Eel Squad

Un film avec une intrigue absurde et incohérente, rempli de coïncidences bizarres et d'erreurs de continuité, si mal écrit et mal construit qu'il est impossible de justifier le sens de nombreux passages (souvent très étranges et incompréhensibles) et impossible de décrypter les motivations et les comportements de la plupart des personnages, non seulement dans l'ensemble du film, mais souvent même au sein de scènes individuelles. Cette prétendue comédie noire n'est en aucun cas drôle (et même pas amusante ou hilarante), car elle ne contient pas une seule blague (verbale ou visuelle), et son unique source d'humour semble être les propos des protagonistes principaux (un vocabulaire très limité + « bordel de merde » après chaque deux mots) et les testicules de Jiří Lábus dans un rôle secondaire. Les principaux héros sont antipathiques, stupides, vulgaires et à moitié analphabètes et leur seul intérêt réside dans leurs activités illégales et donc criminelles, au cours desquelles ils blessent (parfois violemment) des personnes ordinaires (sans aucune stylisation comique). Pourtant, le film tente vainement de faire en sorte que les spectateurs les soutiennent, développent une relation positive avec eux et finissent par ressentir de l'empathie et de l'inquiétude à leur égard, mais cela échoue catastrophiquement. De plus, tout cela se déroule en l'absence d'un semblant de morale, les personnages commettant systématiquement des actes qui ne suscitent aucune réaction appropriée (les héros du film ne sont jamais dénoncés pour leurs actions, aucun des personnages ne s'améliore au fil du film, lorsqu'une promesse est rompue, cela se passe sans conséquence, lorsque quelqu'un trahit quelqu'un d'autre, le tricheur est accueilli dans le groupe au lieu d'être puni) et le film célèbre et justifie hypocritement les actes illégaux de ses personnages idéologiquement confus en les opposant à différents trafiquants ou entrepreneurs riches et méchants, qu'il présente ensuite comme « le mal supérieur », devant lequel les principaux héros doivent être considérés comme les bons, qui se battent pour un monde meilleur. Le générique de fin annonçant que, selon le rapport annuel du renseignement tchèque, des groupes paramilitaires sont en formation sur le territoire tchèque, semble donner l'impression aux spectateurs que le contenu du film a quelque chose à voir avec des événements réels et avec la situation actuelle en République tchèque, bien qu'il se déroule entièrement en dehors de toute réalité crédible. (20/02/2019)

Malheureusement, même une distribution au top et mon réalisateur préféré de longue date ne sont pas les garants d’un grand moment de cinéma. En gros, je dirais que ça promettait jusqu’à la scène de la station-service. Après ça, l’histoire part en vrille et finit par se fracasser et s'enfoncer dix pieds sous terre. Aussi, si un Lion tchèque devait être décerné, ce ne pourrait être que pour les coiffures extravagantes d'Oldřich Kaiser et de Matěj Hádek. Il ne reste plus qu’à espérer qu’on aura encore droit un jour à l’une ou l’autre perle de Vladimír Michálek telle que l’étaient Printemps d’automne (Babí léto) ou Le Piège (Je třeba zabít Sekala). (23/12/2019)

A flimsy screenplay combined with idiotic heroes makes this pretty hard to watch. Without first reading the synopsis, it’s unclear for a long time what’s happening and why, and the separate scenes fit together really badly. From the formalistic point of view, however, Michálek handles the directing well, but here he wasted his skills on a film about nothing. Weirdly, for a comedy, humor is completely missing. A waste of money. (21/07/2020)