J'ai perdu mon corps

À quand remonte la dernière fois que vous avez regardé attentivement vos mains et réfléchi à quel point elles vous sont indispensables ? À quand remonte la dernière fois que vous avez ressenti de la gratitude à leur égard ? Que ce soit pour utiliser un briquet, sonner chez votre voisine, caresser le visage de quelqu’un, tourner une clé dans une serrure, essuyer vos larmes... vous avez besoin de vos mains. Après ce film, vous ne penserez à rien d’autre pendant quelques jours. Et c’est pourquoi J’ai perdu mon corps fait partie de la petite poignée de films subtils dont je suis reconnaissante. Il n’est pas prévisible et il est captivant de manière non conventionnelle. Deux histoires reliées entre elles s’entremêlent ici : l’une est mignonne, tendre et touchante, l’autre est crue jusqu’à l’horreur. Elles sont accompagnées d’une musique incroyablement envoûtante et mélancolique de Dan Levy. Le tout forme une œuvre inoubliable à voir absolument. (06/02/2020)

Le cinéma est un moyen de communiquer des choses impossibles à transmettre par aucun autre média. La preuve la plus récente en est ce film d'animation, un geyser d'idées créatives, scénaristiques et de mise en scène, à la fois captivant formellement, sur le plan du contenu et émotionnellement, imprévisible, minutieusement réfléchi et tout simplement magnifique et incroyable. L'histoire parle de faire face à la perte tant sur le plan psychique que physique et se déroule sur deux plans. Dans l'un nous suivons l'histoire du héros principal, un livreur de pizza amoureux, et dans l'autre, nous sommes témoins de l'odyssée surréaliste et captivante de sa main coupée par erreur, qui prend vie et décide de retrouver son propriétaire. Ce film impressionnant, intense et résolument original est toujours un pas en avant par rapport au spectateur, jouant habilement avec différents thèmes, images spécifiques et structure narrative, et remplit avec précision, légèreté, humour mais aussi une grande dose de tristesse, une vision unique et singulière qui vous captive totalement et, en prime, vous enseigne à vraiment ressentir vos mains et à les apprécier. (10/10/2019)

Pure beauty, absorbing, intoxicating, physical and wonderful. A captivatingly intense, tactile film that can be a crucial initiation experience for a young person and restore an older person’s faith in film, recalling the power of this medium. It is an encounter with respectable talent that sets forth a completely original vision, which is at the same time thought out and refined to the smallest detail without losing anything from the immediate magic of raw creativity. I Lost My Body is a film after which you want to immediately move from the screening room to a wooden igloo on the roof and let everything sink in for a long time and let the scenes get under your skin. This suggestive odyssey across the beautiful and merciless corners of a single city and a whole life never runs out of ideas and the viewer will never have the upper hand. Not only is this an enthrallingly unpredictable story imbued with melancholy as well as humanism and beauty standing apart from the usual clichés, it also uncompromisingly pulls the viewer into a spiral of a distinctive vision that one can only yield to and admire. (19/05/2019)

Somehow I’m unable to get rid of a notion that whenever I come across a nice adult animated movie lately there are French animators involved. It almost looks like there is a wave of creators in France who are full of ideas and aren’t afraid to use them. I Lost My Body is exactly the type of adult animated movie that has great music, very nice animation and many interesting ideas. With its premise this movie goes into the realm of the abstract, and therefore it is necessary to watch what is happening on the screen. As Dzeyna wrote on this site, weird but in some way really interesting. (15/07/2020)

A captivatingly enchanting tactile elegy that is hooked in the heart in a way that does stay in your mind for a long time, if at all. It is difficult to say whether I more admire the self-confidence with which Clapin is not afraid to be original or the self-confidence of the execution and portrayal of such difficult-to-grasp feelings as melancholy, nostalgia, desolation, hope, loss and love. And to add another compliment, Levy's congenially hypnotic soundtrack should be mentioned, and then also... No, that would take too long. This is simply one of the movies of the decade. And no, there is nothing missing in the previous sentence; I really mean it. (15/12/2019)