Celui qui a tué la mort

Cette œuvre, tout comme son antihéros principal, était quelque peu en avance sur son temps. Les tabous scientifiques que le personnage de Boris Karloff s’efforce de démolir au nom de l’Éveil de l’humanité (par des moyens malheureux) font penser, de par certaines ressemblances évidentes, à certaines positions adoptées par la médecine moderne (forcément, dans une certaine mesure). Quoi qu’il en soit, il est intéressant de noter que les opinions séduisantes et les arguments convaincants du Dr Savaard font qu’on pourrait difficilement qualifier le personnage de mauvais. Pour les années trente, le film intègre une personnalité tragique inhabituellement complexe, toute en nuances. L’évolution psychologique de l’homme est plausible et ses motivations vindicatives dans la deuxième partie de l’histoire sont totalement compréhensibles. Finalement, on se prend à souhaiter que tout se termine au mieux pour lui. Et le dénouement contiennent de sérieux retournements de situation. (01/05/2020)