claudel

Ce Troška si maudit et détesté n’a pas atteint les abysses cette fois-ci. Je dirais qu’on a affaire à une comédie tchèque standard avec des scènes humoristiques réussies et d’autres moins. Pour moi, les meilleurs fantômes étaient Sandeva et Dobrý, ce dernier étant le seul à réellement provoquer un peu d’effroi.

Pour moi, Les Huit Salopards a un problème fondamental (qui n’est pas typique chez Tarantino) : sa longueur. En effet, il m’a bien fallu cinq sessions pour en venir à bout. S’ils avaient laissé tomber la plupart des délires dans la diligence et dans la cabane, on aurait eu un western policier dynamique et de qualité. En l’occurrence, cet étirement insensé transforme l’expérience filmique en une perpétuelle attente de quelque action ou rebondissement. Moi, en tant que spectateur, je n’en pouvais plus d’attendre et ça m’a empêché de savourer le film et d’apprécier les efforts de l’auteur. Peut-être l’un des films les plus faibles de Tarantino.

Almodovar ne déçoit jamais. En cette année 2016, il nous sort un drame de qualité rehaussé d’un zeste de thriller. Et cette fois-ci, il s’est lancé dans une adaptation littéraire pour le moins délicate, car pouvoir transférer ainsi au grand écran des nouvelles d’une lauréate au prix Nobel de littérature n’est pas une chose donnée à tout le monde. Almodovar nous a habitués à un casting fabuleux, ce qui est excessivement simple en Espagne vu le charme que dégagent les Espagnoles en général – sauf que celles-ci doivent encore être capables de jouer ! L’histoire est superbement élaborée et maintient un parfait niveau de suspense par rapport à son évolution et, surtout, à son dénouement. D’autant que ce type de fin ne convient pas à tout le monde. Pour finir, je soulignerai la recherche sur les couleurs et la beauté de la musique.

Les histoires de ce genre se voient généralement tournées avec Paris pour décor. En tout cas, il n’est pas évident de commenter le film Love. La BO est magnifique, on alterne entre scènes tendres et scènes vulgaires et explicites, les acteurs pornos ont de l’espace et le récit se dissipe par moment dans le néant, comme c’était voulu par l’auteur. « Quelle est la plus belle chose au monde ? » L'amour, puis le sexe et, en particulier, les deux ensemble – le sexe quand on est amoureux...

Un film comme je n’en avais pas vu depuis longtemps. Le Nouveau Stagiaire m’a envoûté, a parlé à mon âme et m’a fait réfléchir au monde du travail actuel. Personnellement, je pense que Robert De Niro joue l’un de ses meilleurs rôles et il en va de même pour Anne Hathaway, tous deux étant parfaitement à leur place et fonctionnant parfaitement en tandem. Une histoire à la fois drôle et touchante qu’on aurait pu regarder une heure de plus sans rechigner.

D’après moi, le duo Reno—Clavier de l’original est devenu légendaire et a marqué les mémoires ; je me souviens même encore aujourd’hui de certaines scènes et répliques. Je n’ai pas de souvenir précis de la suite directe, mais il m’en reste une impression d’enthousiasme. Malheureusement, le numéro trois se contente surtout de recycler l’humour du premier film et de construire, en vain, sur des éléments réchauffés tels que les bouches et chaussures odorantes, les orgies culinaires, les rots et les jurons. En outre, ce volet-ci a hérité de cinq personnages absolument antipathiques et tout bonnement inutiles qui ne peuvent qu’agacer le public. L’eau a coulé sous les ponts et les cinéastes devraient s’abstenir d’encore créer de telles suites se déroulant à des périodes variées de l’histoire française.

Encore un conte de Noël raté, même si l’effort était visible. Deux étoiles pour Jeřábek et le royaume des fées avec Táňa en tête.

Si je n'avais pas vu récemment The Seven Ravens, je me serais probablement moins ennuyé. C’est que ce motif de contes de fées à la Grimm ou Němcová, je l’ai mis de côté une fois pour toutes et je ne souhaite plus en entendre parler. Les seuls aspects positifs : la reine, qui était une antagoniste redoutable, et Constanze, version jeune d’Iva Pazderková.

Très décevant, surtout après avoir vu Family Film. Que recherchait le réalisateur exactement ? Je n’ai pas du tout compris l’idée de base, le motif. D’une certaine manière, je qualifierais ce film de pervers et de partiellement dégoûtant. Si ce n’était pour Pechlát et Černý, ce serait une pure tragédie.

Un documentaire certes moyen, mais potentiellement intéressant même pour les gens qui, comme moi, ne sont pas fans de Belmondo mais ont un faible pour la France et le cinéma français et qui aiment se remémorer certaines œuvres ou certaines vedettes françaises telles que Dupontel, Dujardin (la génération actuelle), Rochefort ou Becker (l’ancienne génération). Notons que si l’amitié entre Belmondo et Delon était si fondamentale que l’on essaie de nous faire croire dans ce documentaire, je pense qu’on les aurait vus se tenir ensemble devant la caméra.