Climax

Bande-annonce 1

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Dans un hangar coupé du monde par la neige et la nuit, une troupe de vingt-quatre danseurs techno et hip-hop se retrouve pour une dernière répétition avant une tournée à New York. Animée par un DJ, la fête qui lui succède est joyeuse et insouciante, entre effervescence des corps euphorisés par les BPM, alcool à volonté et cancans rythmant la vie du groupe. Pourtant, l’ambiance de la soirée change brutalement : chacun commence à se sentir mal et entre dans un mauvais trip. La sangria a été droguée au LSD, mais par qui ? Entre suspicion de tous envers tous et violence libérée, la fête tourne au cauchemar... Une jeune femme ensanglantée erre dans la neige avant de s’effondrer en hurlant. Avant de remonter le fil des événements qui ont amené à cette scène d’effroi, Climax débute par sa fin, générique compris : un basculement qui en annonce d’autres, et déjà donne le vertige, d’autant plus que la séquence est filmée de très haut. Comme dans Irréversible, Gaspar Noé met son public en état de choc et d’hypersensibilité, suggérant que la suite du film dépassera toutes les attentes. La descente aux enfers de la troupe va s’avérer d’autant plus hallucinante que la première partie exacerbe ses pulsions : des danseurs filmés magnifiquement, dont les corps tournoient comme des entités graphiques, une énergie débordante, une atmosphère saturée de désirs et de rires... (Arte)

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Critiques (10)

Goldbeater 

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français Le meilleur film de danse depuis Dirty Dancing ! La cinématographie est à couper le souffle. La caméra se faufile parmi les gens, fait de longs zooms, des galipettes et des saltos, s’avance en se retournant, plonge verticalement de haut en bas… jusqu’à vous en faire tourner la tête. Noé se moque gentiment du spectateur, notamment en mettant le générique de fin bien avant la fin ou par ses choix de montage – à un moment donné, on nous sert des scènes incroyablement longues en une seule prise, pour ensuite faire le contraste avec une succession de scènes courtes et d’une bonne dose de transitions très agressives qui nous sautent au visage. En gros, ce film a une structure totalement polymorphe et dévie complètement des conventions établies. Et, comme Noé l’a probablement envisagé, Climax a le pouvoir, à la fois, de nous ensorceler, de nous dégoûter, de nous déranger et de nous effrayer. [KVIFF 2018] ()

Dionysos 

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français Presque la moitié des critiques de films de qualité ont établi un parallèle rapide, plus ou moins modeste, entre l'image de l'Enfer de Bosch du tryptique Le Jardin des délices et la deuxième partie du film de Noé, celle "d'horreur". Ce serait une erreur, tout comme le font presque la moitié des critiques, de séparer la première partie (avant que quelque chose ne tourne mal) et la deuxième partie du film de la même façon qu'il est impossible de séparer les parties du tryptique. Et ici, nous pouvons nous appuyer sur l'idée exprimée dans le film de Jean Eustache sur l'Enfer de Bosch: "Je trouve vraiment, que c'est dans la troisième image, dans la description de l'enfer, que Bosch se laisse finalement emporter. Il se laisse emporter par la description du plaisir, absurde et complet. Ce plaisir est si complet qu'il ne contient même pas sa conscience." Si la relation entre la jouissance douloureuse et l'attrait de la terreur n'est qu'une contradiction consciente, tandis que dans l'inconscient, elle est le but désiré de l'instinct de mort, vers lequel nous nous dirigeons joyeusement en pleurant d'horreur peu après que le LSD ait éteint nos inhibitions sociales, c'est une possibilité que Noé n'explore pas précisément, il la montre simplement. Et cela représente pour moi sa position classique: un mélange de superficialité et d'efforts pour la profondeur. Heureusement, nous savons déjà que les contradictions ne s'excluent pas mutuellement, mais se heurtent, donc il est également impossible de briser une telle canne devant l'oeuvre de Noé pour de telles raisons, après tout, Bosch n'avait pas non plus de bonnes relations avec la perspective et donc avec la profondeur du champ. De même, critiquer la superficialité de Noé ne serait qu'une attache bourgeoise à la sphère consciente du cinéma. ()

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POMO 

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français Une soirée qui dégénérait à ce point, on n’a encore jamais connu ça ! Une intro musicale géniale faite en une seule prise et un peu de blabla pour présenter les personnages, et c’est parti ! Les participants/malchanceux qui goûtent à la sangria détonnante mélangée de façon non orthodoxe en voient décidément de toutes les couleurs ! Un film relationnel corrosif avec expérience trippante à la clé qui, dans la filmographie de Gaspar Noé, se rapproche le plus de Enter the Void, sauf qu’ici, tout est confiné dans l’espace de quelques pièces et d’un corridor. Danse et frénésie, paranoïa collective, folie hallucinogène. Un film tendu allant parfois jusqu'à la terreur, mais finalement pas si extrême dans le sexe et la violence que ce à quoi Noé nous a habitués. Quatre étoiles dans le contexte du festival (c.-à-d. où l'on traque constamment les éléments innovants), mais sinon, on reste sur une connerie sans substance obsédée par sa forme et prétendument porteuse d'un message philosophique, tout comme la plupart des films de l'auteur. [Cannes] ()

Filmmaniak 

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français Regarder les films de Gaspar Noé, c'est comme découvrir de nouvelles formes de communication. La scène de danse d'ouverture est une perfection hypnotique et une pure extase, tout le reste est principalement basé sur les limites que vous êtes prêt à atteindre et sur votre degré d'endurance en tant que spectateur. Un spectacle de caméra grandiose et une chorégraphie épileptique accompagnée de techno trippante dans laquelle Noé sait parfaitement comment concocter de la sangria. Il a réuni ses marques de fabrique les plus fréquentes, les a dispersées lors d'une fête dansante et a délibérément créé une apocalypse hallucinogène sans intrigue mais avec un effet maximal. Un voyage expérimental sauvage et féroce, incroyablement progressif et en même temps narcissiquement absorbé en lui-même, mais que pouvons-nous attendre d'autre de Noé ? ()

J*A*S*M 

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anglais Engaging provocation by Noé which to a great extent tests the endurance and patience of the viewer. I’m not sure I would want to watch it at home on the PC, but in the main theatre of Hotel Thermal, at the KVIFF, thumbs up. Already at the beginning, when Noé serves the closing scene and the opening credits of the film that is about to follow, it is clear that this is not something that plays strictly by the rules. The dancing number at the beginning is brilliant. The following garrulous passage lost me, but then Climax got me back once the Sangría with LSD started to hit. The last half hour is a stress test for the senses of the viewer; a descent into utter darkness and a state of altered consciousness that made my head spin. The experience, in the strict sense of the word, is pleasant, but heavy. ()

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