claudel

Défi ciné en situation de confinement n° 2 – exploration du cinéma mondial : les États-Unis. Une œuvre tout à fait culte que j’ai ajournée des décennies durant, contrairement à la série – ou disons plutôt les deux premières saisons – dont je n’avais fait qu’une bouchée, empli d’admiration et de fascination. Et il est fort probable que ce grand décalage temporel entre le visionnage de la série et celui du film a dégradé mon expérience. Cela dit, la série était tellement imprimée dans ma mémoire que je pouvais me souvenir encore aujourd’hui de l’intrigue et des personnages avec beaucoup d’acuité. En conséquence, je pense avoir vu différemment les derniers jours et les dernières heures de la vie de Laura Palmer que je ne l’aurais fait il y a dix ou quinze ans, mais cela m’a permis de me créer d’autres possibilités de perspectives sur cette étudiante tragiquement assassinée. En tout cas, David Lynch reste un réalisateur original et culte que les cinéphiles continuent d’adorer. Quant à moi, je pense avoir gardé Twin Peaks en réserve parce qu'à part Dune et en l’absence de nouveaux films lynchiens ces n dernières années, je n’avais pas envie de me retrouver sans aucune de ses œuvres dans ma liste de films à voir.

Je n’ai aucun problème avec les aspects théâtraux et intimistes ; bien au contraire, grâce à mon amour du théâtre, je ne demande pas mieux que de découvrir des films de ce genre. Pour autant que la distribution soit de qualité, l’expérience retirée peut être extrêmement satisfaisante. Le jeu de Zendaya est excellent et la robe qu'elle porte pendant la première moitié du film l’est tout autant. De son côté, Washington junior se défend très bien également. Ensemble, ils parviennent à captiver l'attention sur un métrage de près de deux heures. Par contre, si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais opté pour des répliques différentes, mais malheureusement, les dialogues reflètent trop les thèmes qui résonnent aux États-Unis et à Hollywood et que je trouve absurdes et excessifs. Un bon trois étoiles.

J’ai vu bien pire en matière de thrillers. D’accord, c’est indubitablement une série B, mais je n’irais pas jusqu’à l’enfoncer à 26 %. L’intrigue est classique étant donné que les psychopathes se comportent pour la plupart selon un modèle identique ou similaire. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, mais c’est un petit film correct pour se divertir.

Les États-Unis de Trump constituent un thème parfait pour Borat, nouvelle mission filmée. Aussi, je me suis amusé comme un petit fou et j’ai éclaté de rire plus d’une fois. L’humour de Maria Bakalova est à la hauteur et elle tient tête à Cohen pour le rôle féminin principal. Reste à voir quelle version des États-Unis Borat nous montrera en 2030…

Je me suis régalé ! Et je suis content d’avoir encore étoffé mes connaissances historiques. J'avais une connaissance générale des Black Panthers, du mécontentement surtout des jeunes face à la guerre dévastatrice au Vietnam, mais je n'avais aucune conscience des événements spécifiquement relatés dans ce film. Et qui a-t-on comme acteurs ? La distribution est spectaculaire, surtout avec Sacha Baron Cohen dans le rôle central, une chose que j'ai trouvée assez surprenante. Impossible de ne pas mentionner non plus ce cher Eddie Redmayne, ainsi que Frank Langella, toujours délicieusement détestable dans ses rôles. Et ce serait faire preuve d'injustice que de ne pas encore souligner les performances de Jeremy Strong, Mark Rylance et Alex Sharp. Je m’étonne juste que Les Sept de Chicago ne se soit pas plus distingué aux Golden Globe. Espérons qu’il soit davantage récompensé aux Oscars.

Le scénario n’est pas ancré et le méchant central lui-même n’est même pas ancré correctement. Je me suis affreusement ennuyé pendant la majeure partie du film et la seule chose qui a réussi à m'impliquer un peu émotionnellement et à m'enthousiasmer, c'était Domino. Mais comme à quelque chose malheur est bon, je vais maintenant pouvoir aller dénicher l’un ou l’autre film français dans lequel elle a la part belle. Avec Vesper, je la considère à ce jour comme la plus charmante des Bond girls.

Je pense qu'aucun d'entre nous ne voudrait vivre dans les années cinquante, ça me semble évident. C'était une époque étouffante, oppressante et déprimante qui ne laissait personne tranquille, pas même ceux qui tenaient les rênes du pouvoir. Chacun faisait donc ce qu'il pouvait, en son âme et conscience et selon son intégrité morale, pour survivre. Il est difficile de blâmer qui que ce soit ou de pointer du doigt et, n'ayant pas vécu cette page de l'histoire, je parle pour moi-même. Herec dépeint fidèlement et sans enjolivements cette période sombre de notre histoire et j’ai manqué de défaillir physiquement, mais avec l'ambivalence de l'euphorie ressentie par le cinéphile que je suis. Il faut dire que Herec est une série écrite, filmée et surtout interprétée de façon magistrale. Je m'attendais à ce que Cina, Boková ou Maximová parvienne à surprendre et à se faire récompenser aux Lions tchèques et si la concurrence n'avait pas été aussi forte cette année, au moins Cina se serait distingué. Je maintiens depuis longtemps qu'il est le talent le plus complexe du moment et chaque nouvelle prestation le confirme. À côté de ses prouesses que j’acclame, j’acclame aussi absolument toutes les prestations, y compris celles des rôles les plus anecdotiques.

Un thriller génial qui nous fait retenir notre souffle du début à la fin. Tendu, je suivais la destinée des personnages avec une rare appréhension face à leurs sorts finaux. Et j’en suis ressorti extrêmement satisfait. Il s'agit en fait d'une représentation tordue et perverse du rêve américain. Rosamund Pike doit avoir des éléments de garce psychopathe et impitoyable dans le sang.

Le contexte actuel se prête à tous les angles d’approche : psychologique, sociologique, biologique, pédagogique, philosophique, sexologique, sanitaire, sportif, économique… Bref, tout peut y passer et ce n’est pas les options qui manquent aux cinéastes. Et le premier à s’engouffrer dans la brèche échoue royalement et fait un fiasco total. C’était affreusement pénible et j’ai dû mordre sur ma chique pendant tout le métrage pour rester jusqu’au bout. Si je ne m’étais pas imposé la règle de toujours regarder les films jusqu’à la fin, j’aurais arrêté un peu avant le milieu. Il y avait peut-être deux blagues réussies et de temps en temps, on s’intéressait aux quelques sujets qui nous accablent tous en ce moment, mais pour le reste, c’est une véritable catastrophe. Je me demande d’ailleurs comment Anne Hathaway a pu accepter ce rôle.

Un drame romantique culte qui n'a pas pris une ride, même après 50 ans. J'ai enfin fini par le voir et je l'ai véritablement apprécié, tout comme la musique qui est pour moi l'une des plus belles musiques de film – je suis d'ailleurs en train de l'écouter en écrivant cette critique. Je vais encore passer pour un fanatique de l’astrologie et des signes, mais le fait que le courant passe aussi bien entre Oliver et Jennifer dans toutes les scènes où ils sont ensemble vient du fait que les deux acteurs sont nés sous le signe du Bélier. Or, quel autre signe que celui du Bélier peut aimer avec autant de ferveur, de dévouement, de passion et d’acharnement ? :-D Bon, je ferais mieux de m'arrêter là, parce qu’il n’y a pas que des côtés positifs… Bref, un film sublime qui mérite sa place sur le piédestal des récits romantiques.