Matrix Resurrections

Dans le cadre de la nature numérique de l'ensemble de la série, il est plus ou moins logique de considérer le nouveau volet après une pause de dix-huit ans comme un « redémarrage du système » et de le compléter par une mise à jour moderne qui différencie fondamentalement le film des précédents, tant sur le plan de l'atmosphère générale que de la forme. Cependant, le traitement final soulève néanmoins plusieurs doutes. Le quatrième Matrix sera sans aucun doute accueilli de manière mitigée, car les raisons justifiant son existence proviennent principalement du fait qu'il ne s'agit pas tant d'un bon film que d'un film narrativement intéressant, audacieux sur le plan cinématographique, très atypique dans le contexte des suites de séries de films célèbres, et unique par son approche de lui-même et du phénomène matriciel dans son ensemble, qu'il suit de très près. D'un côté, le film déçoit par ses scènes d'action lamentables, sa ligne relationnelle avec les principaux héros de la trilogie originale est étonnamment vide émotionnellement, et le développement de la mythologie fictive est fragmenté et inachevé (y compris plusieurs impasses). D'autre part, il combine également de manière assez amusante de nombreux styles narratifs, allant d'une méta approche légère et ironique de la conscience de soi à la réminiscence nostalgique et une routine de l'action tendancieuse, en passant par la romance de science-fiction, ce qui permet de percevoir Matrix Resurrections comme un film conceptuel qui présente progressivement différentes versions bêta stylistiquement différentes d'une suite potentielle de la trilogie Matrix, et les rassemble en un tout narratif. Il peut donc être recommandé non pas nécessairement pour ses qualités changeantes et discutables, mais pour sa forme narrative remarquable et stimulante. (22/12/2021)

Pour moi, tout comme avec Mortal Kombat l’année dernière, c’est un peu le « plaisir coupable » de l’année jusqu'à maintenant. En tant que film séparé, je trouve que le quatrième Matrix ne tient pas fort la route. Sans un minimum de contexte et d’ironie, il est difficile de l’apprécier. Pourtant, en le voyant au cinéma, je jubilais en me demandant comment un tel scénario avait pu recevoir le feu vert aux studios. En fait, ça m’a un peu fait penser à la troisième saison de Twin Peaks, quand David Lynch s’est libéré des contraintes et est sorti des conventions, laissant de côté des personnages clés et se mettant à dos une partie du public par la même occasion. Je dirais qu’il y a deux cas de figure : soit vous attendiez impatiemment le quatrième Matrix et serez probablement plus déçu que jamais, soit vous voyez l’original comme un chef-d’œuvre à part entière sans avoir embrayé sur les suites et vivrez alors une expérience amusante et intéressante – je suppose. (04/02/2022)

I hate this cashgrab movie! The first blockbuster of the year where I physically suffered to finish watching it. The Matrix trilogy was revolutionary, but I'm not as die-hard a fan as others, so from the new Matrix I expected at least an entertaining action film, and what I got was an insanely talky romantic crap with cheap effects, boring actors, uninteresting dialogue, a convoluted plot where I was downright lost, a slapdash pace, and damn painfully dull and uninteresting PG-13 action – it was a shock. Just about everything was wrong here, and there wasn't a single scene that I liked in the least, which for a property like this is a big bad. Jupiter Matrix Fail. A downright offensive movie. Story 2/5, Action 1/5, Humor 0/5, Violence 0/5, Fun 2/5 Music 3/5, Visuals 3/5, Atmosphere 2/5, Suspense 1/5, Emotion 0/5, Actors 3/5. 3/10. (28/12/2021)

That “meta” introduction was almost physically painful. Not because I have anything against meta-movies, but because I simply found the self-reflection banal, shallow and unimaginative. There’s nothing there that cheaper movies wouldn’t have made more interesting in the past. And I find it utterly embarrassing of Wachowski to smuggle such gibberish into the sequel of a Hollywood film after twenty years. Did they hold a gun to her head to make it? Fortunately, after a few minutes, it switches from this painful despair to the expected action sci-fi, which I like in concept, but which at the same time toils in many ways and doesn't make use of its potential and the various over-the-top themes that deserve elaboration. It seems that the main driving motive behind the film is a kind of nostalgia and a desire to give its heroes the well-deserved happy ending that they were not afforded in the original trilogy. By the way, the reviews about the weak action did not lie, there was really nothing that could make you jump from your seat. Although I found a couple of scenes to be relatively imaginative, the audiovisual experience of the fourth Matrix is rather sterile in the end, something that stands out especially when compared to the various cuts to the original films – each of those scenes has a more interesting "face" of its own than all the newly shot footage put together. (23/12/2021)

The new Matrix first promises a lot of interesting and new ideas, and potentially an original development of the main character and the whole world, only to turn into a slightly sad film in the middle by a director who is not capable of executing any of these ideas to the end, and only manages to create a not very imaginative variation of what we have already seen. What makes it worse is the whole film vehemently tries to present itself as something innovative, ironic, and daring. But that desire to mock Hollywood blockbusters and the obsession with sequels, while also wanting to be a part of it all and grab a piece of the box office cake, ultimately appears somewhat awkward. (23/12/2021)