claudel

Je comprends plus ou moins pourquoi, au cours de son entretien pour le magazine Právo, Jenovéfa Boková a déclaré que Family Film était déprimant. Je ne dirais pas que c’est aussi déprimant que ce à quoi on est habitués en provenance des pays nordiques, mais on est malgré tout secoués par les émotions et les surprises. C’est correctement interprété et je dois dire qu’Eliška Křenková se fait assez bien remarquer quand on y ajoute la série Pustina. Côté contenu, c’est un bon sujet pour se changer de l’ennui et de la grisaille du mois de novembre. Le segment narratif avec le chien était touchant et déchirant.

Pour un film vieux de cinquante-quatre ans, c’est pas mal. Je ne dirais pas que j’ai tout aimé, car les moments palpitants alternaient avec des moments faibles ou lourds. Ursula Andress est mythique dans son rôle et est devenue l’inspiration de ces successeures. Sean Connery m’a semblé très vieux et j’ai été stupéfait d’apprendre qu’il a joué Bond à l’âge que j’ai actuellement. Il est intéressant de comparer le premier James Bond avec le dernier et de se rendre compte de l’évolution de ce personnage légendaire et de ses aventures.

Malgré un solide casting tchéco-slovaco-polonais, l’intrigue est lourde, alambiquée et prise de tête. L’ambiance est plutôt bien construite, mais il y a plein de scènes stupides et un nombre exagéré de personnages qui empêche d’approfondir ceux qui en auraient besoin. Le spectateur se fait par ailleurs légèrement entuber par l’agitation médiatique de l’hameçon Kaiser, étant donné que celui-ci ne se montre finalement pas beaucoup à l’écran. Un petit trois étoiles.

Ce vendredi clôture une dure semaine pleine de déplacements et j’avais besoin de me changer les idées avec un truc bébête. Je ne m’attendais donc à rien de sophistiqué et ce divertissement m’a donc plutôt surpris. Un film agréable bénéficiant d’une bonne distribution et qui évite les fins pathétiques et cliché. Je suis comblé.

J'ai beaucoup aimé Hannah Hoekstra dans The Canal, où elle n'avait qu'un rôle secondaire, mais grâce à qui j’ai pu découvrir Hemel. Pendant le film, je me suis dit qu’il s’agissait d’une variation néerlandaise sur Jeune & jolie de François Ozon, même s’il a été tourné plus tôt. Ici, Hannah apparaît généralement dévêtue et jette sur la vie un regard empli d'un certain désespoir. C’est une œuvre essentiellement triste sur une femme à la fois attrayante et dégageant un mystère particulier, dont la vie est dominée par la recherche de soi et l’apologie du sexe. Encore une fois, je pense à Jeune et jolie, en l’occurrence par la présence de la musique mélancolique en toile de fond. Ce n’est pas un film pour le grand public, mais pas non plus pour tous les cinéphiles avertis. En tout cas, moi, ça m’a parfaitement convenu.

Je pense me répéter constamment quand je commente les films de Woody Allen. En tant que fan absolu, je suis presque toujours aux anges parce que Woody maintient la barre à un niveau élevé depuis déjà plusieurs décennies. L’humour, l’ironie et les thèmes sont toujours là, mais ils se voient chaque fois incorporés dans une nouvelle histoire et interprétés par de nouveaux acteurs. Et puis, moi, la participation actuelle de Kristen Stewart m’enchante beaucoup.

Une comédie globalement réussie qui, cependant, offre çà et là une note plus sérieuse. Valérie Donzelli est une auteure et une actrice unique en son genre dont les œuvres me plaisent à tous les coups. Parfait pour les amoureux de la France et du Portugal.

Encore un film avec Belmondo dont on se serait bien passé. Il s’agit d’une fable sociale pour public facile. Cartouche aurait pu m’intéresser et me plaire quand j’avais sept, voire huit ans, mais là, je suis beaucoup trop mûr pour avoir envie de suivre une histoire sans âme et voir des scènes de bagarres naïves qui ne répondent même pas à un scénario logique. Pour moi, le cinéma français signifie tout autre chose qu’un Belmondo dans un film de de Broca.

Je m’attendais à un film de divertissement et c’est exactement ce à quoi j’ai eu droit. J’ai pas mal ri et, bien que Dvojníci n’échappe pas à certaines maladresses, j’en ressors avec une impression générale positive. Le thème des sosies et de la confusion d'identités est idéal pour le genre comédie, donc avec un minimum de compétence, il y a moyen d'obtenir un succès. J’aime bien Ondřej Sokol surtout pour ses prestations théâtrales au Club dramatique de Prague, mais il se défend plutôt bien dans les films et comédies également. J’évalue Dvojníci à trois étoiles et demie, mais comme j’ai passé un excellent moment, je vais arrondir vers le haut.

Le plus grand atout de ce film est Jessica Alba en maillot de bain. Si elle était restée à l’écran sur toute la durée, on aurait pu faire une exception et mettre cinq étoiles à un film qui, dans son genre, est ennuyeux et un peu en dessous de la moyenne, mais qui offrirait une forme particulière d’expérience artistique. La distribution n’est pas mauvaise et le jeu des acteurs est plutôt bon, mais on finit par retomber à un niveau de série B.