Les plus visionnés genres / types / origines

  • Drame
  • Action
  • Comédie
  • Horreur
  • Policier

Critiques (2 763)

affiche

Le Royaume (2024) 

français Un film de gangsters fait différemment et bien fait ! Le personnage principal est une adolescente et le thème central est sa relation avec son père, chef d’un gang de la mafia. Dans un cadre rural paisible, la situation perçue de son point de vue menace le gang et, par conséquent, sa seule famille. Avec en toile de fond la tristesse de l’issue inévitable qui s’approche, et en parallèle, la découverte de personnages qui, comme tout le monde, aiment leurs proches en dépit de leur orientation criminelle. Une véritable bonne affaire, dans l’atmosphère ensoleillée du royaume insulaire Corse. Le destin d’un héritage auquel on ne peut échapper. [Festival de Cannes]

affiche

Les Linceuls (2024) 

français Une sorte de demi-sœur des Crimes du futur, cette fois-ci située dans un présent réaliste et plus orientée vers les gadgets high-tech. L’élégant Vincent Cassel dans une Tesla, des scènes de sa défunte épouse Diane Kruger, mutilée par une amputation, la sœur bien vivante de cette dernière, Diane Kruger également, séduisant son beau-frère Cassel veuf, des cimetières VIP progressistes avec des systèmes de vidéosurveillance pour les morts, une possible conspiration politique russo-chinoise visant à détourner ces systèmes… et ainsi de suite. Cela ne vous suffit pas ? Cronenberg joue une fois de plus la carte du film de conversation policier mystérieux avec une atmosphère géniale, des idées singulières, des termes scientifiques énigmatiques que personne ne comprend et des relations sexuelles intimes enveloppées de bizarrerie. Et bien sûr, des développements absurdes et risibles autour de tous les personnages, qui semblent terriblement sérieux, mais qui, sous la surface, ne sont que la fiction fantaisiste et fragile d’un gamin effrayé. À en juger par les faibles applaudissements de plus d’un millier de journalistes, nous ne sommes plus très nombreux à tolérer ce genre de choses. [Festival de Cannes]

affiche

Vingt dieux (2024) 

français Un drame « agricole » qui réchauffe le cœur, sur des jeunes gens de la campagne qui élèvent des vaches, fabriquent du fromage et conduisent des motos tout-terrain. Une famille marquée par la tragédie, les rivalités, les tracteurs, le sexe dans les granges, l’amour et l’amitié, la prise en charge d’une petite sœur. Agréablement authentique pour les débuts d’un jeune réalisateur, avec un sens de l’environnement et des non-acteurs bien dirigés. [Festival de Cannes]

affiche

Gou zhen (2024) 

français De superbes compositions au grand angle dans des filtres sombres et déroutants. Non seulement des paysages désertiques désolés, mais surtout de la ville industrielle en décrépitude encadrée par ce paysage en arrière-plan. L’histoire d’un marginal reclus, qui ne parle pas de tout le film, et de l’amitié naissante entre lui et un chien errant, ne propose rien de nouveau ni de particulièrement émouvant, même avec ses lignes narratives parallèles, mais la narration visuelle et la direction impeccable du chien sont fascinantes. Dommage que le film n’ait pas de conclusion plus forte et plus riche en réflexions. Sans cela, je ne peux pas lui donner quatre étoiles. [Festival de Cannes]

affiche

Horizon : Une saga américaine - Chapitre 1 (2024) 

français Une épopée western joliment esquissée, avec des personnages aux conflits et aux relations familiales ou amoureuses variés. Et, bien sûr, des décors naturels de plusieurs parties de l’Amérique qui font plaisir à voir. À tous les niveaux du film (y compris la musique de John Debney), on sent l’amour de Costner pour ce genre classique, qui peut paraître presque ringard aux jeunes spectateurs moins avertis. Le film ne tente pas de repousser des limites artistiques ou d’innover sur le plan créatif et n’est « que » un pur western romantique qui, grâce à sa très longue durée prévue, peut se permettre d’inclure des scènes marginales de la vie quotidienne de l’époque, ce que nous n’avons jamais vu dans les westerns auparavant. Ce qui lui confère un atout supplémentaire et – avec le montage « prochainement » de la fin – confirme qu’Horizon est plutôt une série sous forme de film. En tout cas, une série qu’il serait dommage de ne pas voir sur grand écran (ce qui ne veut pas dire que l’insert de type « spoiler » de la fin ne constitue pas une claque au visage du spectateur). Je n’attribue pas d’étoiles au Chapitre 1 pour l’instant, car il ne s’agit que du premier quart du projet et l’impression finale dépendra du développement, de la combinaison et de l’aboutissement des histoires individuelles. [Festival de Cannes]

affiche

Les Femmes au balcon (2024) 

français Une comédie « d’horreur » féministe déjantée avec trois femmes hystériques, un pénis sectionné, un cadavre dans le frigo, des fantômes d’hommes morts, une bonne dose de sang et surtout de nudité féminine, en quantité telle qu’on n’a pas l’habitude d’en voir dans le cinéma grand public français (ou ailleurs). Pour un film qui est manifestement une métaphore de la difficulté qu’ont les femmes souffrantes à faire face aux hommes – les salauds –, la nudité renforce de manière intéressante l’ouverture de l’expression de la féminité. Un mélange de genres chaotique presque hallucinogène, chargé d’une énergie admirable, à qui il manque néanmoins une dramaturgie fonctionnelle qui en ferait objectivement un bon film avec un grand « F ». [Festival de Cannes]

affiche

Rumours (2024) 

français Le premier quart d’heure présente les personnages de manière sympathique et réjouit par la présence d’acteurs appréciés. Mais une fois la situation dramatisée, c’est une production télévisuelle infantile qui prend le relais, avec un humour auquel je ne suis pas sensible et des allusions politiques que je n’ai pas trouvées suffisamment intelligentes pour l’ensemble des acteurs, pas même sur le plan allégorique. D’un autre côté, si de tels noms ont signé pour un tel scénario, peut-être que c’est de moi que vient le problème et que vous les comprendrez. Rumours semble avoir été inspiré par la « bizarrerie forestière » d’Albert Serra, Liberté, qui a reçu le prix du jury à Cannes il y a quelques années. [Festival de Cannes]

affiche

Oh, Canada (2024) 

français Le thème fort de l’ouverture et de la révélation de vérités cachées sur soi-même, publiquement devant une caméra et en présence d’une épouse surprise. Avec des monologues autoréflexifs sincères du personnage joué par Richard Gere. Ce dernier est excellent comme d’habitude, et il est secondé par la précise Uma Thurman. La musique (chansons) incroyablement agréable et l’aspect visuel rétro attrayant des flashbacks confèrent au film une patine distinctive. Sa fin, cependant, n’est pas satisfaisante. Le postulat de départ, avec la révélation du passé du personnage principal et la relativité de ce qui est vrai et de ce qui ne l’est pas, avait plus de potentiel. [Festival de Cannes]

affiche

The Shameless (2024) 

français Est-ce que les choses peuvent vraiment aller si mal en Inde ? On assiste ici à la transformation de la pure innocence féminine en la seule forme d’existence possible qui ne soit pas soumise aux lois de la jungle patriarcale. Dans certaines classes sociales pauvres de l’Inde, les valeurs familiales ne sont pas les mêmes que chez nous. Et ce qui, au début, ressemble à la tentation de prendre un mauvais chemin peut, avec le temps, s’avérer être une bouée de sauvetage. Même si c’est d’une tristesse inhumaine. The Shameless est un drame brutal et puissant avec un scénario riche en nuances culturelles, de superbes performances d’acteurs et une mise en scène sans concessions. [Festival de Cannes]

affiche

Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde (2024) 

français Une analyse procédurale des actions de villageois d’Europe de l’Est – la famille de la victime, la police et le père des responsables – au cours de l’enquête sur un acte criminel et du traitement ultérieur des faits mis au jour. Des actions incompréhensibles voire absurdes aux yeux de la civilisation occidentale, mais bien intentionnées au cœur du mode de pensée limité des personnages – même si elles sont entachées d’un voile de remords rongeant. Bien que le scénario ne tourne pas explicitement autour de la tragédie, la construction brillante des dialogues et l’analyse honnête des personnages retiennent l’attention du spectateur et suscitent la curiosité quant à la suite des événements. La même histoire, avec les mêmes personnages et les mêmes dialogues, pourrait fonctionner tout aussi bien dans un contexte polonais ou slovaque. [Festival de Cannes]

Le fuseau horaire a été modifié.