Les plus visionnés genres / types / origines

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Critiques (112)

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Touda (2024) 

anglais Touda is a bold, principled and above all very talented singer who longs for a better life for herself and her son. In a small town, she is confronted with meanness, rude behaviour, harassment and humiliation. She dreams of earning admiration and respect in a big city like Casablanca with her truly amazing voice, which makes the film's finale all the more impressive... because people are the same everywhere. [Festival de Cannes 2024]

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Kinds of Kindness (2024) 

anglais Yorgos Lanthimos is one of the most distinctive directors of our time and his unconventional work entertains, shocks and divides into two camps. I'm a huge fan of his recent Poor Things and probably less of a fan of Kinds of Kindness. I really like the concept of three different stories with the same and excellent actors in different roles, but it lacks more coherence between them, and as a result it's just three more or less bizarre stories side by side. I'm not saying it’s bad, I think there's a lot of truth in the absurdity too, and some scenes are chilling in their realism, others are shocking in their rawness and cruelty, while there's a lot of humour, but as a whole it's kind of disjointed. The film is accompanied by the now very typical and recognisable soundtrack (if you can call it that) by Jerskin Fendrix, which adds to the bizarre and mysterious atmosphere. Despite the fact that I wasn't as impressed with this Lanthimos film as some of his previous ones, I will always look forward to his future work. [Festival de Cannes 2024]

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Vingt dieux (2024) 

anglais Holy Cow is in my opinion a very successful feature film debut of director Louise Courvoisier, which immerses us in the environment from which the director herself comes. It depicts the ordinary lives of young farmers, teenagers and the everyday worries they have to deal with, whether it's the daily grind, love troubles, hangovers or the loss of a loved one. A great thing in the the film for me is that the protagonists are real-life, hitherto non-actors, farmers, chicken and cow keepers, which adds a certain authenticity to the story. The most endearing thing about the film is how ordinary and real the story is. There is plenty of injustice and despair, but also truth, love and tenderness, so that the viewer is left with a warm feeling at the end of the film. [Festival de Cannes 2024]

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Megalopolis (2024) 

anglais Francis Ford Coppola's Megalopolis brings us to a futuristic, decadent and antiquely stylized New York, New Rome. I found this combination of ancient culture (clothes, names, entertainment) with a futuristic vision of the world very appealing, and the entire film is punctuated with quotes from ancient thinkers, which only underscore their timelessness in how they still apply to today. They highlight the absurdity of certain aspects of modern times, especially the fact that we are still the same people (animals) as in the days of ancient Rome, we are just playing at being a civilized and advanced society. This is portrayed brilliantly in the film, but that's probably the end of all the pros of this "masterpiece". I should also mention that although my favourite of the entire cast is Adam Driver (who was excellent as usual), the biggest praise should go to Shia LaBeouf, who once again shows something completely new, and proves that he can still surprise. Megalopolis had a lot of potential, a lot of great ideas that deserved to be fleshed out more. The huge disappointment for me was that the main character may have the power to stop time, but he doesn't make any use of it, I thought that would have been much more meaningful or impactful to the development of the film. As it is, the whole thing just comes across as a critique of society hoping for a brighter tomorrow, coupled with a simple family drama without much transcendence, which I find very insufficient. At the end of the film, I wondered if I had accidentally fallen asleep during the screening, that I must have missed something... Or maybe I just didn't understand the whole thing. [Festival de Cannes 2024]

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Napoléon (2023) 

français Ridley Scott et Joaquin Phoenix sont des noms qui suscitent toujours des attentes. Je ne peux pas dire que je me suis ennuyée, car la production et les scènes de champ de bataille sont vraiment captivantes. Mais moins, c’est parfois plus, et Ridley Scott, à son détriment, s’est trop efforcé. Napoléon est un montage surchargé des principales batailles et campagnes de Bonaparte, entrecoupé de scènes « romantiques » avec Joséphine. J’aurais apprécié que le film se concentre davantage sur une ou deux périodes et batailles spécifiques, et surtout qu’il intègre beaucoup plus de psychologie et de politique pour approfondir les personnages, car honnêtement, j’ai trouvé que Napoléon présenté de cette façon était terriblement plat et sans âme, malgré le bon jeu d’acteur habituel de Joaquin Phoenix. J’aurais davantage exploré ses motivations et ses complexes. La relation avec Joséphine est terriblement sous-développée, car d’un côté nous avons des lettres d’amour mutuelles pleines de respect et d’un autre côté, devant la caméra, nous voyons une sorte de relation froide où l’amour et le respect ne sont pas visibles, même depuis un train express lointain. C’est dommage, je pense que le public aurait été beaucoup plus intéressé par une analyse plus profonde du personnage de Napoléon lui-même, par le fait de prendre quelque chose que nous avons vu des centaines de fois et de le présenter d’une manière différente, comme par exemple dans le Joker de Todd Phillips. Je ne vois aucune valeur ajoutée ici. Mais au final, je suis également très intéressée par la « director’s cut », car je viens seulement de me rendre compte que j’ai vu l’actrice française Ludivine Sagnier au générique de début, alors qu’elle ne figure pas du tout dans cette version pour le cinéma. :D Alors, que cache la director’s cut ?

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Maestro (2023) 

français Le plus gros problème avec Maestro, c’est qu’il a tous les ingrédients d’un succès : on peut y voir une réalisation précise et solide, des performances formidables et dignes d’être récompensées, mais le film manque totalement d’âme… Pour moi, cela signifie que je n’arrive pas à m’attacher aux personnages et qu’il n’y a pas d’implication émotionnelle… On finit de voir le film et on peut passer directement au suivant, ce qui, selon moi, n’est pas la marque d’un bon film. Je comprends donc tout à fait la faible note qui lui est attribuée. Moi-même, je ne peux pas lui donner plus de 3 étoiles, et la troisième est pour la performance de Bradley Cooper.

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Princ Mamánek (2022) 

français Il m’a fallu beaucoup de temps avant de pouvoir donner une note à ce film, parce que j’avais en moi une énorme quantité d’impressions et de pensées mélangées, ce qui est en soi une sorte d’éloge, parce que c’est exactement ce que j’attends d’un film. Un deuxième visionnage m’a toutefois permis de consolider mon évaluation. Je commencerai par le seul et unique reproche que j’ai à faire au film : bien que j’aie beaucoup aimé les princesses ravagées par la magie noire (les vieilles sorcières), il était désolant de ne pas pouvoir comprendre un seul mot de ce qu’elles disaient. Sinon, c’est pour moi le conte de fées surprise de la décennie. Nous avons enfin une histoire inhabituelle qui ne concerne pas la conquête du cœur des princesses, mais qui parle d’un prince gâté qui doit affronter ses plus grandes peurs, apprendre ce que sont la vie et la mort, et devenir un homme meilleur, et donc un bon roi, au cours d’un voyage éprouvant. À plusieurs reprises, je me suis demandé si les enfants d’aujourd’hui ne conserveraient pas de ce film un souvenir aussi traumatisant que celui que j’avais gardé de Sedmero krkavců ou de O princezně Jasněnce a létajícím ševci, car, à certains moments, Princ Mamánek avait presque des allures de film d’horreur... Par exemple, j’ai trouvé que la scène avec le fantôme joué par Vladimír Javorský était magnifiquement effrayante sur le plan visuel, mais elle était aussi très émouvante et comptait parmi les meilleures scènes du film. Les images m’ont vraiment enthousiasmée, en particulier la scène où le prince est confronté à sa plus grande peur. La combinaison des couleurs des costumes et de la forêt en or, argent, blanc et noir... c’est vraiment l’une des plus belles scènes que j’ai pu voir dans un film tchèque. Le tout accompagné par un humour inédit, que ce soit dans le jeu de Jan Budař et Ondřej Vetchý ou dans les répliques elles-mêmes. Il est clair aussi que c’est un film un peu bizarre qui divisera les spectateurs en deux camps, mais je suis une grande fan. :) Prince Mamanek est selon moi une bouffée d’air frais dans le cinéma tchèque contemporain.

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Za vším hledej ženu (2022) Boo !

français Je n’ai pas l’habitude de publier des critiques sur les productions tchèques, mais là, j’ai promis à une amie de le faire. Honnêtement, cela faisait longtemps que je n’avais pas vu quelque chose d’aussi terriblement pathétique et embarrassant. Il s’agit d’une succession de clichés abominables. Peu importe que les femmes soient capables, autonomes et performantes au travail, dès qu’un homme avec un grand « H » entre dans notre vie, nous tombons amoureuses après avoir passé à peine 20 minutes avec lui et devenons mystérieusement des petits garces impuissantes et malheureuses. Nous ne supportons pas d’être larguées, alors nous élaborons un plan de vengeance ingénieux : nous allons chez le coiffeur pour être encore plus belles qu’avant et lui faire bien comprendre que nous pouvons vivre sans lui, et que se passe-t-il ? Il se rend compte que nous sommes la seule, l’unique, et on s’aime tellement, après... trois rendez-vous ? Non mais sérieusement ?!? Et je ne parle même pas des amies… Je couche avec le copain de ma meilleure amie, mais elle me pardonne après m’avoir filé une gifle et bu un coup avec moi, et elle est même contente d’aller à mon mariage... Ce film n’est ni romantique ni drôle. Si j’ai bien ri, c’était de la stupidité absolue de ce navet de chez navet. Et la distribution ? Je comprends que les acteurs doivent payer leurs factures, mais pour l’amour de Dieu ! Si seulement le film était au moins une sorte de satire, de farce, mais c’est censé être sérieux, et ça me met vraiment mal à l’aise.

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Anatomie d'une chute (2023) 

français Je suis incroyablement heureuse que mon évaluation personnelle ait été en accord avec celle du jury principal du Festival de Cannes de cette année, présidé par Ruben Östlund (Sans filtre, The Square), et qu’Anatomie d’une chute ait remporté la récompense suprême, la Palme d’Or. J’ai été incroyablement surprise par Justine Triet, car j’avais trouvé Sibyl, le dernier film qu’elle avait présenté à Cannes, plutôt médiocre. D’un autre côté, c’était la première fois que je voyais Sandra Hüller à l’écran et elle m’avait immédiatement séduite : les scènes avec elle étaient les meilleures du film. Anatomie d’une chute, en revanche, se hisse au sommet de mon système d’évaluation et je le considère comme un chef-d’œuvre que j’aurai certainement envie de revoir… Sandra, Samuel et leur fils Daniel vivent dans les montagnes près de Grenoble. La scène d’ouverture laisse déjà présager des relations tendues entre Sandra et Samuel, et quelques minutes plus tard, Samuel est retrouvé mort. L’enquête sur cette mort mystérieuse, qui n’admet au fond que deux théories, et le procès qui s’ensuit, conduisent à une analyse approfondie de la relation du couple. Le jeune Daniel, qui malgré sa déficience visuelle est un témoin clé dans l’affaire, doit prendre part à tout cela. Jusqu’ici, l’histoire n’a pas l’air d’être originale et novatrice, n’est-ce pas ? Mais Justine Triet réussit à présenter ce thème, pourtant déjà vu mille fois, d’une manière fraîche et inhabituelle. En ce qui me concerne, je peux dire que j’ai littéralement dévoré chaque minute de la longue durée du film :je ne me suis pas ennuyée une seconde et je n’ai pas réussi à trouver le moindre moment faible. Le mérite en revient à tous les acteurs, dont les performances sont à couper le souffle. Sandra Hüller est sans aucun doute la reine de ce film, mais Milo Machado Graner est tout aussi fabuleux, et je dois également saluer la performance d’Antoine Reinartz dans le rôle de l’avocat général. Le mérite en revient également au scénario et aux dialogues. Le dévoilement progressif de la dynamique de la relation entre Sandra et Samuel, la révélation de leur passé, de leurs problèmes et de leurs disputes, qui est censée aider à faire éclater la vérité, ainsi que la contradiction de Daniel entre ses propres souvenirs et ce qu’il entend au tribunal, qui le conduit à la confusion la plus totale, sont absolument brillants. Le personnage de Daniel, en proie à l’incertitude et au doute, est d’une importance cruciale pour le dénouement, et en même temps il est en quelque sorte le miroir du spectateur lui-même, qui ne peut pas non plus dire avec certitude comment les choses se sont passées. Le dialogue entre Daniel et l’assistante sociale est un moment très important : quand on est dans le doute et l’incertitude, on n’a pas d’autre choix que de prendre une décision... Et à la fin, c’est aussi ce que nous devons faire. [Festival de Cannes 2023]

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Légitime violence (1977) 

français C’est Quentin Tarantino lui-même qui a présenté ce film au festival, le décrivant comme l’une des œuvres qui l’ont le plus influencé et à laquelle il a même consacré un chapitre entier de son livre « Cinéma spéculations ». Avant la projection, il nous a exhortés à ne pas regarder le film comme les Français, mais à laisser libre cours à nos émotions, à crier, applaudir, siffler si nous en avions envie. La projection s’est déroulée de la sorte, ce qui a peut-être ajouté à mon expérience, et j’ai beaucoup apprécié le film. Je suppose que c’est la raison pour laquelle j’ose dire qu’il s’agit de l’un des meilleurs films de vengeance que j’aie jamais vus. On nous présente très lentement le personnage principal, Charles, qui a survécu à l’emprisonnement et à la torture au Viêt Nam. À son retour, il reçoit une forte récompense en guise de compensation et se retrouve aussitôt après victime de voleurs, mais il a été tellement endurci par toutes les tortures qu’il est impossible pour ces truands mexicains de lui arracher le moindre cri de douleur. Après que sa femme et son fils aient été tués commencent alors les préparatifs de sa vengeance, qui peuvent sembler longs mais conduisent lentement au grand massacre final. William Devane joue à merveille l’absence d’émotion, inspirant le respect mais aussi en même temps la compassion, et l’on en vient rapidement à le prendre en affection. Tommy Lee Jones le seconde avec brio, et Linda Haynes brille également. D’après ce que j’ai compris, ce film est assez culte en Amérique et peu connu ici, ce qui est plutôt dommage, alors remédions à cela ! 😊 [Festival de Cannes 2023].