Un raccourci dans le temps

Un raccourci dans le temps est comme un clip vidéo de musique pop pour jeunes filles coincées, le tout étendu sur une durée record de 110 minutes. L’histoire édulcorée sur la prise de conscience et le pouvoir de l’amour (bien à l’écart de la simple naïveté puérile ; là où commence plutôt la véritable stupidité) est jonchée d’horribles discours de motivation ultrasimplistes qu’il est difficile de prendre au sérieux – même par les plus jeunes. Les mots que prononcent les personnages évoluent entre l’ineptie amusante (du genre: même les électrons peuvent être reliés par la force de l’amour) et la supercherie grotesque (comme quand la jeune fille se met à utiliser la confiance en soi qu’elle vient d’acquérir pour combattre le Mal et qu’elle est comparée à Nelson Mandela et Oskar Schindler). Les enfants-acteurs jouent extrêmement mal (notamment le petit Deric McCabe) et leurs homologues adultes gâchent leur potentiel en s’affublant de costumes kitsch et en ressassant sans arrêt des discours à la noix. Quant à la non-actrice engagée Oprah Winfrey dans le rôle de la créature la plus sage au monde, ça tient du bad trip psychédélique. (19/01/2019)

This is such a stupid film, probably even too stupid for kids. But the cast includes so many great actors. Either way, I have to admit that it was its stupidity that made me watch it until the end. I did yawn every now and then, but the visual side of it didn’t look like it deserved the 37% rating it got here. (18/11/2018)