. Les Japonais vont adorer.

Un film fortement original qui raconte les choses fragiles de la vie davantage à travers son côté artistique et visuel que par les visages des personnages et leurs dialogues. Il travaille également avec les dialogues et les expressions faciales (et Yalitza Aparicio est formidable), mais ce n'est pas un discours émotionnel universellement engageant pour les spectateurs (le film n'a même pas de musique originale « manipulatrice » pour le public). Cuarón voulait, après avoir utilisé son talent exceptionnel de cinéaste sur le film grand public Gravity, se détacher des investissements studio pour goûter un pur plaisir de cinéma sans contraintes. Roma est un film brillant que j'admire à chaque plan (trois ou quatre scènes m'ont bien perturbé) et j'en percevais et reconnaissais toutes les références sociales (la société de classes, la force exceptionnelle des femmes confrontées à un destin difficile), mais émotionnellement, il ne me touche pas autant que Gravity ou Les Fils de l'homme.

Une introduction humoristique avec Knoxville, une dimension émotionnelle fonctionnelle avec la fille-protectrice, une confrontation finale hâtive avec les méchants. Une œuvre de culture pop superficielle avec trop de morts innocentes qui sont censées être drôles, et des méchants qui sont censés être cool. Et l'acteur de caractère Mikkelsen, qui ne convient pas du tout, mais qui, ironiquement, est le seul élément qui la rend assez regardable.

Trois avec les oreilles éraflées. Une variante soft inutile du film Saw sans sang ni sadisme. Conceptuellement tout à fait similaire, avec des personnages sans intérêt et un pseudo-Jigsaw encore moins intéressant. Rien dans ce film ne m'a dérangé, c'est bien fait, mais rien ne m'a surpris ni agréablement satisfait. Une collation sans ambition pour adolescents.

Voir Les Dents de la mer au cinéma, et paradoxalement plus loin de l'écran, m'a peint le tout sous un jour différent. Cela met en valeur la composition globale de l'image, qui est déjà un chef-d'œuvre artisanal de Spielberg à cette époque (ce qui est aussi vrai pour son film précédent Duel). Mais Les Dents de la mer offrent également un plaisir cinématographique pur ainsi que le portrait des personnages et de leurs relations, qui apportent une histoire à un film à intrigue simple. Sans parler de l'habileté du réalisateur à créer du suspense. Vous êtes le premier dans l'histoire du cinéma à réaliser un film de grande qualité sur un requin tueur, sur une plage provinciale inconnue où il n'y a pas de potentiel d'attractions locales, vous n'avez qu'un vieux bateau et un requin mécanique, et vous réalisez un film aussi compact, divertissant, ludique et effrayant ? Steven l'a fait. Mais il avait tout de même une bénédiction du Dieu dans cette entreprise, et pour l'ensemble de sa filmographie : John Williams.

Deux personnages différents et leur rapprochement amical sont analysés de manière sensible, légèrement humoristique et thématique. Mádl sait raconter des histoires sur des personnes de tous âges comme un cinéaste chevronné. Un Švehlík formidable et une absence réjouissante de placement de produits là où il y aurait pu y en avoir. Ne vous attendez cependant pas à un K.O émotionnel, une conclusion qui a fait de Pojedeme k Moři (« Allons à la mer », NDT), un film inoubliable. Na Střeše (« Sur le toit », NDT) déconstruit plutôt (intentionnellement et habilement) les attentes du public dans sa seconde moitié.

La conclusion n'est pas tout à fait cohérente dans le contexte des motivations précédentes des personnages, mais après tout ce sombre occultisme rationnellement incompréhensible de la sauvagerie de l'Alaska, cela ne dérange pas tant que ça. Surtout que le déroulement du récit relativement long est continuellement captivant, de manière envoûtante et avec des rebondissements surprenants. Ça m'a emporté, tout comme Wind River, où tout était simplement logique et précisément orienté vers une finale plus significative et réfléchie.

Une autre tentative de drame social d'horreur, assise dans l'ombre du The Mist de Darabont. Ce constant échange entre deux plans temporels devient monotone après une heure de narration. D'une certaine manière, sa « signification relationnelle » et ses clichés auxquels il incline deviennent très peu probables pour surprendre le public ou apporter quelque chose de nouveau au sujet, qui rappelle déjà certains récents films du genre. La prémisse attrayante pour le public avec un excellent démarrage manque donc du potentiel d'un événement du genre décent, et le film ne laisse derrière lui qu'un drame grand public sûr, avec quelques scènes effrayantes, des enfants en danger et la charmante Sandra. Ce n'est pas que je n'ai pas réussi à regarder cela avec intérêt. Je considère simplement que c'est une grande chance gâchée.

Monsieur Shy a fait beacoup d'effort avec celui-ci. Travaillant constamment avec le potentiel dramatique des trois personnages principaux et leurs interactions d'approfondissement/d'approche à l'intérieur d'une seule maison. Il explore et révèle la nature brillante du concept qu'il a créé il y a 19 ans et qu'il a poursuivi il y a 3 ans (l'idée magique de la présence de superhéros de bande dessinée dans la réalité). Il le fait avec sa jouissance habituelle de créativité visuelle, de références thématiques et finalement, de deux lignes directrices. Mais même si tout s'emboîte dès la première et devient proprement conspirateur, original et audacieux par rapport aux attentes du spectateur, je ne suis pas tout à fait sûr de l'avoir voulu ainsi. Sans parler de la deuxième qui ne devrait tout simplement pas être présente du tout, car le film n'est absolument pas construit en fonction d'elle.

Une piquette sans l'entrain dramatique nécessaire. Intéressant uniquement en raison de la personnalité d'Eastwood et de son vieil homme au caractère douteux qui, en tant que mari, père et grand-père, tentera d'améliorer les relations au sein de la famille. Ce plan n'apporte rien de fort et certainement pas d'originalité, et la ligne de thriller avec la contrebande bien qu'elle paraisse sympathiquement surannée au sein des standards du genre actuels, ne captive pas. Les méchants ne sont pas assez effrayants et nous n'avons pas vraiment peur que notre « héros » soit en danger à cause d'eux. Peut-être aussi parce qu'il ne manquerait à presque personne dans son histoire.