claudel

C’est la première fois qu’un film réalisé par Jiří Strach me déplaît. Le conte Svatojánský věneček m’a rebuté et m’a semblé exagérément artificiel. Déjà, Jiří Mádl et Eliška Jansová ne sont pas un choix très heureux pour un duo central de conte de fées et j’ai comme l’impression qu’ils auront du mal à gagner la sympathie du public, à la différence, par exemple, du duo de Korunní princ Patrik Děrgel/Eva Josefíková. Pour moi, Mádl ne convient tout simplement pas aux contes de fées. Il ne m’avait d’ailleurs pas mieux plu dans Peklo s princeznou. En revanche, miser sur la contribution du Théâtre de Dejvice, c’est miser sur une valeur sûre ; idem avec les piliers du théâtre Divadlo v Dlouhé que sont Vondráček et Cibulková. L’histoire pose problème elle aussi et je me suis rendu compte à plusieurs reprises que mon esprit était ailleurs. L’humour ne fait pas mieux et déçoit la plupart du temps, les stéréotypes reflétant des caractéristiques spéciales de certaines nations ne fonctionnent pas dans le cas des prétendants de la princesse et Liška, avec son personnage d’antagoniste plein de complexes, est daté. Dommage, parce que Svatojánský věneček était le conte de Noël dont je me réjouissais le plus.

Le cinéma français place la barre fichtrement haut et ainsi, une adaptation cinématographique de pièce de théâtre n’a qu’une très maigre chance de réussir. Eh oui, sur une échelle internationale, on pourrait peut-être l’évaluer à un bon quatre étoiles, mais d’un point de vue français, ce n’est qu’un navet. Et tout ça, c’est sans avoir même vu la pièce originale ; sinon, ma déception serait probablement encore plus grande. Mouais, Clavier doit évidemment de nouveau chercher du flouze pour la campagne de Sarkozy…

Le joueur del Toro s’est encore amusé avec les ambiances, costumes et masques et je dois dire que je ne me suis pas ennuyé au cours des cent vingt minutes du métrage. Félicitons le cinéaste pour avoir misé sur le bon numéro avec la Bélier Jessica, laquelle a joliment accaparé le film.

Après tous les contes de fées et comédies, je devais terminer ce réveillon de Noël avec quelque chose de plus audacieux et le film d'horreur original et ultramoderne Unfriended s’est avéré être le bon choix. L’originalité et le concept sont ses plus grands atouts et moi, j’étais rivé à mon siège du début à la fin. Je suis extrêmement satisfait ; ce film colle parfaitement à son époque et on aurait difficilement imaginé ça dans les années quatre-vingt-dix.

Ce que j’apprécie avant tout, c’est l’originalité du sujet. Je n’aurais jamais pensé qu’on pouvait créer un film sur un concours d’observation d’oiseaux, que je viendrais à regarder ça et que je ne trouverais pas ça ennuyeux. C’est bien ficelé, les acteurs ont assuré et ont finement géré le côté comique pour ne pas tomber dans la farce pataude.

Le principal prérequis pour ce film réside dans l’attrait physique des personnages centraux, ce que Ludivine et Nicolas honorent à deux cents pour cent. La chimie qui opère entre eux est crédible, ils sont agréables à regarder et tant le public masculin que le public féminin y trouvent leur compte. Le métrage correspond parfaitement au genre et ne laisse aucune place à de quelconques futilités. Une comédie légère et plaisante qui met encore bien en évidence – surtout à la fin – la différence entre les styles français et américain. Un chouette film à voir le soir, peu importe de quel jour.

Ce conte de Noël m’a comblé, notamment grâce à la présence de mes acteurs préférés (Hádek, Josefíková, Hanzlík, Plesl). L’histoire est simple, on ne se prend pas la tête, il y a une dose adéquate d’humour, de suspense et de magie et on peut dire que la Télévision tchèque peut garder la tête haute cette année.

Pay the Ghost n’apporte absolument rien de neuf dans l’univers du cinéma, mais je n’ai pas non plus eu l’impression qu’il avait des ambitions particulières. Si vous cherchez juste un thriller horrifique banal basé sur une vieille légende, ce film vous offrira exactement ce que vous vouliez.

Ce film m’a complètement emballé et je lui mets une note élevée pour ses quelques passages ou scènes réellement magnifiques. Prestation sympa par le duo central, bonne photographie, superbe musique… Ça faisait longtemps qu’un film ne m'avait pas autant séduit et plu, même si j’aurais malgré tout quelques reproches à lui faire. Ondřej Nosálek a mérité ses nominations en tant qu’acteur.

Un délicieux anglais british et c’est là tout l’intérêt du film, car à part ça, le niveau est bof. Il y avait bien quelques scènes réussies, mais parfois, c’était comme si je regardais un spectacle américain fadasse.