Parasite

Une combinaison magistrale de thriller, de satire sociale et de comédie noire absurde. Ce film, d'une excellente qualité, est d'abord très drôle puis devient étonnamment captivant et glaçant. Il est incroyablement bien écrit, évoluant dans des directions inattendues avec des rebondissements scénaristiques parfaitement maîtrisés, et exprimant parfaitement les différences de classe dans la société ainsi que le style de vie de ses deux couches contrastées. Ce divertissement royal, intelligent et brillamment réalisé du début jusqu'à la fin, met en valeur le meilleur du réalisateur et scénariste Bong Joon-ho depuis Memories of Murder. Je recommande vivement de ne rien apprendre de plus sur ce film et de le voir dès que possible. (04/07/2019)

Vu en deux fois – lors du weekend cinéma FilmBooster à Boskovice et, maintenant, lors d’une nouvelle tentative dans le cadre des fêtes de Noël en famille. Ludique, amusant, extrêmement qualitatif et porteur d’un fort message social en filigrane – autant d’ingrédients qui lui garantissaient le succès à Cannes. (25/12/2019)

Dès lors que l’on abandonne la tentative de l’étiqueter, ce qui n’est d’ailleurs même pas possible, puisque Parasite a un peu de tout, le film est surtout la preuve qu’il est encore possible aujourd’hui de proposer un spectacle absolument nouveau, imprévisible, divertissant, émouvant et à certains moments même glacial et choquant. Bref, une montagne russe d’émotions, avec des coups de théâtre qui dépassent l’entendement. Vous n’oserez même pas deviner à quelle fin le film vous mènera. Pour moi, elle était douce-amère. (15/02/2020)

Un thriller imprévisible sur la collision de couches sociales, formellement et psychologiquement souveraines comme chez Kubrick. Bong Joon Ho est un maître de la réalisation cinématographique - depuis la caractérisation chirurgicalement précise des personnages pour les besoins de l'histoire, jusqu'à leur placement dans un environnement intéressant (qui deviendra presque son prochain personnage), jusqu'à la jonglerie imprévisible avec les principes et les rebondissements du genre, ou des ajouts métaphoriques qui appuient cette manigance souverainement construite avec des points d'interrogation stimulants. Il est peut-être le seul frère créatif de David Fincher, par ailleurs culturellement plus exotique, dépassant les standards du genre américain universel. Pour cela, bien sûr, la volonté du spectateur d'accepter une logique sensiblement différente de l'issue des conflits est nécessaire, là où je me suis retrouvé coincé - tout comme, par exemple, avec l'issue d'Old boy. La conclusion de l’histoire de Parasite m’a semblé invraisemblable, insuffisamment motivée, exacerbée principalement pour fournir une éventuelle profondeur et une clôture de la réflexion. (24/12/2019)

Un mélange de genres amusant et passionnant signé Bong Joon-ho traitant d’une famille misérable mais rusée qui parvient à créer des liens avec l’élite locale. Or, ce qui commence comme une agréable comédie noire sur les magouilles permettant de se faire du pognon facilement devient progressivement un thriller assez périlleux dont le revirement de situation et le final radical ne vous laisseront pas de marbre. Tant que ce genre de films pourra légitimement gagner à Cannes, le monde des grands festivals ne sera pas complètement pourri. [KVIFF 2019] (29/06/2019)