Réalisation:
Anh Hung TranScénario:
Anh Hung TranPhotographie:
Jonathan RicquebourgActeurs·trices:
Benoît Magimel, Juliette Binoche, Jean-Marc Roulot, Jan Hammenecker, Emmanuel Salinger, Patrick d'Assumçao, Galatéa Bellugi (plus)VOD (1)
Résumés(1)
Eugénie, cuisinière hors pair, est depuis 20 ans au service du célèbre gastronome Dodin. Au fil du temps, de la pratique de la gastronomie et de l’admiration réciproque est née une relation amoureuse. De cette union naissent des plats tous plus savoureux et délicats les uns que les autres qui vont jusqu’à émerveiller les plus grands de ce monde. Pourtant, Eugénie, avide de liberté, n’a jamais voulu se marier avec Dodin. Ce dernier décide alors de faire quelque chose qu’il n’a encore jamais fait : cuisiner pour elle. (Cannes Film Festival)
(plus)Vidéo (3)
Critiques (5)
Ce film est une grande caresse pour l’âme… Une belle ode à la cuisine française, à la langue française et à l’amour lui-même. La scène de cuisine qui ouvre le film, d’une durée d’environ 20 minutes, est un chef-d’œuvre absolu, alors soyez prévenus : ne la regardez pas avec le ventre vide ! :D Dans ce film, c’est la nourriture qui est le personnage principal... Elle est soit préparée, soit consommée, soit évaluée et décrite de manière très colorée et poétique, ce dont peut-être seuls les Français sont vraiment capables. La scénographie est incroyablement détaillée et ce n’est que vers la fin du film que j’ai remarqué qu’il n’y avait pas de musique… La musique de ce film, ce sont les sons de la cuisine : le bouillonnement de l’eau qui bout, le grésillement de l’huile dans les plats, le va-et-vient des casseroles sur la cuisinière, le glissement de la cuillère en bois sur la poêle, le crépitement du feu dans la cheminée, le tintement des couverts sur les assiettes... Ici, la cuisine n’est pas seulement un outil pour remplir le ventre et satisfaire le palais, elle est présentée comme un moyen de communication très important, pour exprimer l’amour et les sentiments lorsque les mots ne suffisent pas... De même, la relation entre Eugénie et Dodin est magnifiquement et délicatement dépeinte : ils s’aiment, s’admirent, cuisinent l’un pour l’autre avec amour... Ce film fait rêver. Et c’est à juste titre qu’il a remporté le prix de la mise en scène à Cannes. [Festival de Cannes 2023]
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Un film historique tendre sur l’amour de la gastronomie et l’amour entre Juliette Binoche et Benoît Magimel, eux-mêmes unis par leur amour de la bonne chère. Tous deux sont d’excellents cuisiniers, savent parler de nourriture en connaisseurs, et s’adonnent aux plaisirs de la table en gourmets. Une bonne partie du film consiste en d’élégantes prises de vue au ralenti de la préparation des aliments, une autre partie importante en prises de vue de gens en train de manger, qu’il s’agisse des deux personnages principaux ou de leurs invités. Se déroulant presque entièrement à l’intérieur de la maison, le film a peu d’intrigue et il est maintenu par la relation finement dépeinte et sublimement romantique du couple central, pleine de respect mutuel. Si vous aimez la cuisine, la cuisson des aliments et les repas français élégants, ajoutez une ou deux étoiles à ma note. [Festival de Cannes]
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La Passion de Dodin Bouffant est, à première vue, un quasi-chef-d'œuvre du genre qu'on pourrait se contenter de qualifier de « gastroporno ». Plus fondamentalement, c'est aussi un film qui aborde tant de sujets intéressants et profonds que toutes les saveurs évoquées durant la projection vous resteront à l'esprit pendant un certain temps. Un drame délicatement réalisé avec des performances d'acteurs magistrales et je ne serais pas surpris si Benoît Magimel remportait un César pour la troisième année consécutive. [KVIFF 2023]
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Le porno gastronomique ultime. Un hommage suprême à la gastronomie française, dans lequel la plupart des personnages sont des épicuriens et des gourmets, des chefs de cuisine d'excellence, des connaisseurs des aliments, des animaux et de la nature, et d'excellents orateurs, qui parlent de la nourriture, de son origine et de son histoire avec érudition. Une grande partie du film est consacrée aux scènes de préparation des plats sélectionnés et ensuite à leur consommation. Les spectateurs sont d'ailleurs préparés par une séquence d'introduction qui dure trente minutes, dans laquelle on danse entre les poêles et on sert à table accompagné par le son d'ambiance de la cuisine et des soupirs gourmands. Le lien entre les mets représente une ligne romantique tendre, où les déclarations d'amour ne se passent jamais sans un dîner aux chandelles et les moments où l'on mélange ensemble un potage de légumes ou une sauce bourguignonne constituent des préliminaires pour les intimités. Un film dans lequel l'amour passe littéralement par l'estomac et où même la description anatomique de la digestion sonne comme de la poésie d'amour.
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“Worse than starving is having food just for daily fuel without knowing properly what you're eating.” Dodin's friends produce a lot of morsels of wisdom while feasting, and this could easily be another. You won't find any pressurized Boiling Point in late 19th century France, and the masterfully shot first 20 minutes are proof of that. The steam evaporating, the sizzle of the fat oozing out, the pots slowly bubbling and inside them dozens of organic ingredients you could only dream of when shopping in a supermarket. To make all that whirring or rustling stand out, the film also lacks any music. On the cooking and gourmet side, it’s pure masturbation. What is surprising, however, is that even the romantic line in the background of this gastro-paradise does not lag behind the cooking. The central couple in the autumn of their lives manage to sell emotions in the kitchen as well as in the bedroom. In short, Anh Hung Tran has sent out into the world the most French film "from the good old France" in years, and one where you really should have your mind made up about where you're going to eat after the credits roll.
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