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Critiques (1 075)

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Bübchen (1968) 

français Tourné à froid, façon documentaire (plus ou moins), ce film raconte l’histoire d’un garçon qui, sans motif apparent (peut-être sous l’influence d’un milieu familial malsain) commet un crime sans états d’âme. À son époque, Bübchen devait être franchement dérangeant et inhabituel, au vu de son authenticité et de sa représentation d’un personnage d’enfant tueur. Aujourd’hui, c’est une œuvre en mal d’attention qui mériterait d’être redécouverte. [Summer Film School 2018]

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La Découverte d'un secret (1921) 

français Les équivalents étrangers du titre The Haunted Castle sont trompeurs et suggèrent un film d’horreur. Or, il n’en est rien. Le Château de Vogelöd se classe pas aux côtés d’un Nosferatu du même Murnau, par exemple. Il s’agit plutôt d’une histoire de détective bête et facile dans laquelle il ne se déroule pas même un seul meurtre (en fait, il y en a bien un, mais il se situe avant le début de l’intrigue). Il y a quand même une scène – une scène onirique – qui crée une ambiance horrifique, mais ne vous attendez pas à être figé(e) de peur. Quant au suspense, ce n’est pas non plus le fort de ce film. F. W. Murnau a filmé toute une série d’œuvres nettement plus intéressantes, mais malheureusement, Le Château de Vogelöd est l’une des plus ennuyeuses. [Summer Film School 2018]

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West Side Story (1961) 

français La première fois que j’ai vu West Side Story, j’ai eu un peu de mal à l’apprécier parce que je me demandais si une adaptation du récit de "Roméo et Juliette" à un environnement moderne suffisait à constituer la base d’une comédie musicale de deux heures et demie. Après avoir revu celle-ci – sur grand écran, cette fois –, mes doutes ont été balayés : West Side Story est finalement du grand art en ce qui concerne la scénographie et l’aspect graphique (couleurs et éclairage). La musique et la chorégraphie sont légendaires. La distribution est précise (il est amusant de regarder le duo Richard Beymer/Russ Tamblyn en comparaison avec leurs rôles dans Twin Peaks) et la réalisation de Robert Wise est exemplaire, ce qui impressionne d'autant plus quand on sait qu’il n’avait jamais filmé de comédie musicale auparavant. Ici, le cœur du récit est plutôt secondaire et, grâce à la drôlerie et à la qualité d’écriture des dialogues, se fait vite oublier. Aujourd’hui, je peux enfin apprécier ce film à cent pour cent ! [Summer Film School 2018]

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Fatal Games (1988) 

français Fatal Games est si spécial et hors norme qu’on ne peut pas le classer dans un genre déterminé. Les créateurs ont inventé l’idée originale d’une sorte de « purification scolaire » truffée d'éléments amusants et d’une bonne dose de politiquement incorrect (une sortie qu’on aurait du mal à imaginer dans les États-Unis d’aujourd’hui). L’humour noir omniprésent et les répliques de haut vol ne font qu’affiner une œuvre dont l’intrigue est déjà captivante et dont le jeu de tous les acteurs est sublime. Winona Ryder est au top et Christian Slater annonce la couleur pour le film True Romance de Scott/Tarantino. [Summer Film School 2018]

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Andílek na nervy (2015) Boo !

français Un conte de fées sur une jeune princesse de quatorze ans qui n’est pas du tout en prise avec la réalité et se voit contrainte de déménager à la campagne chez son père qu’elle n’a encore jamais rencontré. La morale est, bien entendu, que les jeunes peuvent apprendre beaucoup de leurs aînés et inversement. La princesse se trouve un prince et se familiarise avec la vie au village. Pour l’intrigue, tout est dit ! L’ensemble est criard, naïf à l’écœurement, dénué d’humour à en pleurer et catastrophique au niveau du jeu d’acteurs (Adam Mišík, allô !). Le summum, c’est les personnages stéréotypés. Bien sûr, il fallait montrer que, dans un village tchèque typique, chaque personne est un bourrin absolu ou conduit un tracteur (en gros, l’exact opposé d’un citadin). Par contre, dès que la situation se corse, tout le monde se serre les coudes et devient totalement charmant. M’enfin ! Ensuite, vient le moment où l’on peut apprécier les compétences de Barbie en tant que sage-femme pour l’accouchement de chiots mignons tout plein (sortez vos mouchoirs !). À la fin, le jeune public féminin repart avec le message qu’on peut très bien être heureuse, aimée et populaire, surtout si on a une belle apparence même sans maquillage et un beau mâle à ses côtés.

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Carne (1991) 

français Avec ce court métrage, Gaspar Noé nous présente un regard sombre sur la vie d’un boucher spécialisé dans la viande de cheval établi dans la banlieue parisienne, le tout sur une période de plusieurs années. On y découvre la relation malsaine qu'il entretient avec sa fille adolescente muette et la haine qu’il cultive envers le monde entier. Ce film sert de prologue à celui qui suit, Seul contre tous, et il est donc nécessaire de regarder les deux œuvres l’une après l’autre. Par contre, la scène naturaliste du début ne convient pas aux âmes sensibles et il est évident que ce film n'est pas pour tout le monde – surtout les amateurs de chevaux.

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Seul contre tous (1998) 

français Un manifeste indigeste sur la haine envers tout et tout le monde. Pendant tout le film, le personnage principal nous sert un monologue ininterrompu qui exprime son inconditionnel combat contre le monde. Gaspar Noé n'hésite pas à aborder des thèmes tels que le nationalisme, l’homophobie ou encore l’inceste. Il taquine le public pour voir jusqu’où il peut pousser le bouchon, nous incitant carrément, en mettant un compte à rebours pendant quelques secondes, à quitter la projection avant la scène finale. Sauf que cette dernière, sous l’éclairage de ce qui s’est passé précédemment, ne choque pas au point de démolir le spectateur. J’ai du mal à déterminer dans quelle mesure la mascarade violente de Noé n’a d’autre finalité qu’elle-même et me réserve la possibilité de revoir mon évaluation lors d’un prochain visionnage – si seulement je me décide à le faire.

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Hostiles (2017) 

français Hostiles est un western rude qui relate la quête d’un respect mutuel entre deux combattants suivant une démarche engagée politiquement (à l’instar du film Il faut sauver le soldat Ryan). Étonnamment, de nombreux parallèles peuvent être établis avec un autre western moderne, 3 h 10 pour Yuma, tant pour la structure du récit que pour son ambiance similaire, ou encore la participation des acteurs Christian Bale et Ben Foster. Pour le reste, Hostiles suit, sur un tempo lent, une route bien à lui qui ne manque pas de captiver le spectateur. La réalisation de Scott Cooper est excellente. Présentée différemment, La scène dans laquelle Metz (Rory Cochrane) s’agenouille devant la tente du chef aurait pu être terriblement cliché, mais, grâce au remarquable jeu d’acteurs et à la manière dont Cooper a fait les choses, elle constitue le moment fort du film. [KVIFF 2018]

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Border (2018) 

français Pour ce film, il est important d’en savoir le moins possible à l’avance. Si vous avez une idée de qui sont les personnages, vous perdez l’effet de surprise à coup sûr. Border est un film vraiment étrange et malsain qui, avec ses scènes crues et repoussantes et son tempo lent, rebute plus de gens qu’il n’en séduit. C’est filmé avec subtilité et joué de façon remarquable (je m’incline devant le duo d’acteurs principaux). Cela dit, l’intrigue gagnerait à être plus dynamique. Mon plaisir a été gâché par la conclusion tirée en longueur, mais j’ai aimé le film pour son originalité. [KVIFF 2018]

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Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin (1986) 

français Dans cette comédie folle et entraînante 100 % action réalisée par John Carpenter, un Kurt Russell plein d’esprit s’aventure dans les milieux clandestins du quartier chinois de San Francisco afin de sauver la fiancée de son pote et de récupérer son camion volé. Tout y est : magie, kung-fu, fusillades incessantes et têtes explosées. Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin doit être totalement pris avec dérision ; c’est juste un fabuleux concentré de gags à savourer, si possible, à l’occasion d’une projection de minuit – et que je suis ravi d’avoir pu voir sur grand écran. [KVIFF 2018]