claudel

Encore un film de début pour lequel je ferai la même remarque : il lui manque la main d’un dramaturge ou scénariste expérimenté. Le film patauge et s’enfonce tout seul dans des scènes futiles et, surtout, dans le jeu lamentable des non-acteurs, acteurs amateurs et peut-être aussi simples badauds ou encore amis du réalisateur. C'est dommage, car le sujet et le leitmotiv ont du potentiel, mais l’exécution n’est pas à la hauteur.

Visuellement, c'est un joli conte de fées, mais j’ai beaucoup de réserves en ce qui concerne le contenu et le scénario. La première demi-heure m’a terriblement ennuyé, certaines scènes tirant en longueur ou ne servant à rien et, malheureusement, les temps morts se sont propagés sur tout le métrage. Je me souviens vaguement de l’ancienne version et du fait que je l’avais trouvée sombre et déprimante, ce qu’on ne peut pas dire de celle de Nellis – plutôt une bonne chose, à mon avis. L’un dans l’autre, c’est moyen. Et je me demande bien quand on verra un film de Nellis dans lequel ne jouera pas Zuzana Bydžovská.

Un contenu digne d’une série B télévisée, des visuels qui n’ont rien de révolutionnaire, un jeu d’acteurs très faible et des références flagrantes au culte. Si j’avais dix ans, je serais sûrement emballé, mais comme adulte, je me suis assoupi deux fois au cours de la séance et n’ai pratiquement rien remarqué. Je me demande si j’arriverai à apprécier un jour cette franchise.

Ce film irlando-canadien discret jette une sonde impressionnante et remarquable dans la psyché des détenus, qu’ils soient adultes ou enfants. Moi, ça m’a pris aux tripes et je suis très content de l’avoir vu. Je suis d’ailleurs reconnaissant envers FilmBooster et envers les distributeurs pour la projection spéciale et je trouve qu’il devrait y avoir plus de films de ce style dans les salles tchèques, même s’ils ne déchaînent pas les foules.

Je ne suis même pas sûr que cette émission lamentable vaut la peine qu’on en parle. J’espère que les deux présentateurs n’ont pas inventé à eux seuls de telles pitreries et entrées pathétiques, parce que sinon, il y aurait de quoi les plaindre ! Ou alors je ne comprends pas le public de TV Óčko, s’ils sont satisfaits et que ce genre de présentation fonctionne de nos jours. Les golden nineties et le duo Holý/Kohout.

La première partie est superbe, l’ambiance est prenante, Mark Rylance excelle par sa prestation… Mais ensuite, on passe au film américain typique, cliché, parfois ringard avec tout ce qu’on peut imaginer sous l’étiquette du film américain. Tant que la lourdeur de l’ambiance est contrecarrée par la légèreté de l’humour, ça ne me dérange pas, sauf que certaines blagues ou répliques me semblaient plutôt dévaloriser l’aspect artistique ou ne pas convenir. Associer un thriller d’espionnage se déroulant à Berlin-Est et de l’humour léger, c’est un oxymore et, dans ces circonstances-là, les gens n’en menaient pas large et n’avaient pas vraiment l’esprit à plaisanter. Tom Hanks est fidèle à lui-même et ça m’a fait plaisir de voir le petit rôle de Sebastian Koch – on dirait qu’il a été remarqué partout dans le monde avec sa participation à La Vie des autres.

Le plus gros problème de ce film réside dans le manque de définition de son genre. Car Baroux, dont la spécialité est la comédie légère, loufoque, voire lourdingue, n’est pas parvenu à faire l’équilibrage de cette comédie dramatique. J’étais indécis et penchais pour les trois étoiles, mais comme mon acteur français préféré est de la partie et se trouve en compagnie d’autres acteurs de talent et que ça m’a amusé et légèrement fait réfléchir, je vais augmenter ma note. Il aurait juste fallu agrémenter le scénario et atténuer le côté dramatique de la tempête.

Jadis, j’ai vu l’œuvre classique de Buñuel et je me souviens à peine de l’intrigue, mais j’en garde le sentiment que ce film ne m’avait pas profondément marqué. Et je peux en dire autant de cette nouvelle version. L’ambiance, les costumes, le jeu des acteurs, tout ça est impeccable, mais l'ensemble manque de peps, de charme, de quelque chose qui le rendrait plus spécial. Ici, ça suit son cours, ça évolue un peu à un moment, puis, d’un coup, c’est fini. Point à la ligne.

Quand deux Bélier sont assis dans la salle et qu’ils regardent ensemble le film Béliers, ça promet de bons moments, y compris après la séance. Malheureusement, cette production islandaise est plutôt avarde en humour et, là où ça y ressemble, c’est alors sous une forme un peu bizarre ou absurde. Enfin, quoi qu’il en soit, c’était sympa et c’est ça qui compte !

Les organisateurs ne pouvaient pas faire de meilleur choix pour la cérémonie d'ouverture du Festival du film français 2015, lequel se déroulait dans un esprit de commémoration aux victimes des récentes attaques terroristes. Il s’agit d’un film français typique : amusant, touchant, comique, légèrement sérieux, avec une profondeur adéquate et sans les lourdeurs américaines. L’échappatoire parfaite face à la réalité affligeante d’aujourd’hui et des soucis du quotidien. Karin Viard offre la meilleure prestation, tandis qu’Éric Elmostino est le plus drôle.