claudel

Spoiler alert ! Voici une comédie française marrante qui raconte comment un éternel malchanceux finit par trouver le bonheur et qui remet à leurs places tous les flatteurs et lèche-bottes. Ensemble, le grand Annaud et le maître de la comédie qu’est Francis Veber expriment avec justesse l’hypocrisie intemporelle de la foule qui, un jour, peut dilapider une personne incriminée puis, le lendemain, quand celle-ci connaît la gloire, l’encenser et la traiter comme un dieu. Je pense que c’était le premier film dans lequel je voyais Patrick Dewaere et j’étais enchanté. Puis, quand on lit ce par quoi il est passé dans sa vie, on ne peut s’étonner que Raphaël Haroche ait fait la chanson qu’il a faite en son honneur.

Un film de fantômes irlandais intéressant. Je dirais même que c’est un délice de film d’épouvante qui m’a donné froid dans le dos. Sur toute la durée, je me demandais si l’histoire était bien comme je la voyais. Les créateurs se sont pas mal amusés, ce qui fait que, jusqu’à la fin, je ne savais pas laquelle des deux versions était correcte. Bonne prestation de Rupert Evan, puis j’ai fait connaissance avec Hannah Hoekstra.

Il y a dix ans, je me disais intuitivement que l’embrasement mondial suscité par Da Vinci Code était surfait et que je ne perdais pas grand-chose à ne pas le voir, que je pourrais toujours le regarder ou le lire plus tard. Et c’est chose faite en 2016. Mais j’ai dû le regarder en deux fois et en m’assoupissant à deux reprises, gagné par un terrible ennui qui ne m’a pas lâché sur les deux heures du métrage et dégoûté par la surenchère narrative. Je reconnais que le livre est potentiellement plus captivant, plus précis et plus percutant et que les Américains, comme ils l’ont déjà fait des milliers de fois par le passé, auront complètement bousillé le modèle littéraire. Mais ça, je ne pourrai pas le vérifier, parce que rien au monde ne pourra me convaincre de m’emparer de ce livre – une quantité de titres plus tentants m’attend dans ma bibliothèque.

Beaucoup de sang dans cette version, mais surtout, un véritable festival d’acteurs. Je pourrais regarder Fassbender et Cotillard dans n’importe quoi pendant des heures !

Délivrance est, jusqu’à présent, le plus réussi des tomes de la série littéraire Les Enquêtes du département V. En effet, il était impossible de me détourner du livre, dont je survolais véritablement les lignes. En tant que fan de littérature et de cinéma, je me suis bien rendu compte de la difficulté d’adapter ce troisième tome au grand écran. Et mes craintes se sont matérialisées : j’avais l’impression de suivre une histoire complètement différente ou alors que les cinéastes avaient pris des passages potentiellement palpitants pour les assembler ensuite en un film. Et le résultat est une pure catastrophe ! Je mets quand même une étoile pour l’effort d’avoir tenté une adaptation d’un livre qui était inadaptable. Cela dit, on aurait pu faire mieux. Je suis d’ailleurs convaincu que Dossier 64 sera de la bombe, parce que celui-là est taillé pour une adaptation ; j’imagine déjà le déroulement de l’histoire sur deux plans temporels…

Petr Zelenka prouve à nouveau qu’il est l’un des meilleurs réalisateurs et scénaristes tchèques, l’un des plus originaux (sinon LE plus original). Je me suis beaucoup amusé à voir les relations entre Français et Tchèques, en particulier la façon dont on perçoit les Français et celle dont eux nous perçoivent. Lost in Munich est, à raison, l’un des trois meilleurs films tchèques de l’année 2015 et offre incontestablement le meilleur scénario de l’année. Un Lion tchèque bien mérité cette fois-ci, dans cette catégorie. Malheureusement, les autres catégories ont vu de meilleurs représentants, tels que Home Care et The Snake Brothers.

Excellent divertissement en provenance de la bonne vieille école française. Il est rare que je regarde un film en version doublée, mais ici, je dois féliciter les acteurs tchèques pour leur travail remarquable. Le duo Depardieu—Reno fonctionne à cent pour cent et tant les répliques que les commentaires sont incroyablement fun ! Un film parfait pour se détendre.

Si tout était comme les vingt dernières minutes, ce film serait une excellente comédie. Au départ, je pensais que l'intrigue allait s’articuler autour du thème de la calamité. Les soixante-dix premières minutes sont bof, certaines scènes préfiguraient vraisemblablement The Inheritance, bien que paradoxalement, ce dernier semble avoir parfois pompé sur Calamity. Si Bronislaw Poloczek n'avait pas été acteur, il aurait fait un excellent boucher !

À force de visionner ses films, je pourrais commencer à donner l’impression qu’Alicia Vikander m’obsède. Eh non, elle ne m’obsède pas, mais il faut reconnaître qu’elle se laisse regarder, puis je trouve que sa voix suave ressort plus dans les métrages en anglais que dans ceux de ses débuts en Suède. Cela dit, Ex Machina m’a quelque peu déçu. En général, j’aime bien le mélange science-fiction—philosophique, mais ici, ça me semblait éculé, inutilement long et ennuyeux. Pour finir, le dénouement et le message livré ont manqué de m’impressionner. Moyen.

Eddie et Alicia, Alicia et Eddie, Eddie et Alicia, Alicia et Eddie… Je crois que je ne vais parler que des acteurs, tant The Danish Girl sert de vitrine à deux jeunes supertalents. Alicia est aussi belle que gracieuse ; outre sa voix sexy, elle est convaincante, forte et charmante dans chacun de ses rôles. Et dans The Danish Girl, elle livre le meilleur d’elle-même. Quant à Eddie, il méritait de recevoir un Oscar deux années de suite. Évidemment, l’Académie ne pouvait pas se le permettre, préférant remettre la statuette à l’éternel candidat au mérite. D’après moi, Eddie a le potentiel, sinon d’égaler, alors au moins d’approcher la grandeur de Daniel Day-Lewis. Ses deux performances dignes d’un Oscar parlent d’elles-mêmes. Le troisième élément trouve parfaitement sa place ; il s’agit du personnage inquiétant de Matthias Schoenaerts, un acteur belge qui, cette fois-ci, ne m’a inspiré que des émotions positives avec son rôle sympathique. Je ne peux pas non plus cacher la joie que j’ai éprouvée à la vue de mes deux capitales européennes préférées – Copenhague et Paris. Ce film représente désormais mon meilleur moment de cinéma de l’année !