Débordement

Vu dans la version dure NC-17. Infinity Pool est le meilleur film de Cronenberg à ce jour (Cronenberg junior, s’entend) – moins déprimant cette fois, plus divertissant et infusé d’humour morbide. Si possible, évitez d’en apprendre trop sur l'intrigue avant de le voir, bien que la bande-annonce en ait déjà révélé une grande partie. Il y a de la magie dans la surprise. Alexander Skarsgård se donne à fond à plus d'un moment, Mia Goth est un phénomène une fois de plus et certaines scènes audiovisuelles de ce film ont de quoi nous rester à vie dans la mémoire (je ne sais pas à quel point la version R est tronquée). Pour les fans de films d’horreur sci-fi, je le recommande sans réserve. Nous n'en sommes peut-être qu'au mois de janvier, mais pour moi, c'est déjà l'un des meilleurs films de genre de l'année ! [Sundance Film Festival 2023] (26/01/2023)

« J’ai passé une coloscopie le mois dernier, et c’était comme admirer une peinture de Jackson Polyp. » Un si beau début... pour un résultat si terne. Le couple central est entraîné dans une descente aux enfers par le biais d’un symbolisme sinistre, d’une sexualité aguichante et d’un accident tragique. Infinity Pool associe onirisme lynchien, physicalité cronenbergienne, et punk kubrickien. Mais ce sont les fulgurances à la Orange mécanique qui constituent les dernières choses à fonctionner de manière intéressante dans la seconde moitié du film. L’énorme potentiel des premiers motifs introduits reste inexploité : il aurait été formidable d’explorer la psychologie de la relation du couple central (elle ne sait pas ce qui a changé et le découvre progressivement avec horreur), de dévoiler le monde bizarre de l’île avec ses règles terrifiantes, et d’entrelacer métaphoriquement le tout avec le thème de la recherche d’inspiration par un écrivain épuisé. Au lieu de cela, le fils Cronenberg et son héros restent prisonniers de la vanité antagoniste non justifiée d’une bande de personnages déconnectés de toute empathie ainsi que de leur propre identité. (04/03/2023)

What happens in La Tolqa stays in La Tolqa. The best Brandon Cronenberg yet, who has only now fully matured as a director and is following in his daddy's footsteps. Cronenberg's signature is very much in evidence, and those who don't like his films probably won't change their minds now either. Infinity Pool, however, is more of a psychedelic thriller than a horror film that relies on the unsettling and uncomfortable. Twisted more by theme and idea than explicit violence – there's less of that here for my taste than I expected based on overseas reviews, but again, other elements balance it out. The central couple are enjoying an all-inclusive stay at a fictional resort, but the idyllic holiday is altered by a sudden fatal accident that changes the lives of everyone involved. Rough local rules with a perverse local subculture, psychological hedonism and original cloning are all interesting elements. The direction and execution are on a high level. Alexander Skarsgard is great and Mia Goth delivers another affected and insane performance – Pearl 2 Evolved. (that girl really amuses and turns me on at the same time), and there is one psychotropic and hallucinogenic sex orgy scene that is a delight and I can understand the NC-17 rating, albeit more for the nudity than the violence. The gore is practically non-existent (apart from one nicely smashed head there's almost nothing), but the unsettling atmosphere where something unpleasant hangs in the air works well, and script-wise it's quite unpredictable and quite properly wild. I definitely had more fun than I'd hoped. The film won't please everyone due to its controversial approach and lack of any significant horror scenes, but that's typical of Cronenberg. It's got depth, great actors, impressive ideas, brilliant direction and perverted nudity, pluse the make-up effects are perfectly creepy, too bad they didn't use them better and more often... All that was really missing was proper gore to complete satisfaction. (14/02/2023)