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J’ai un respect et une estime sans limites pour Ondřej Sokol en tant que metteur en scène de théâtre, ainsi que pour Martin Finger en tant qu’acteur de cinéma et de théâtre. Par conséquent, je n’ai aucune difficulté à déclarer que Krásno est complètement raté. Je n’ai pas spécialement envie d’en débattre et de disséquer la chose, mais en gros, il a peu de valeur à mes yeux. Je suis conscient de la relation personnelle entre Finger et le thème et s'il a pu clore un chapitre douloureux de sa vie, c'est une bonne chose que le film ait été réalisé et qu'il ait été récompensé. Mais pour moi, Krásno sera oublié trois minutes après avoir rédigé ce commentaire. Par contre, je me réjouis d’être jeudi au Club dramatique et de voir Sokol et Finger faire étalage de leur maîtrise dramaturgique !

Toni Servillo est un excellent acteur, mais il joue dans des films moyens, voire médiocres, qui, pour des raisons qui m’échappent totalement, sont surévalués et inutilement glorifiés. Viva La Libertà en fait partie, au point qu’il m’a lassé jusqu’à l’endormissement.

Chaque fois que je vais à Paris, j’essaie d’aller au ciné et de voir une nouveauté française, parce que, dans la plupart des cas, il y a de fortes chances que le film en question n’arrive jamais dans les salles tchèques ni sur DVD. L’Affaire SK1 est probablement aussi familier aux Français que le nom de famille Kajínek ne l’est aux Tchèques. Moi qui ai grandi dans les années quatre-vingt-dix, qui parlais à peine le français et qui n’avais jamais entendu parler d’un tueur de l’Est parisien, j’ai trouvé ce film et ses deux segments temporels d’autant plus intéressants. Tant l’enquête que les scènes dans la salle d’audience sont magnifiquement tournées. Je ne me suis pas ennuyé et me suis passionné pour l’impitoyable combat entre les forces de l’ordre et la justice et l’assassin brutal et féroce. Soulignons la performance de Raphaël Personnaz dans le rôle principal ainsi que celles de Thierry Neuvic et Christa Théret dans leurs rôles secondaires – cette dernière étant passée de la frémissante Lola à une jeune femme posée. L’Affaire SK1 passe en tête de mon classement évolutif personnel des meilleurs films de l’année 2014.

Je viens de combler une grande lacune dans mon éducation cinématographique. Parce qu’en tant que cinéphile, il me fallait absolument voir ce film ! Et je dois dire que j’ai été agréablement surpris ; je ne m'attendais pas aux intrigues secondaires traitant des questions d'immigration et des enfants qui se rebellent contre l’autorité parentale. Il est amusant de voir Travolta dans ses jeunes années et d’admirer ses chorégraphies. Et j’ai du mal à croire que c’est bien le même gars qui joue dans From Paris with Love !

Après un certain temps, je me suis à nouveau laissé tenter par un bon polar français. Bien que le partenaire de Charlotte ne m’enthousiasme pas outre mesure, je reconnais ses qualités d'acteur. Près de quatre-vingt-dix minutes bien remplies avec un dénouement peut-être pas assez sophistiqué, mais relativement réaliste malgré tout. J’espère juste qu’on évitera en Europe l’avalanche de films policiers traitant de femmes disparues comme c’est le cas aux États-Unis…

Tout ce qui s’est passé dans le restaurant m’a plu, mais dès le moment où l’action s’est déplacée dans la rue et la montagne, je me suis mis à m’ennuyer comme un rat mort. Difficile de mettre plus de deux étoiles, donc. L’une des moins bonnes comédies avec de Funès.

Le un est imbattable, pas besoin d’en débattre. Et le deuxième ne m’a pas paru aussi terrible et effroyable que ce que les évaluations, critiques et avis m’avaient laissé craindre. Ça manquait d’entrain, ça démarrait lentement en tirant en longueur et l’action ainsi que le final ne donnaient pas envie de sauter au plafond, mais Liam Neeson ne peut quand même pas recevoir d’affilée deux mauvaises évaluations de ma part ! :-) Puis, ce n’était pas aussi pitoyable et pénible qu’Albert à l’ouest.

Problème réside dans le rythme désespérément lent et on peut dire que le film est avant tout caractérisé par l’ennui, y compris au niveau de son scénario. En gros, je m’attendais à autre chose ; je pensais être témoin d’événements passés, mais en substance, l’intrigue est contemporaine et, du passé, elle ne traite que des conséquences. Les relations entre certains personnages auraient pu être davantage creusées ; beaucoup de choses sont dissoutes et perdues. D’un autre côté, j’ai aimé la distribution avec le non-acteur Hajíček, lequel convient joliment au rôle d’Adam. Quant aux actrices slovaques, il n’y a pas grand-chose à dire à part qu’elles jouent toujours brillamment. En dernier lieu, j’ai beaucoup apprécié la BO du film. Le niveau est correct, bon pour un début ; le tout aurait juste mérité d’être peaufiné.

Il est loin le temps où les films de Gregg Araki pouvaient atteindre les salles tchèques ! Pourtant, White Bird pourrait attirer l’attention de quelques spectateurs par la simple présence de Shailene et d'Eva. Après le weekend que je viens de passer, je suis plus satisfait sur le plan cinéma que je ne l’ai été depuis belle lurette. Deux films avec Shailene Woodley et deux fois la note maximale – j’ai du mal à le croire ! Dans le premier cas, il s’agissait d’un mégahit commercial, dans le deuxième, d’un film intimiste indépendant à l’ambiance géniale qui, au début et sans raison apparente, m’a rappelé The Virgin Suicides. En fait, je pourrais chanter ici des odes et louanges à l’infini ! Shailene est excellente, Eva est excellente, elle a rempli son quota de déshabillages et brille à nouveau dans un rôle de femme folle. Les hommes jouent les seconds couteaux, mais ils le font avec brio. La musique, la photographie, le scénario, tout est impeccable. Ce film mérite respect et reconnaissance !

En ces premiers jours de 2015, je réfléchis au fait que 2014 a été une année faible sur le plan cinématographique à presque tous les égards, les déceptions l'emportant sur les attentes comblées. À en juger par les bandes-annonces, Divergente m'a semblé rejoindre la catégorie des livres-films pour jeunes un peu dans le style de Hunger Games, mais juste sous un autre emballage. Qu’importe, je lui ai donné sa chance et il se fait qu’il m’a totalement séduit. Alors que je ne m’attendais pas à grand-chose, j’ai eu droit à une solide dose de fun qui, aux yeux de la plupart de mes utilisateurs préférés, s’est avéré être d’un niveau moyen, voire médiocre. Les évaluations sautent d’une étoile à cinq et c’est donc assez individuel. De mon côté, je suis satisfait. Je ne me lancerai pas dans la lecture du livre, par contre je me réjouis de la suite filmée que je ne manquerai pas d’aller voir au cinéma. Shailene Woodley est en passe d'atteindre le niveau actuel de Jennifer Lawrence, elle a même une voix tout aussi sexy.