Goldbeater

Quelle que soit l'image que vous ayez de Tommy Wiseau – un visionnaire optimiste, un rêveur tragique ou plutôt un raté qui a trop fait parler de lui –, ça n’a pas la moindre importance. Car ici, c’est James Franco qui tient les rênes. Et visiblement, il est au sommet de sa forme. Il est intéressant de noter que The Disaster Artist fonctionne à tous les niveaux. La distribution fait sens, le jeu d’acteurs convainc et, pour ne rien gâcher, on a droit à un amusant caméo toutes les deux minutes (le meilleur arrivant après le générique de fin, donc regardez jusqu’au bout !). Évidemment, la deuxième moitié s’apprécie mieux si on connaît au moins un minimum The Room. En regardant le film, j’ai eu l’impression que les créateurs ne se sont pas ennuyés pendant le tournage et qu’ils ont fait leur possible pour transmettre cette joie au public. Et rien que ça, ça fait déjà mon bonheur !

Un conte de fées synthétique. Chaque personnage y va de sa petite – ou grosse – crise existentielle ou tragédie, mais à la fin, rien n’est insurmontable pour le trio de superstars ! Non seulement les créateurs de Beauté cachée visent à extirper sans relâche les émotions du spectateur, mais, pour finir, ce dernier est carrément tourné en ridicule au vu du dénouement de certains pans de l’intrigue. Je pense avoir souffert plus que certains personnages au cours de la séance.

Un navet ringard. Bien que le film tente de passer pour une comédie d’horreur divertissante en empruntant quelques clichés aux camp slashers des années 80, il se termine en conte de fées prévisible dont les créateurs ont dû voir deux films de la série Vendredi 13 avant de se déclarer immédiatement experts dans ce sous-genre ! Cerise sur le gâteau, le film est classé PG-13 au lieu du R requis. Si seulement c’était drôle ! Mais je crains que la seule blague ne soit l’absurdité du concept.

L'Agression n’est, ni plus ni moins, la réponse française au classique américain Un justicier dans la ville produit un an auparavant, avec en bonus les charmes de Catherine Deneuve et un retournement saugrenu à la fin. À part ça, l’ensemble manque d’ambiance et d’un sympathique poids lourd tel qu’on avait avec Charles Bronson. Le thème abordé a maintes fois été traité au grand écran, et généralement d’une façon plus heureuse. Cette production laisse franchement à désirer.

Dans la deuxième saison de Twin Peaks, David Lynch avait lâché une bombe et éparpillé les rôles et motifs dans toutes les directions possibles. Cette fois, c’est une bombe atomique qu’il a choisie – au premier sens du terme –, donc tout peut arriver. On a quitté le cadre habituel de Twin Peaks. C’est un voyage dans l’esprit hautement imprévisible de Lynch. Du reste, avec dix-huit heures d’une création télévisée inédite à ce point, je me demande si quelqu’un réussira jamais à produire quelque chose de plus étrange et de plus fou. À moins qu’il ne s’agisse de Lynch en personne, qui reviendrait avec un Twin Peaks une dernière fois. C’est en tout cas ce que je souhaite !

Excellent occult horror, the comparisons with Rosemary’s Baby are not as exaggerated as they may seem. It has a very slow pace, until the very end there is only one memorable scary scene, but a very nasty one at that. The last 10 minutes, on the other hand, I would have no problem including them in the list of the best horror scenes ever. PS: I have a strong suspicion that the creators of the recent House of the Devil got most of their inspiration from this film.

Yeah, Buried is a very interesting film that takes place in one coffin with one man, one lighter, one mobile phone, one pen… but to tell you the truth, all that minimalism ends up being almost too limiting. I would have liked to have a look somewhere out of that box, which is proof that the creators didn’t fully manage to turn an attractive premise into a feature film. Buried is certainly worth watching, it’s one of the best thrillers of the year, but it didn’t make me bite my nails or get up from my chair in tension, and the logic leaves the stage too often for my taste. 70 %