Porno

Quelque part au fond de ce film se trouve un thème fertile, bien que ce ne soit rien de vraiment nouveau dans le septième art (je pense surtout à Démons de Lamberto Bava). Il y aurait eu moyen d’en tirer au moins un bon petit film d’horreur de série B, mais à cause du scénario ennuyeux et usé et de la réalisation ratée, le tout devient très indigeste. Au début, c’était censé être à mi-chemin entre le film d’horreur et la comédie, mais pour finir, ce n’est ni l'un ni l'autre – juste une espèce de purée loquace et barbante pour la jeunesse chrétienne avec un message stupidement puritain : le porno, c’est le Mal. Et de porno, il n’y en a pas vraiment, donc le titre rutilant n’est là que pour attirer l’attention. Regarder ce film jusqu’au bout m'a été pénible. [Sitges 2019] (13/10/2019)

Malgré son titre accrocheur et son sujet excitant sur les jeunes employés d'un cinéma qui, au début des années 90, découvrent par hasard une bobine de film maudit contenant du contenu pornographique et réveillent un démon sexuel féminin en le projetant, il s'agit en réalité d'une comédie d'horreur plutôt chaste et moralisatrice, dont le message est que la pornographie est maléfique et que les débauchés risquent une dévastation brutale de leurs organes génitaux (ce que vous pourrez apprécier de près dans une scène). Les personnages principaux mal écrits et ennuyeux sont des membres de la jeunesse chrétienne qui, à la vue d'une affiche impudique, manquent de peu de se crucifier, et le film repose plus sur leurs dialogues que sur des scènes d'exploitation, mais ceux-ci sont cependant stupides, sans humour, sans mordant et incapables d'utiliser de manière stimulante les thèmes d'époque, tels que l'accès à la pornographie à l'époque pré-internet et l'homosexualité considérée comme contre-nature. Un navet ennuyeux qui ne mérite vraiment pas le temps du spectateur pour quelques secondes de seins nus. (13/10/2019)