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Critiques (2 070)

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Tichý Tarzan (2014) (pièce de théâtre filmée) Boo !

français J’adore le théâtre, j’y vais assez régulièrement et j’ai beaucoup de respect pour toutes les personnes impliquées dans la création de pièces de qualité pour le plaisir des spectateurs que nous sommes. Ça, je tenais à le dire. Tichý Tarzan me touche beaucoup, car je connaissais Miroslav Tichý personnellement parce qu'il a été voisin de ma plus proche famille pendant des décennies. Mais ce que nous présente le Théâtre Husa na provázku est tout simplement pathétique, embarrassant et franchement dégueulasse. Les Moraves du Sud s’en prennent souvent aux Praguois parce qu’ils font des films sur eux, surtout des comédies, dans lesquelles ils les déforment ensuite, les stéréotypant et les ridiculisant. Mais que doivent alors penser les Moraves du Sud – ceux de Kyjov, plus précisément – de la représentation théâtrale élaborée par le théâtre de Brno ?! Anna Petrželková et Simona Petrů, savez-vous seulement où se trouve Kyjov ? Avez-vous honoré l’endroit de votre visite, ne fût-ce qu’une heure ? Vous seriez surprises, car ça ne se trouve ni à côté de Vyškov, ni à côté d’Olomouc, ni même dans la microrégion de Horňácko ! Eh non, ça se trouve en fait dans le district de Hodonín et il n’y a pas trace d’un dialecte de cochons comme on l’entend dans votre pièce ! Puis, tant qu’à vous lancer dans la langue allemande, vous feriez mieux de commencer par apprendre les bases grammaticales – par exemple, et même si ça peut paraître bizarre, le verbe « verstehen » est suivi du quatrième cas, les déclinaisons allemandes se basant sur quatre cas. M. Tichý, lui, maîtrisait bien l’allemand, alors allez vous faire voir ! En tant qu’amateur de théâtre, ça m’attriste de voir qu’une telle horreur récolte des votes positifs et une note élevée. La seule chose que je suis prêt à concéder, c'est la prestation d’Ivana Hloužková, qui a au moins le mérite d’être décente, et l‘accompagnement musical. Faire incarner Miroslav Tichý par une actrice est un choix audacieux et intéressant, mais il est dommage que celle-ci n’ait pas conservé son énergie et sa force pour un autre rôle. Par exemple, aux côtés de Radok, peut-être aurait-elle même reçu une Thalie ? Quand j’irai à Brno et voudrai voir une pièce, je sais maintenant quel théâtre éviter à coup sûr. Honte à vous !

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Spílání publiku 2010 (2013) (pièce de théâtre filmée) 

français Je proclame toujours que, pour moi, le contenu l'emporte sur la forme, mais dans le cas de cette pièce, je m'incline et je tire ma révérence. Parce que c'est précisément la victoire de la forme par excellence, une bouffée d'air frais, quelque chose de nouveau, d'inédit, de différent. Bien entendu, la pièce de Handke constitue aussi un énorme défi pour le metteur en scène, le traducteur, les acteurs et le public lui-même. En effet, qui parmi nous va volontairement au théâtre pour se faire enguirlander ?! Chaque fois que je critique un film dans lequel participe un des acteurs venant du prestigieux ensemble du théâtre Komedie 2002-2012, je soupire, je me lamente, je peste et, cette fois-ci, j’irai enguirlander les responsables de la fin prématurée et forcée de cette ère incroyablement fructueuse de l’un des ensembles les plus exceptionnels du théâtre tchèque, qui interprétait pour son public de superbes pièces d’auteurs allemands !

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Whiplash (2014) 

français Je répète ce que j'ai déjà dit à propos de New York Melody : on n’aura jamais assez de films ayant la musique pour thème, donc le fait que ça existe est une bonne chose en soi. Pour ma part, je ne fais pas totalement partie du public cible, surtout quand l’histoire s’articule autour d’un jeune batteur de jazz et même si la batterie m’a toujours beaucoup attiré. Moi, ce que j’aime avant tout dans les films, c’est la force de l’histoire, le sujet, la qualité du scénario et la richesse de l’intrigue. Je ne suis pas contre un festin visuel et une forme parfaite, mais pour moi, la forme passe toujours après et ça vaut pour tous les domaines de perception. Dans le cas de Whiplash, il est difficile de parler d’une intrigue étoffée. Ça joue de la batterie, ça joue encore, ça s’entraîne durement, ça joue et ça joue encore. Du début à la fin. Même la relation entre les deux protagonistes centraux n’occupe qu’une place secondaire par rapport à la batterie. Néanmoins, je me dois de souligner que Whiplash divertit et, dans la deuxième moitié, il intrigue et impressionne. Milles Teller fournit une belle prestation – à l’instar de J. K. Simmons –, mais j’ai tout de même l’impression qu’il incarne un rôle qu’on ne lui connaît que trop bien. Peut-être est-ce parce qu’il se démène plus que d’ordinaire que les gens le trouvent exceptionnel ? En tout cas, pour moi, il n’arrive pas au niveau d’Ed. Enfin, je retire du film un message sous la forme de la question suivante : une carrière, quelle qu’elle soit, est-elle une raison suffisante pour sacrifier des valeurs fondamentales telles que sont l’amour, l’amitié et la famille ? Et si je devais récompenser ce film d’un Oscar, ce serait pour son montage génial !

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Avant d'aller dormir (2014) 

français Un divertissement moyen dans son genre avec trois excellents acteurs et qui mériterait un scénario plus recherché. Ça démarre très bien, le retournement principal est bon, mais la fin m’a déçu. Voilà, je l’ai vu, mais je l’aurai bientôt oublié.

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Kopytem sem, kopytem tam (1988) 

français Je me demande si ça ne nuit pas au film que le spectateur sache à l’avance quel est son message principal. Et même s’il est possible de le regarder d’un autre point de vue que quand on sait que ça parle du SIDA, on peut tout de même se demander quelle est l’origine de l'histoire – en l’occurrence, la vie dévergondée des protagonistes centraux. Cela dit, le traitement général ne m’a pas vraiment plu et, pour moi, la référence en la matière reste Les Témoins.

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Nemocný bílý slon (1989) 

français J’ai un faible pour les films et les séries de Karel Smyczek, car j’ai l’impression que peu de cinéastes parviennent à filmer d’une façon aussi poétique que lui – à l’exception, peut-être, de son jeune alter ego Jiří Strach. Je me souviens encore qu’enfant – et déjà cinéphile –, j’étais allé au cinéma avec mon papa pour voir Nemocný bílý slon (« L’Éléphant blanc malade ») et que j’en étais ressorti très déçu parce que je n’avais rien compris de l’histoire, n’ayant pas pu rester sage dans la salle au point de légèrement perturber la séance. Aujourd’hui, en tant qu’adulte, j’apprécie pleinement cette œuvre très intemporelle et ses nombreuses pensées suggestives, ses excellents dialogues, le rôle peut-être le plus iconique d’Oldřich Navrátil et le remarquable accompagnement musical par le virtuose Pavlíček.

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Non Plus Ultras (2004) 

français Tout comme beaucoup d’autres, j’ai du mal à classer ce film en matière de genre et à lui trouver une raison d’être ou un message. Surtout, je n’ai pas du tout compris pourquoi l’intrigue incorpore le personnage incarné par Vladimír Dlouhý. Reconnaissons-lui quand même quelques bons passages, notamment ceux qui suivent la tradition des sketches avec le duo Kaiser et Lábus.

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„Já to tedy beru, šéfe...!“ (1977) 

français Une comédie globalement drôle sur les déboires amoureux de deux « chasseurs de têtes » de la Tchécoslovaquie socialiste. On peut identifier certaines répliques comme fortement prorégime, histoire de rester en bons termes avec les camarades, mais, d’un autre côté, les passages avec les amoureux sont vraiment rigolos par moments. Je me demande s’il arrive aux chasseurs de têtes professionnels d’aujourd’hui de se préoccuper de la pénurie de soudeurs, de grutières et de comptables sur le marché du travail ! :-)

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Můj vysvlečenej deník (2012) 

français Un nouveau renfort pour le Théâtre de Dejvice qui n’est pas prêt de disparaître de l’écran ou des planches ! À Dejvice, la section féminine a besoin d’être consolidée, Melíšková et Babčáková étant écrasées par les titans masculins de la troupe. Veronika Kubařová a du talent et se laisse regarder, mais elle manque encore de charisme pour emmener tout un film. Il y a dix ans, je me serais bien contenté de la vue enchanteresse de l’actrice et mon évaluation en serait remontée. Mais là, au cours du visionnage, j’ai pu en même temps cuisiner, manger, brosser le chien et faire de l’exercice – ça convenait bien en tâche de fond, donc. Mais histoire de ne pas être entièrement négatif, relevons quand même la fin qui n’est pas exagérée à l’américaine.

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Birdman (2014) 

français Si Birdman doit faire partie des favoris aux Oscars, alors ça ne fait que renforcer en moi l’impression que 2014 était, d’un point de vue cinématographique, une année pauvre et ratée. J’en viens même à me demander si ce film a vraiment été réalisé par Iñárritu. Ce n’est qu’une br***ette intellectuelle avec une caméra frénétique et un jeu d’acteurs décent. Relevons quand même ce cher Edward Norton et les deux scènes où on le voit fumer sur un toit avec Emma. Michael Keaton s’en tire globalement bien, lui aussi, mais quand on compare ça à la performance pour laquelle Matthew a reçu un Oscar l'année dernière, c'est fichtrement maigre ! La scène de démolition du bureau était bonne, soi dit au passage. Ça y est, j’ai vu Birdman, mais on ne peut pas dire non plus que les autres candidats aux Oscars m’attirent spécialement. C’est juste une année moribonde…