POMO

Une tentative très ambitieuse d’élever un thème d’horreur pour adolescents au rang de thriller policier pour adultes avec une connotation mystérieuse, presque existentiellement philosophique. Mais pas très réussi. La longue exposition n'aurait pas eu d'importance si elle ne fonctionnait pas avec les motifs banals de ce film d'horreur pour adolescents. La révélation du contexte sectaire s’éterniserait si les phrases clés de la « prière » n’avaient pas un sens évident et absurde. Et la révélation finale de toutes les vérités aurait pu donner sens et poids à tout cela, si tout avait fonctionné auparavant, et si la clé pour comprendre le côté humain du personnage principal n'avait pas constitué un événement si primaire. Une contradiction qui confirme une désorientation créative absolue, avec les nuances fragiles de It Follows et Midsommar. P.S. : Pourquoi le bâtiment de la secte a-t-il la forme de la base de Scientologie de Los Angeles ?

Un « feel good movie » de Disney, mélange entre Truman Show et Tron, avec une dose agréable de romance accrocheuse et d'action dans l'esprit de Ready Player One. Agréablement casté, joliment coloré, avec des éléments clichés typiquement agréables et quelques bonnes idées. Seulement, la structure dramaturgique avec les motivations des personnages et les raisons pour lesquelles les choses se passent comme elles le font est un peu floue. Mais c'est mon problème, je veux, même pour un film de ce genre, qu'il soit logiquement abouti et que tout y ait un sens.

De l'art végétalien en devenir basé sur le fait que les animaux d'élevage ont aussi une personnalité et des émotions (en devenir également parce que si j'aime les animaux et la nature, je ne les filme certainement pas en noir et blanc !). La meilleure scène du film est l'arrivée prudente et curieuse des poules élevées en cage dans l'herbe, en pleine nature, leur perception des sons et de la diversité de l'espace ouvert. Un moment psychologique brillant. Les plans épiques des vaches au ralenti mettent en valeur leur majesté et, dans les plans portrait, l'individualité de leurs visages. Cependant, leur présence dans le contexte du film est dépourvue de concept. Le suivi de Gunda et de ses porcelets est le moins intéressant et parfois même ennuyeux, mais il aboutit au moment le plus fort du film, exprimant enfin son idée. Si les plans des porcs étaient plus courts et si « l'histoire » des vaches était plus significative, je lui donnerais 4 étoiles.

Ulrich Thomsen est un bon acteur, il n'y a pas de doute là-dessus, mais Nikolaj Lie Kaas donnait au personnage de Carl des traits de caractère plus marqués, essentiels au dynamisme du film. Et le « nouvel Asad » est un faire-valoir totalement fade, ce qui fait perdre l'alchimie entre eux, si essentielle pour cette série policière. Mais le problème est encore plus important - même si nous considérions le film indépendamment des épisodes précédents - dans la réalisation elle-même. Les Enquêtes du département V : L'Effet Marco est réalisé de manière terne et statique, les dialogues, malgré une action chargée, manquent de dynamisme, ils n'arrivent pas à captiver, et les scènes d'action (si on peut les appeler ainsi) semblent sorties d'une série télévisée tchèque moyenne (la course-poursuite sur le chantier est la plus marquante). Le thème des Roms tchèques en tant que zone grise de l'histoire sera perçu de manière controversée chez nous, mais même en mettant de côté les connexions locales, cela laisse perplexe. Malheureusement, à moins d'un changement significatif dans le prochain épisode, cette série intéressante se termine avec le précédent film Les Enquêtes du département V : Dossier 64.

La réalisation pousse incroyablement fort sur le niveau de tension des scènes, comme au service d'événements révolutionnaires dans le genre. Cependant, elle ne sert rien de novateur (hormis l'idée originale de couper le son d'une jeune fille sourde-muette) et s'inspire davantage de sources extérieures (un véritable festival de la part du directeur de la photographie dans une superbe introduction et un hommage à La Guerre des mondes de Spielberg). Le principal problème du film est néanmoins le contraste encore plus grand que dans le premier opus entre la réalisation visuellement brillante et la stupidité du scénario. Le film manque de l'intelligence de base et de la logique paysanne des scénaristes expérimentés et pensants de manière complexe. L'augmentation de la tension par une visualisation intéressante, entourée de tant de bêtises, révèle (inconsciemment) leur prétendue sophistication créative à courte vue, qui est parfois presque risible.

Un film de bonne qualité technique, bien qu'il combine des éléments familiers, mais dans un mode narratif sympathique et avec une dose bénie de brutalité. Dans une combinaison d'épique et de série B, sur la même longueur d'onde que le film de Snyder Army of the Dead, mais avec des personnages plus dignes. Un nombre équilibré de moments cool et d'absurdités.

Un déchet colossal avec des personnages encombrants et des flous d'image de mauvais goût derrière eux, mais qui retient l'attention car il se passe suffisamment de choses « plaisantes » pour les fans du genre. L'expérience mitigée du spectateur est quelque peu sauvegardée par Bautista, qui non seulement est musculaire mais incarne aussi une personnalité de leader, et par un tigre zombie qui aurait dévoré cette guimauve d'Ang Lee en une bouchée !

Peut-être le meilleur de la série jusqu'à présent. Non seulement Josh Lucas et Will Patton, mais aussi une production de qualité supérieure font de ce film une aventure assez intense. Bien sûr, c'est une aventure sombre et violente qui se déroule dans l'environnement idyllique d'un ranch texan, mais qui se transforme en un environnement presque postapocalyptique à la Snake Plissken. Les scènes d'action sont plus ambitieuses (deux d'entre elles semblent faire un clin d'œil aux célèbres plans-séquence de Children of Men), tout comme le traitement thématique des cicatrices de l'ère anti-mexicaine de Trump. Le scénario est sympathique et exploite actuellement un sujet politiquement remarquable dans toute cette série. Solide 3*.

Un scénario plus élaboré que dans les deux précédents volets, avec des moments surprenants. Situé à Las Vegas. Cependant, les efforts pour améliorer l'intrigue sont sérieusement compromis par une mise en scène bon marché et des dialogues stupides, rappelant les films d'horreur américains des années 80. Le premier meurtre est effrayant et cruel, rien d'autre dans le film ne parvient à l'égaler.

L'engouement émotionnel d'un jeune homme pour une hippie spontanée. Dans un drame psychologiquement précis, qui malheureusement ne se développe pas en quelque chose de plus intense et surprenant qu'un film typique de festival légèrement inachevé. Cependant, en tant que portrait d'un solitaire désespéré, il fonctionne bien et suscite également de l'intérêt pour le fonctionnement de la société sur une petite île grecque.