Critiques (2 059)
L'Âge des ténèbres (2007)
Une magnifique satire tragicomique truffée de réparties bien tapées et d’humour tantôt classique, tantôt noir. Les fantaisies du héros sont extrêmement drôles la plupart du temps et reflètent le caractère vaniteux qui s’affiche par moment sur notre planète, y compris dans les pays développés tels que, en l’occurrence, le Canada. Même si le tout est principalement narré sur le ton de l’humour, on y trouve une série de thèmes sérieux tels que l’aliénation dans les familles, les stéréotypes au travail et la chef insupportable, ou encore le rôle du gouvernement dans la société. En prime, on y voit Diane Kruger et Emma de Caunes, ce qui met la touche finale à un tableau sans faute.
Tristana (1970)
J’ai déjà vu des joyaux cinématographiques plus éclatants de la part de Buñuel, mais on appréciera son caractère intemporel et la prestation remarquable de ses acteurs.
Cinema Verite (2011) (téléfilm)
Une version plus sérieuse d’American voyeurs qui, à la différence de ce dernier, a quelque chose à prétendre. Et ça, ça ne marche pas du tout. Je ne remets néanmoins pas en question les talents de Lane, Robbins et Gandolfini.
Brothers (2004)
Avec Susanne Bier, il n’y a rien d’autre à faire que de répéter sans cesse « bravo, bravo, bravo » !
Barbara (2012)
Sur un tempo lent se joue la destinée dramatique d’une femme, une femme que la vie n’a pas ménagée en l’embarquant sur la voie d’une relation malheureuse. Le film repose sur la prestation réaliste et digne de Nina Hoss et ne manque pas d'apporter une touche d'humour malgré l’ambiance glauque de l’Allemagne de l’Est des années quatre-vingt.
Carnage (2011)
J'aurais probablement été enthousiaste si je n’avais pas déjà vu ce superbe dialogue interprété en direct il y a quelques mois au Club dramatique. Comparé à la pièce, le film paraît aride, contenu et inexpressif. Au théâtre, les incessants coups de fil étaient juste parfaits au point de susciter des vagues de rire à chaque fois. Par contre, dans le film, c'était plutôt perturbant, même si Christoph Waltz donne le meilleur de lui-même comme à son habitude. Certaines pièces de théâtre devraient se passer d’une adaptation cinématographique, même si ce sont un réalisateur et des acteurs compétents qui s’en chargent.
La Taupe (2011)
Cette petite perle filmique – et probablement littéraire avant tout – demande la plus grande attention et concentration de la part d'un public un minimum sagace. En fait, il ne conviendra pas si vous revenez d’un trip de cinq heures, venez de vous remplir grassement la panse, arrivez chez vous le nez tout congelé et regardez le film dans un anglais difficile à comprendre en vous aidant de sous-titres dans un français que vous comprenez bien. Car pour s’y retrouver dans la complexité du fil narratif, il faut s’accrocher, même quand c’est dans sa langue maternelle. Cela dit, même en étant fatigué, on profite de l’excellence du spectacle, de l’ambiance étouffante jusqu’à en avoir la gorge enserrée dans une corde qui se tend de plus en plus et, surtout, du panaché de visages connus. Et pour finir, la question délicate : le spectateur décrit plus haut est-il arrivé à bien comprendre le dénouement ?
Le Coach (2009)
Une comédie qui n'apporte rien de nouveau, mais qui divertit et fait rire malgré tout. Le duo Berry-Rouve est joliment complémentaire et vertueusement complice. Quatre-vingt-dix minutes, c'est la bonne tapée pour une « comédie d’affaires ». La délégation asiatique est bien sûr au rendez-vous et permet de conclure le partenariat du siècle. Les Français n’arrivent pas à la hauteur des Américains avec ce film, mais ça reste un bon divertissement.
Adam's apples (2005)
Un film insolite regorgeant de situations absurdes et dont les personnages sont bien conçus.
Kandidaten (2008)
Un thriller danois splendide pendant lequel je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Il y avait en fait presque trop de rebondissements. Nikolaj Lie Kaas, avec son visage hargneux, était en super forme comme toujours.