claudel

Après le thriller d'action Anna, j'ai fait fort en optant pour un film dans lequel il ne se passe rien, au sens propre du terme. Tout en le regardant, j'ai cuisiné un repas entier et, même si je devais régulièrement détourner le regard, rien ne changeait à l'écran. J'irai même jusqu'à dire qu'observer un paysage enneigé par la fenêtre serait plus riche en action que de regarder ce film. D'un autre côté, je ne me suis pas non plus complètement ennuyé même si sa valeur narrative est proche de zéro. Il s'agit simplement d'un film lent, plutôt lyrique, qui nous permet de suivre la vie quotidienne d'une famille et les drames humains qui s'y déroulent. Lentement, paisiblement, sans émotions fortes. Vágnerová et Nesvačilová y jouent toutes les deux de façon très correcte.

Une Russe pleine de charme qui baise frénétiquement, joue aux échecs à la perfection et détruit ses ennemis comme John Wick. La combinaison parfaite entre une beauté tueuse et une intelligence féroce. Il faudra que j'aille voir dans les autres critiques si d'autres spectateurs ont trouvé que la scène du restaurant et celle se déroulant au siège du KGB sortaient tout droit de John Wick. C'est nickel et je dois dire que je suis vraiment impressionné. Extravagant, intelligent, drôle et surtout, sacrément sexy. J'adore ce genre de narration qui sème le trouble dans la tête du spectateur et requiert de sa part une attention absolue pour s'y retrouver dans le temps et dans l'espace.

Cette note de 42 % me fait de la peine. Quand même, il y a bien de films dont la note dépasse les soixante-dix pour cent et qui mériteraient eux un chiffre aussi bas. Moi, j'ai trouvé que c'était un très beau film tchèque – un film touchant qui était très triste par moments. Sur le plan scénaristique, le film aurait mérité une légère amélioration, mais ça ne fait pas considérablement pencher la balance du côté négatif. Ça me fait rire quand je vois que la moitié des Trojan ont été recrutés au casting, alors que le célèbre Ivan manquait à l'appel. Puis, il a été tourné dans ma rue, donc je ne peux pas non plus le descendre en flèche ! :-)

Je ne savais absolument pas dans quoi je m'embarquais ; je n'avais pas lu le synopsis. Et j'en ai été d'autant plus surpris au moment de la première scène d'épouvante. Par la suite, ça me faisait fort penser à une variation horrifique de Maman, j'ai raté l'avion ! Vraiment, il faut être complètement à la masse, zinzin ou défoncé pour aimer ça ! Autrement dit, si j'en viens un jour à regarder la suite, il faudra au préalable que mes sens aient été altérés par quelque chose.

Pour moi, Petr Zelenka reste l'un de nos réalisateurs les plus doués et les plus originaux, et Kryštof Hádek et Jiří Mádl restent les meilleurs acteurs de leur génération, du moins si l'on ne tient pas compte de ceux qui ont hérité de la profession de leurs parents. Néanmoins, Modelář m'a terriblement déçu. Le thème n'était pas du tout ma tasse de thé. Et puis, je ne comprends pas du tout ce que le film essaient d'exprimer. On sait quand même tous, du moins ceux qui ne se laissent pas duper par le charme américain, que les États-Unis n'avaient rien à faire en Irak et que Bush n'a fait que se laisser mener par le bout du nez par Cheney et ses ruses. Tout le mérite revient à ceux qui se battent pour la justice et croient en leurs idéaux. Reste la scène que je considère comme la meilleure et qui dépeint la réalité tchèque – celle de la conversation entre Kryštof Hádek et Kristýna Frejová.

J’ai vraiment essayé de mettre trois étoiles, mais non, c'est impossible ! Ce film est vraiment bizarre, pour ne pas dire vraiment mauvais à bien des moments. Cela dit, certains passages m'ont plu ; certaines musiques et danses étaient réussies et m'ont même fait rire. Toujours est-il qu'on n’échappe pas à la pléthore de clichés et bizarreries à l'américaine, ce qui affaiblit considérablement le tout. Au moins, Rachel est toujours agréable à regarder…

Pour le jour de ma fête, je n'aurais pas pu demander mieux qu'un nouveau film de mon réalisateur français préféré. Je ne pense pas que je me le serais permis dans la période actuelle et je suis donc reconnaissant envers ma partenaire de m'avoir fait la surprise d'avoir acheté deux tickets. Ozon est de retour et est au sommet de sa forme. Ma préférence va toujours à ses films avec une ou plusieurs héroïnes centrales et je pense que c'est la configuration qui lui réussit le mieux et le met sur un piédestal mondial, mais même ici, il a réussi à me bouleverser. Paradoxalement, pendant la scène de la discothèque, supposée la plus joyeuse et la plus euphorique, je me suis surpris à pleurer à chaudes larmes. La BO est polie comme le plus pur des cristaux et je ne comprends pas pourquoi Ozon semble s'être battu à ce point pour la chanson de The Cure, pour laquelle il a dû débourser une somme d'argent considérable, alors que, d'après moi, la chanson centrale est plutôt Sailing de Rod Stewart. Je ne peux pas conclure sans mentionner la qualité de jeu des acteurs qui est tout simplement époustouflante. Je considère ce film comme le meilleur de l'année à ce jour et je trouve qu'il met une sacrée claque aux Américains en matière de qualité.

Ça n'a rien d'extraordinaire, mais ce n'est pas non plus la catastrophe. Vilma Cibulková sort du lot grâce à son jeu, mais en ce qui la concerne, c'est désormais une chose acquise et peu surprenante. Le film est basé sur une histoire vraie et on regrettera que le scénario ne soit pas à la hauteur. Vers la fin, on a vraiment l'impression qu'il s'agit d'une série telle qu'on en voit l'après-midi sur une chaîne de télévision commerciale, avec une bande de copines qui prennent un café ensemble et discutent de la vie et des hommes. Le recrutement de plusieurs personnages de Rebelové est amusant. J'ai d’ailleurs failli ne pas le remarquer et c’est en voyant les gens autour de la table que j’ai réalisé. Sinon, il est assez rafraîchissant de voir Kříž, Kňažko et Nosek dans des rôles positifs ; pour moi, avec ces acteurs-là, ça faisait longtemps.

Défi cinéma en situation de confinement – actrices préférées : Jessica Alba. Un homme qui refuserait de coucher avec Jessica Alba quand elle avait vingt-deux ans ne pourrait qu’être homosexuel, avoir des goûts pervers ou anormaux en matière de femmes, ne pas avoir toute sa tête ou être dépourvu d’organes génitaux. Et c’est ça qui m‘a énervé au début. Heureusement, le personnage principal ne correspondait à aucun de ces profils. Le film est plutôt simple et discret, mais il a une bonne distribution. Alors que Jessica Alba débutait à l'époque, Bob Hoskins, par exemple, avait déjà quelques beaux films ainsi qu’un Golden Globe dans sa collection. Son rôle est remarquablement interprété et, surtout, il exprime bien le message du film – les coulisses du colonialisme qui constituent le quotidien de fonctionnaires britanniques ordinaires dont le destin, tant professionnel que privé, leur a échappé. Emily Mortimer a une mine innocente qui se prête parfaitement aux rôles de biches dévouées et rejetées. Et Brenda Blethyn m'a extrêmement énervé du début à la fin, autrement dit c‘était très bien joué.

Thriller policier et érotique – un mélange que j'adore et qui, quand il est adroit, aboutit inéluctablement à quelque chose de passionnant. Je n'avais pas la moindre idée que Maite Perroni faisait du cinéma. Pour moi, c'était une chanteuse à la voix envoûtante qui a sorti des tubes – certains dynamiques, d'autres plus calmes. Je l'ai beaucoup appréciée comme actrice, mais c'est Erik Hayser qui tient le haut du pavé. Les scènes érotiques étaient sexy et émoustillantes sans être outrageuses, obscènes ou dégoûtantes ; le tout était dépeint de manière artistique et sobre. L'intrigue est complexe, les rebondissements sont nombreux et certains passages sont quelque peu tirés par les cheveux. L'un dans l'autre, on est au-dessus de la moyenne et je ne serais pas surpris qu'il y ait une suite. C'est que d'après moi, certaines questions restent sans réponses claires, en particulier celles qui ont trait à un meurtre commis dans un passé lointain.