Jan Žižka

Après des années de promesses et de massage médiatique, le voici enfin ! Et quelques minutes après le visionnage, tout le monde est prêt à l’oublier. J’imagine que personne ne s’attendait au film du siècle, mais pour ma part, je m’attendais à une bonne dose de fun. Au final, tout ce que j’ai obtenu, c’est un film d’amateurs gris et assommant, saturé de pathos morne et de visages constipés. À part la chasse incessante au MacGuffin, à savoir l’héroïne principale, et une ébauche bâclée de trio central de souverains où on se demande qui veut comploter contre qui, le scénario n'offre rien d'autre qu'un ramassis des clichés filmiques les plus éculés que l'on puisse imaginer. Nulle trace de caractérisation ou de développement chez les personnages, on cherche en vain les dialogues et échanges intéressants, la narration n’est claire à aucun moment, de dramaturgie il n’est jamais question et côté cadence, on repassera. Jan Žižka (Medieval) offre ce que la production tchèque a de plus terne à offrir pour le budget le plus élevé à ce jour. (08/09/2022)

Un fort potentiel d'acteurs de l'ensemble de la troupe. Ben Foster dans la peau de Jan Žižka est parfait, chaque regard ou parole a de l'esprit et du charisme. Les émotions fonctionnent aussi et l'histoire est simple mais suffisamment dramatique et pleine d'action. La dureté et le taux élevé de testostérone surprendront. La bande originale instrumentale de qualité fait plaisir. Ce qui fait chuter le film dans la moyenne est la réalisation, qui rappelle dans certaines scènes un mauvais téléfilm. Par exemple, dans la scène de l'enlèvement de la fiancée, on voit une impuissance totale dans la clarté, le montage, ce qui se passe et comment. Et il y a d'autres moments similaires dans le film. Je suis fan de Petr Jákl pour son audace, son ambition et le fait de réaliser ses rêves de garçon, mais il doit lui-même voir qu'en restant dans la production et en faisant confiance à quelqu'un comme Ron Howard, cela aurait apporté un résultat différent. (09/10/2022)

Énorme déception. Je peux imaginer l'immense travail qu’il a fallu fournir pour réaliser ce film. Mais pourquoi et pour qui ? Les Américains et probablement tous les autres étrangers à part les Slovaques ne comprendront rien du contexte, surtout à cause de la façon dont Venceslas et surtout Sigismond sont représentés et de l'espace qu'ils occupent dans le film. Les Tchèques passionnés d'histoire doivent avoir l'impression, comme moi, de regarder un film intitulé « La bataille pour la princesse française », car ce n'est pas Žižka, mais cette princesse qui joue le rôle principal. On court dans la forêt sans but, on livre quelques batailles correctes, mais sinon, le scénario est catastrophique. L'intrigue est une vraie mer… En plus, d’un point de vue subjectif, j'ai trouvé les acteurs tchèques tragicomiques, à l'exception de Karel Roden. Je fais de mon mieux, mais je ne parviens pas à trouver beaucoup de points positifs – je ne suis pas surpris que Jan Žižka n'ait visiblement pas eu et n'aura pas de succès à l'étranger. Il y a des milliers, voire des dizaines de milliers d'histoires comme celle-ci ; au niveau de la Tchéquie, c'est un divertissement coûteux, mais ailleurs, c’est dans la norme. Dommage, je me réjouissais et croisais les doigts pour que le film réussisse. Et ce ne sont pas les stars internationales qui sauvent la mise. (09/01/2023)

Jakl really needed the help of renowned historians for this action-packed tale of running around in the woods? Well, fuck me Žižka! It looks as dull as the American The Pagan Queen did 14 years ago. There are basically only four alternating locations: a forest, the chapel with Sigismund, a cave and the quarry of Great America, and the one (!!!) nice visual effect shot in the whole film (the arrival of Boreš in medieval Prague) doesn't save the overall cheapness of it all. I used to think that Jakl is at least a skilled producer who can generate bags of gold, but I'm starting to doubt that too. Ironically, I'll add that his highlight so far is the blood-curdling screaming in Pterodactyl, where at least he was fun. PS: Fuk can't be taken seriously anymore, he's getting more and more ridiculous. (06/11/2022)

The fact that Jan Žižka doesn't come across as unintentionally funny at any point, as I was a little afraid it would, can be considered a small victory. Production-wise, the film is solid, but it fundamentally fails in its narrative. I just couldn't get into the story. It's opaque both at the level of the dramatic arc of political scheming and at the level of individual scenes, where it would help to understand the who and the where, but we can’t. What works well, though, are the brutality sequences. It could have been a solid 80-minute dirty medieval carnage, but when there were ambitions for a bigger Hollywood movie, alas. By the way, I don't really understand why someone makes a film called Jan Žižka and choose a period in Žižka's life that nobody knows anything about, so the plot is completely fabricated. I'm not criticizing it in the sense that I'm projecting it into my rating, I just don't get it. (17/10/2022)