claudel

Une histoire classique qui caresse l’âme de tout un chacun, tous âges confondus, et qui m'a fait passer un agréable moment au milieu d’une après-midi morne et pluvieuse. Dommage quand même d’avoir dû regarder le film en tchèque et perdu un peu de son essence. En tout cas, des films comme ça, on devrait en faire plus souvent !

C’est le premier jour du printemps, donc focalisons-nous sur les points positifs : les costumes, les masques, l’ambiance, le dixième des blagues qui fait mouche, Dyk, Pauhofová, Zindulka et Kraus. Pour le reste, je me tiendrai coi.

Jiří Strach a tourné une série policière ténébreuse de niveau européen et à l’ambiance efficace. Même si j’ai quelques réserves concernant le dernier épisode, Labyrint ravit énormément l’amateur de polars que je suis. Je considère les six premiers épisodes comme excellents et je suis content d’avoir pu voir toute la série quasi d’une traite, parce qu’avec un tel suspense, j’aurais du mal à patienter de semaine en semaine ! Le scénario et l'ensemble de l'intrigue sont construits de manière réfléchie et j’apprécie toujours quand il y a une référence à un événement historique ou à une symbolique donnée. Dommage que le dernier épisode gâche un peu les précédents. La distribution est tout bonnement fabuleuse et Jiří Langmajer est l’acteur idéal pour le rôle classique du criminel usé par la vie au passé familial chaotique. Zuzana Kanócz le complète parfaitement et je pense que plus d’un spectateur sera surpris de constater qu’il s’agit de l’actrice qui jouait Laura dans Román pro ženy. Miroslav Donutil m’a surpris lui aussi avec un rôle également assez atypique. À côté de la réalisation, du scénario et du jeu des acteurs, signalons aussi la musique, le choix des chansons et, surtout, le générique, car ceux-ci sont en parfaite adéquation avec la thématique et soulignent joliment l’intrigue et le côté terrifiant de certaines scènes ou du contexte. Un moment de qualité qui ne demanderait que de voir naître une suite autonome.

L'époustouflante exposition de renommée mondiale « Klimt, Kokoschka, Schiele et les femmes », au Belvédère à Vienne, m’a poussé à me pencher davantage sur ce peintre extraordinaire qui dérangeait avec ses œuvres. Le documentaire est très condensé, mais il couvre les grandes étapes de la vie de Schiele.

Un conte merveilleux qui ne fait pas de mal, mais n’enthousiasme pas non plus. Klára Issová est née pour les rôles de princesses et de Vierge Marie, donc on ne s’étonnera pas que ce soit réussi de ce côté-là. Par contre, Milan Bahúl est plutôt taillé pour jouer les bandits et les hommes ambivalents ; les princes sages et d’âge mûr ne sont pas vraiment son rayon. Et qui d’autre que Radek Holub, sous forme de destinée malheureuse, pourrait mieux contraster avec Klára Issová ? :-)

Que dire d’autre si ce n’est que « American Ultra Connerie » ? Tout au plus bénéficie-t-on de Kristen Stewart qui est sexy et joue bien – même dans un navet.

Il aura fallu Youth pour me convaincre que Sorrentino n’est pas, comme je le pensais, l’un des réalisateurs les plus surestimés de notre époque. À la différence de La Grande Bellezza, Youth m’a parlé. Ici, on a un film intimiste méticuleusement confectionné qui traite de la vieillesse, de l’amitié, de la musique, de l’art et d’autres sujets intéressants, lesquels méritaient d’être abordés et d’êtres exprimés à l’écran. Une expérience artistique impressionnante.

C’est exactement le genre de film qui a de quoi m’intéresser et me plaire, même si je pense que pour bon nombre de spectateurs, ces quatre-vingt-dix minutes seront plutôt perçues comme ennuyeuses et dépourvues de contenu. Moi, les drames relationnels m’enthousiasment et je me suis délecté de chaque prise, chaque dialogue et chaque scène qui impliquait Jessica Chastain. À chaque nouvelle sortie, cette actrice confirme qu’elle est l’une des plus remarquables de sa génération. Quant à James McAvoy, il lui convient à merveille en tant que partenaire. Le tout est relevé par la superbe BO et l’excellente scène finale. J'ai hâte de voir le film qui montre le point de vue d’Eleanor.

C’est la première fois qu’un film réalisé par Jiří Strach me déplaît. Le conte Svatojánský věneček m’a rebuté et m’a semblé exagérément artificiel. Déjà, Jiří Mádl et Eliška Jansová ne sont pas un choix très heureux pour un duo central de conte de fées et j’ai comme l’impression qu’ils auront du mal à gagner la sympathie du public, à la différence, par exemple, du duo de Korunní princ Patrik Děrgel/Eva Josefíková. Pour moi, Mádl ne convient tout simplement pas aux contes de fées. Il ne m’avait d’ailleurs pas mieux plu dans Peklo s princeznou. En revanche, miser sur la contribution du Théâtre de Dejvice, c’est miser sur une valeur sûre ; idem avec les piliers du théâtre Divadlo v Dlouhé que sont Vondráček et Cibulková. L’histoire pose problème elle aussi et je me suis rendu compte à plusieurs reprises que mon esprit était ailleurs. L’humour ne fait pas mieux et déçoit la plupart du temps, les stéréotypes reflétant des caractéristiques spéciales de certaines nations ne fonctionnent pas dans le cas des prétendants de la princesse et Liška, avec son personnage d’antagoniste plein de complexes, est daté. Dommage, parce que Svatojánský věneček était le conte de Noël dont je me réjouissais le plus.

Le cinéma français place la barre fichtrement haut et ainsi, une adaptation cinématographique de pièce de théâtre n’a qu’une très maigre chance de réussir. Eh oui, sur une échelle internationale, on pourrait peut-être l’évaluer à un bon quatre étoiles, mais d’un point de vue français, ce n’est qu’un navet. Et tout ça, c’est sans avoir même vu la pièce originale ; sinon, ma déception serait probablement encore plus grande. Mouais, Clavier doit évidemment de nouveau chercher du flouze pour la campagne de Sarkozy…